Les princes de l’Eglise catholique ont arrêté cinq actions d’envergure pour contrer le plan de balkanisation. Elles vont de la prière à la visite pastorale dans les zones en proie à l’instabilité avec comme point d’orgue la marche projetée le 1er août 2012.
Visiblement, cette fois-ci, l’Eglise catholique parle le même langage. Plus de sons discordants comme précédemment enregistrés dans d’autres circonstances. Cette initiative de la CENCO constitue un tournant décisif dans la lutte contre le projet de balkanisation du pays.
La différence entre la marche des chrétiens du 16 février et celle en préparation réside sur le fait que cette fois-ci, les évêques catholiques ont pris clairement le leadership de l’action à mener.
La lutte contre le projet de balkanisation de la RDC a atteint le point de non retour. La CENCO a cerné cinq actions principales, au nombre desquelles un triduum de prière, une collecte de fonds et dons divers, un plaidoyer au niveau national et international, une visite pastorale de solidarité et enfin une marche.
Qualifiée de «marche de l’espérance», cette dernière action est prévue le 1er août 2012. Date d’aboutissement de la prière en faveur de la paix, l’unité et l’intégrité territoriale. Cette prière débutera le 31 juillet.
Quant à la marche, les prélats entendent mettre à contribution l’ensemble de la nation à travers un sursaut national et, dans le même élan, annihiler toute velléité de complicité du plan macabre d’émiettement et d’occupation du territoire congolais.
La lutte contre la balkanisation de la République démocratique du Congo n’est plus une affaire de quelques individus. Désormais, des institutions sérieuses comme l’Eglise Catholique et l’ensemble des Eglises ont embouché le même credo. Plutôt que de rester attentistes, les évêques catholiques ont décidé de passer à la vitesse supérieure.
Le ton donné le 6 juillet 2012 à travers la déclaration «Non à la balkanisation de la RD Congo» était suffisamment clair. «Les évêques stigmatisent énergiquement ce plan de balkanisation», tout en réaffirmant «l’unité et l’indivisibilité de la RD Congo».
Ils condamnent fermement et publiquement la reprise de la guerre dans le Kivu de même que tous les acteurs qui y sont impliqués
Dans un élan patriotique, les prélats ont invité «les élus du peuple ainsi que le peuple congolais tout entier à un sursaut patriotique pour ne pas être complice de ce plan macabre d’émiettement et d’occupation de notre territoire national».
L’option avait été levée, à l’occasion, de ne pas s’arrêter en si bon chemin : «A cet effet, des actions seront menées concomitamment dans toutes les paroisses des diocèses de la RD Congo et dans les aumôneries des Congolais à l’étranger pour exprimer notre refus catégorique de ce plan et implorer la grâce de la paix.»
Aujourd’hui c’est chose faite. Au cours d’un point de presse animé par le secrétaire général de la CENCO le week-end, les princes de l’Eglise catholique ont arrêté cinq actions d’envergure pour contrer le plan de balkanisation. Elles vont de la prière à la visite pastorale dans les zones en proie à l’instabilité avec comme point d’orgue la marche projetée le 1er août 2012.
Visiblement, cette fois-ci, l’Eglise catholique parle le même langage. Plus de sons discordants comme précédemment enregistrés dans d’autres circonstances.
Cette initiative de la CENCO constitue un tournant décisif dans la lutte contre le projet de balkanisation du pays. La différence entre la marche des chrétiens du 16 février et celle en préparation réside sur le fait que cette fois-ci, les évêques catholiques ont pris clairement le leadership de l’action à mener.
En assumant leur responsabilité face à l’histoire, la nation entière répondra ainsi à l’appel de mobilisation lancé par le gouvernement de la République. La prise de conscience collective manifestée par toutes les couches de la population congolaise est un élément déterminant.
L’unanimité est telle que le succès de cette marche retentira à travers le monde entier. De sorte que les commanditaires, acteurs et autres profiteurs de cette balkanisation soient confondus et découragés.
La CENCO croit, prie et espère que ces actions sont le prélude d'une grande prise de conscience que le Congo est notre patrimoine à tous et que nous devons le sauvegarder.
Ci-après, le message des évêques dans son intégralité tel que lu par le secrétaire général de la CENCO.
POINT DE PRESSE DU SECRETAIRE GENERAL DE LA CENCO SUR LA SITUATION DE GUERRE DANS LE PAYS (Samedi 21 juillet 2012)
Chers Amis de la Presse, Distingués invités, Frères et Sœurs,
A l'issue de leur 49ème Assemblée Plénière, les Evêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) avait publié un communiqué sur la situation de guerre dans le pays intitulé: « Non à la Balkanisation de la RD Congo! ».
Dans ce communiqué ils exprimaient leur profonde consternation sur la guerre qui sévit encore dans le Nord et Sud-Kivu et qui est l'illustration du plan de balkanisation maintes fois dénoncé dans leurs déclarations et messages.
Attachés au plus haut point à l'unité de la nation congolaise les Evêques réaffirmaient l'unité et l'indivisibilité de la RD Congo dans ses frontières issues de la colonisation et reconnues par la Communauté internationale le 30 juin 1960.
Ils annonçaient également que l'Eglise catholique engagerait des actions concrètes pour traduire dans les faits son refus de la balkanisation de la RDC.
Je suis heureux aujourd’hui de vous communiquer les actions arrêtées par la CENCO à cet effet.
1. Triduum de prière pour la paix, l'unité et l'intégrité du territoire du 31 juillet au 1er août 2012 avec une prière pour la paix à réciter chaque jour à la fin de la célébration eucharistique et des assemblées de prière ;
2. La marche de l'espérance le 1er août 2012 dans tous les diocèses de la RD Congo pour dire non à la balkanisation ;
3. Une action caritative (collecte de fonds et dons divers) organisée dans tous les diocèses pour venir en aide aux populations sinistrées, victimes des affres de cette guerre injuste ;
4. Une démarche de plaidoyer pour sensibiliser les décideurs au niveau national et international (Ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies; Union européenne et Union Africaine) ;
5. Une visite pastorale de solidarité conduite par la Présidence de la »: CENCO avec les Evêques délégués des provinces ecclésiastiques dans les diocèses touchés par la guerre.
La CENCO prie pour le rétablissement de la paix en RD Congo et agit effectivement en faveur de cette paix. Nous confions la réalisation de cette visite à la prière de tous les fidèles catholiques de l'Eglise Famille de Dieu en RD Congo.
La CENCO croit, prie et espère que ces actions sont le prélude d'une grande prise de conscience que le Congo est notre patrimoine à tous et que nous devons le sauvegarder.
Nous savons que les défis que nous devons lever pour un Congo uni et pacifié sont réels, ils sont graves, ils sont nombreux. Ils ne seront pas faciles à relever. Mais, nous sommes convaincus que, mus par « l'espérance qui ne déçoit point» (Rm 5,5) nous les relèverons.
C'est donc le moment de la prise de conscience que nous devons choisir de faire triompher l'espoir sur la peur, l'unité de notre destin sur les conflits, le moment de choisir de défendre l'intégrité de notre territoire. Les actions que propose l'Eglise s'inscrivent dans ce choix à opérer pour un Congo uni et prospère.
Puisse le Seigneur nous donner un souffle nouveau pour lutter contre la balkanisation de notre pays et bâtir une grande destinée pour la RD Congo.
[Le Potentiel]
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