21/09/2012
Julien PALUKU
La République démocratique du Congo accuse le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont des signataires de l’Accord de paix de Goma ont créé le Mouvement du 23 mars (M23) qui combat les FARDC (Forces armées de la RDC) depuis avril 2012 pour soi-disant réclamer son application intégrale, de n’avoir « pas tenu ses promesses ».
« Rien de secret n’a été négocié ou conclu avec le CNDP. Le gouvernement s’est efforcé de respecter scrupuleusement cet accord. Au contraire, c’est le CNDP, bien qu’accepté et enregistré légalement comme parti politique et en dépit de l’intégration politique et militaire de ses cadres, qui n’a pas tenu ses promesses », vient d’affirmer à Goma le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, a indiqué lundi soir une source officielle.
« Des officiers issus de ce groupe ont été intégrés avec leurs grades dans les rangs des FARDC. La loi d’amnistie a été votée et promulguée, les prisonniers politiques libérés. Ses cadres politiques ont été placés dans l’administration publique.
A titre d’exemple, un cadre CNDP a été nommé administrateur à Kalehe, un autre à Sekebanza et deux autres comme assistants à Nyiragongo et à Masisi, en plus d’un ministre nommé au sein du gouvernement provincial, qui a quitté son poste pour rejoindre le M23.
Malheureusement, le CNDP, foulant au nez et aux pieds le même Accord qu’il prétend ironiquement défendre, a fait recours à la lutte armée, sous la bannière du M23 », a-t-il fait remarquer.
Alibis et contradictions
Par ailleurs, le M23 met en avant - comme l’indique son cahier des charges remis au président ougandais Yoweri Museveni (président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs) - le mandat d’arrêt contre Bosco Ntaganda et la question des élections de novembre 2011.
« Des alibis, somme toute et qui suscitent beaucoup d’interrogations. Que viennent faire les élections de novembre, postérieures à l’Accord du 23 mars 2009 ?
En outre, en voulant mordicus défendre Bosco Ntaganda contre les poursuites judiciaires de la CPI, cela dénote une contradiction chez les rebelles. Car, l’on sait tous que Sultani Makenga, coordonnateur militaire du M23 et plusieurs autres officiers du M23, ont toujours nié être avec le général déchu Bosco Ntaganda », s’est étonné le gouverneur de province.
Il a relevé « des contradictions en contradictions qui prouvent à suffisance que le M23 monté à la va-vite n’a rien de concret comme revendications et qu’il n’est que la face cachée de l’iceberg dont le Rwanda détient seul le secret de la vraie image ».
Pour lui, « aucune négociation n’est envisagée avec le M23 comme le prétendent ses dirigeants.
Et s’il faudrait négocier, pourquoi alors la RDC sollicite la force neutre pour traquer les forces négatives dont le M23 ? Cette idée des pourparlers est totalement exclue ».
© KongoTimes
Julien PALUKU
La République démocratique du Congo accuse le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), dont des signataires de l’Accord de paix de Goma ont créé le Mouvement du 23 mars (M23) qui combat les FARDC (Forces armées de la RDC) depuis avril 2012 pour soi-disant réclamer son application intégrale, de n’avoir « pas tenu ses promesses ».
« Rien de secret n’a été négocié ou conclu avec le CNDP. Le gouvernement s’est efforcé de respecter scrupuleusement cet accord. Au contraire, c’est le CNDP, bien qu’accepté et enregistré légalement comme parti politique et en dépit de l’intégration politique et militaire de ses cadres, qui n’a pas tenu ses promesses », vient d’affirmer à Goma le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya, a indiqué lundi soir une source officielle.
« Des officiers issus de ce groupe ont été intégrés avec leurs grades dans les rangs des FARDC. La loi d’amnistie a été votée et promulguée, les prisonniers politiques libérés. Ses cadres politiques ont été placés dans l’administration publique.
A titre d’exemple, un cadre CNDP a été nommé administrateur à Kalehe, un autre à Sekebanza et deux autres comme assistants à Nyiragongo et à Masisi, en plus d’un ministre nommé au sein du gouvernement provincial, qui a quitté son poste pour rejoindre le M23.
Malheureusement, le CNDP, foulant au nez et aux pieds le même Accord qu’il prétend ironiquement défendre, a fait recours à la lutte armée, sous la bannière du M23 », a-t-il fait remarquer.
Alibis et contradictions
Par ailleurs, le M23 met en avant - comme l’indique son cahier des charges remis au président ougandais Yoweri Museveni (président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs) - le mandat d’arrêt contre Bosco Ntaganda et la question des élections de novembre 2011.
« Des alibis, somme toute et qui suscitent beaucoup d’interrogations. Que viennent faire les élections de novembre, postérieures à l’Accord du 23 mars 2009 ?
En outre, en voulant mordicus défendre Bosco Ntaganda contre les poursuites judiciaires de la CPI, cela dénote une contradiction chez les rebelles. Car, l’on sait tous que Sultani Makenga, coordonnateur militaire du M23 et plusieurs autres officiers du M23, ont toujours nié être avec le général déchu Bosco Ntaganda », s’est étonné le gouverneur de province.
Il a relevé « des contradictions en contradictions qui prouvent à suffisance que le M23 monté à la va-vite n’a rien de concret comme revendications et qu’il n’est que la face cachée de l’iceberg dont le Rwanda détient seul le secret de la vraie image ».
Pour lui, « aucune négociation n’est envisagée avec le M23 comme le prétendent ses dirigeants.
Et s’il faudrait négocier, pourquoi alors la RDC sollicite la force neutre pour traquer les forces négatives dont le M23 ? Cette idée des pourparlers est totalement exclue ».
© KongoTimes
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