dimanche 31 mars 2013

L’Afrique du Sud s’interroge sur la présence de ses soldats en Centrafrique

Un soldat sud-africain dans un véhicule blindé à Begoua près de Bangui, le 23 mars 2013.
Un soldat sud-africain dans un véhicule blindé à Begoua près de Bangui, le 23 mars 2013.
REUTERS

Par RFI
 
Le président sud-africain Jacob Zuma se rendra mercredi 3 avril à Ndjamena pour assister au sommet de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale sur la situation en RCA.

Treize soldats sud-africains sont morts samedi 23 mars lors d'affrontements avec les forces de la Seleka. Un bilan qui soulève de nombreuses questions en Afrique du Sud sur la mission exacte de leurs troupes dans le pays, qui fait apparaître Pretoria comme l'un des derniers soutiens de l'ancien président Bozizé.

C'est en marge du sommet des Brics de Durban, en Afrique du Sud, que le président tchadien Idriss Déby avait annoncé la tenue de la réunion de Ndjamena, et y avait invité son homologue sud-africain.

Le porte-parole de Jacob Zuma reste vague, expliquant que « toutes les facettes du problème » centrafricain y seront discutées, y compris la présence des soldats sud-africains dans le pays. « Nous n'avons jamais été opposés à discuter de ce sujet » avec les confrères africains, explique t-il.

Les affrontements de samedi dernier mettent Jacob Zuma dans une situation difficile vis-à-vis de l'étranger, car il était le dernier soutien au président Bozizé mais aussi et surtout, dans son propre pays. 

« Ce n'est pas notre région. L'Etat n'y a pas d’intérêts économiques que nous connaissions. Et il n'y a pas de mandat international qui justifie notre participation à cette guerre », note une éditorialiste du Daily Maverick. Pourquoi alors y rester ?

Le parti d'opposition DA (Alliance démocratique) a demandé une enquête sur le rôle de l'armée en République centrafricaine.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire