le 20 juillet 2012.
KINSHASA – La République démocratique du Congo souhaite voir la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) utilisée pour constituer la force internationale chargée de neutraliser les rebelles dans l’est du pays et surveiller la frontière avec le Rwanda, a déclaré jeudi son ministre des Affaires étrangères.
Il est très important que le mécanisme puisse se mettre en place très rapidement et nous tenons à avoir des résultats, a déclaré Raymond Tshibanda, au sujet du déploiement d’une force neutre décidé par les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Joseph Kabila dimanche en marge d’un sommet de l’Union africaine à Addis Abeba.
S’il s’avérait que pour aller vite il fallait utiliser la Monusco qui existe déjà sur place, nous serions prêts à ce qu’il en soit ainsi (…) à condition que le mandat (de la Monusco) soit revu, a-t-il expliqué.
La Monusco est l’une des plus importantes opérations de maintien de la paix de l’ONU avec 17.000 soldats, déployés principalement dans l’est instable du pays. Son principal mandat est la protection des civils.
Il faut que les règles d’engagement de la Monusco (…) permettent de donner à la force la réactivité nécessaire face à la menace telle qu’elle se présente aujourd’hui (…) Il faut qu’il y ait des troupes qui correspondent à la menace (…), à la tâche précise qui est assignée à cette force neutre, dont les soldats congolais et rwandais seront exclus, a précisé le ministre.
Selon M. Tshibanda, il s’agirait d’un mécanisme spécial à l’intérieur de la Monusco, mais quelque chose d’autonome, chargé de réaliser cette double mission de neutraliser les groupes armés actifs dans l’est de la RDC et surveiller et protéger la frontière avec le Rwanda.
Kinshasa est confronté depuis mai à une mutinerie dans l’est du pays, où sévissent déjà de nombreux groupes armés congolais et étrangers, comme les rebelles hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Le Rwanda est accusé par Kinshasa et l’ONU d’avoir alimenté en armes et en hommes les mutins, qui se revendiquent du Mouvement du 23 Mars (M23), ce que Kigali dément.
Ces mutins, pour la plupart d’ex-combattants de la rébellion tutsi congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ont retourné leurs armes en avril contre les forces régulières de RDC, auxquelles ils avaient été intégrés dans le cadre d’un accord de paix avec Kinshasa signé le 23 mars 2009, et ils ont conquis depuis plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu.
Dimanche à Addis Abeba, les chefs d’Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), dont MM. Kagame et Kabila, avaient demandé à cette organisation régionale de travailler avec l’UA et l’ONU pour la mise en place immédiate d’une force internationale neutre pour éradiquer le M23, les FDLR et toutes autres forces négatives dans la région des Grands Lacs.
Un nouveau sommet de la CIRGL convoqué les 6 et 7 août à Kampala doit préciser la composition et les modalités de déploiement de cette force.
Il est très important que le mécanisme puisse se mettre en place très rapidement et nous tenons à avoir des résultats, a déclaré Raymond Tshibanda, au sujet du déploiement d’une force neutre décidé par les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Joseph Kabila dimanche en marge d’un sommet de l’Union africaine à Addis Abeba.
S’il s’avérait que pour aller vite il fallait utiliser la Monusco qui existe déjà sur place, nous serions prêts à ce qu’il en soit ainsi (…) à condition que le mandat (de la Monusco) soit revu, a-t-il expliqué.
La Monusco est l’une des plus importantes opérations de maintien de la paix de l’ONU avec 17.000 soldats, déployés principalement dans l’est instable du pays. Son principal mandat est la protection des civils.
Il faut que les règles d’engagement de la Monusco (…) permettent de donner à la force la réactivité nécessaire face à la menace telle qu’elle se présente aujourd’hui (…) Il faut qu’il y ait des troupes qui correspondent à la menace (…), à la tâche précise qui est assignée à cette force neutre, dont les soldats congolais et rwandais seront exclus, a précisé le ministre.
Selon M. Tshibanda, il s’agirait d’un mécanisme spécial à l’intérieur de la Monusco, mais quelque chose d’autonome, chargé de réaliser cette double mission de neutraliser les groupes armés actifs dans l’est de la RDC et surveiller et protéger la frontière avec le Rwanda.
Kinshasa est confronté depuis mai à une mutinerie dans l’est du pays, où sévissent déjà de nombreux groupes armés congolais et étrangers, comme les rebelles hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Le Rwanda est accusé par Kinshasa et l’ONU d’avoir alimenté en armes et en hommes les mutins, qui se revendiquent du Mouvement du 23 Mars (M23), ce que Kigali dément.
Ces mutins, pour la plupart d’ex-combattants de la rébellion tutsi congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ont retourné leurs armes en avril contre les forces régulières de RDC, auxquelles ils avaient été intégrés dans le cadre d’un accord de paix avec Kinshasa signé le 23 mars 2009, et ils ont conquis depuis plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu.
Dimanche à Addis Abeba, les chefs d’Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), dont MM. Kagame et Kabila, avaient demandé à cette organisation régionale de travailler avec l’UA et l’ONU pour la mise en place immédiate d’une force internationale neutre pour éradiquer le M23, les FDLR et toutes autres forces négatives dans la région des Grands Lacs.
Un nouveau sommet de la CIRGL convoqué les 6 et 7 août à Kampala doit préciser la composition et les modalités de déploiement de cette force.
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