Vendredi, 06 Janvier 2012
La durée de travaux est de trois semaines pour vérifier si les résultats partiels publiés par la CENI sont conformes à la vérité des urnes. Attendus depuis deux semaines par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Congo, les experts étrangers sont finalement arrivés à Kinshasa mercredi 4 janvier 2011, alors qu’on célébrait la fête des martyrs de l’indépendance, pour étudier la faisabilité d’une révision plus large du processus de compilation des résultats des élections législatives organisées le 28 novembre dernier en RDC.
La petite équipe d’experts électoraux internationaux fournie par les organisations américaines National Democratic Institute (NDI) et International Foundation for Electoral Systems (IFES), selon l’AFP, devra évaluer la disponibilité des données cruciales et les personnels nécessaires pour une révision plus large du processus de compilation des résultats des élections législatives du 28 novembre, à en croire William Sweeney, président de l’IFES.
Pour sa part, Kenneth Wollack, président de NDI, a précisé que l’objectif est de déterminer s’il est possible de vérifier les résultats des élections à travers une plus large révision des opérations et de proposer des conseils sur la forme qu’un tel effort pourrait prendre.
Dans leur agenda, ces experts internationaux rencontrerons plusieurs personnalités dont les autorités en charge des élections, les principaux partis politiques ainsi que les observateurs électoraux nationaux et internationaux.
Ce travail d’une importance capitale pour l’avenir des Congolais, obligera cette équipe de rester en République démocratique du Congo pour une durée approximative de trois semaines, le temps de rendre les choses plus claires.
Ces experts internationaux ont donc du pain sur la planche, au regard du taux élevé de contestations déjà enregistré concernant ces législatives, depuis que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a commencé à publier les résultats partiels de ce scrutin.
Les candidats de la majorité s’entraccusent de fraude, de bourrage d’urnes et de falsification de procès verbaux pour arracher illégalement des sièges à la prochaine Assemblée nationale.
La CENI et la Cour suprême de justice sont déjà saisis de beaucoup d’abus. Ce qui a d’ailleurs obligé le pasteur président de suspendre momentanément ces opérations de compilation, avant de les reprendre quelques jours plus tard.
Mais du côté de l’Opposition, elle tient à ce que les experts revisitent aussi bien les résultats de la présidentielle que des législatives, car les deux élections étaient couplées. « S’il y a eu de graves irrégularités pour un scrutin, cela veut dire qu’il y en a aussi eu pour l’autre.
On ne peut donc pas revisiter l’un et abandonner l’autre “, a clamé un membre influent de l’Opposition, candidat lui aussi à la députation nationale pour la circonscription de la Funa, à Kinshasa.
Pour l’Opposition, il ne sera pas intéressant que ces experts viennent travailler sans faire allusion à la présidentielle dont les résultats ont été décriés par des observateurs tant nationaux qu’internationaux, outre la communauté internationale.
Pour rappel, la fameuse présidentielle contestée du 28 novembre dernier avait été remportée, contre toute attente, par le président sortant Joseph Kabila, avec 48,95%, devant Etienne Tshisekedi (32,33%).
Ce qui a même obligé le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya a déclaré tout haut que ces résultats ne reflétaient ni la justice, ni la vérité.
LEFILS MATADY
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