Joseph Kabila (à g.) et son rival Etienne Tshisekedi (Photo montage).
Dans ses vœux présentés à la Nation, le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila a appelé à la « cohésion nationale » alors que son principal rival, Etienne Tshisekedi continue à se considérer comme le seul président « élu ».
Dans quelques jours, la Commission électorale nationale indépendante devrait publier les résultats des législatives.
« Bonsoir mesdames, bonsoir mesdemoiselles, bonsoir messieurs ».
Fond vert, drapeau de la nation, costume sombre et 6 minutes montre en main. Pour cette première allocution, Joseph Kabila a repris les grands axes de son premier mandat : amélioration des conditions de vie, développement de la croissance, travail pour consolider la paix.
Sur les récents évènements, le chef de l’Etat a adressé un message à l’opposition : « Ne perdons jamais de vue qu’en démocratie, des échéances électorales sont une occurrence régulière, une occasion de se rassembler davantage et non celle de se diviser en factions hostiles ».
Loin du palais présidentiel, c’est dans sa simple résidence du quartier de Limete à Kinshasa qu’Etienne Tshisekedi a lui aussi présenté ses vœux. Depuis son bureau, il s’est dit certain de bientôt prendre les commandes du pays : « Ce qui me manque ici, c’est l'imperium, c’est-à-dire la force publique. Ils doivent maintenant être derrière le nouveau chef d’Etat élu par le peuple congolais et je commence à travailler. Il n’y a absolument aucune crise à la tête du Congo, pas du tout. Les choses vont rentrer dans l’ordre et je répète, il n’y a pas de crise à la tête du Congo ».
Deux discours, deux leaders : le bras de fer politique est loin d’être réglé en RDC.
Joseph Kabila a été proclamé vainqueur de la présidentielle du 28 novembre 2011, avec 48,95% des voix, devant son principal rival Etienne Tshisekedi (32,33%), qui a rejeté les résultats.
Les résultats des élections législatives qui se sont déroulées en même temps que la présidentielle, ne devraient être connus qu'à la mi-janvier
La Commission électorale nationale indépendante a suspendu temporairement les opérations de compilation suite à de nombreuses plaintes pour fraudes. Une équipe technique internationale aurait dû venir prêter main forte pour assurer la supervision et la transparence du processus mais la Céni a décidé de reprendre seule la compilation.
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