mardi 11 juin 2013

Ils tiennent à tout prix à tuer Diomi Ndongala et plusieurs autres compatriotes


Parler, décrier sur les toits les pratiques des vampires, peut, à première vue, paraîtres dérisoires face aux moyens matériels dont ils disposent pour imposer la mort. Croire en cela, c’est oublier que « les suceurs de sang » ont peur de la lumière du jour.

Dès que leurs pratiques sont mies à nu, ils deviennent trop fragiles et sèment la mort et la peur pour se protéger. Ainsi peuvent-ils re-opérer en toute quiétude, à l’abri des témoins gênants. « Kasi,bakanga mopepe te » ; la vérité est plus que têtue. Il ne sert à rien de lutter contre elle.

Les informations en provenance de Kinshasa sur le Président de la Démocratie Chrétienne ne sont pas bonnes. L’ordonnance signée par la Cour suprême pour qu’il soit mis en résidence surveillée n’a pas été appliquée par le Procureur général de la République. 

Cette ordonnance a été signée le 15 avril 2013. Et qu’est-ce qui se passe ? 

Le Procureur de la République a écrit au Ministre de l’intérieur (et non au Ministre de la justice) pour lui demander de s’occuper du cas Diomi. C’est-à-dire de l’assigner à résidence sous la supervision des services de sécurité de la kabilie. C’est-à-dire de le garder au « secret ». Et des messages envoyés sur le facebook de certains de ses proches soulignent que Diomi va être tué.

Et le Président de la DC n’est pas seul dans son cas. Plusieurs défenseurs des droits de l’homme sont présentement inquiétés à travers plusieurs provinces de notre pays dont le Bandundu , Kinshasa et le Katanga. Au Katanga, trois de ceux qui ont écrit sur les commanditaires des Maï Maï Bakata sont allés en exil.

Aussi plusieurs compatriotes critiques du pouvoir usurpateur de Kinshasa sont-ils dans son collimateur. Ils vont, dans les jours et les mois à venir, se retrouver impliqués dans « les coups d’Etat » contre celui qui, aux mois de novembre et décembre 2011, a fait un coup d’Etat à notre pays et décidé de régner par défi. 

Les enfants et les parents des compatriotes décidés à décrier les pratiques mortifères de la kabilie sont, souvent, enlevés ou carrément tués. La kabilie ne peut s’épanouir qu’en sous-humanisant la majorité de nos populations en en faisant un ensemble d’êtres indignes, sans droits ni libertés fondamentales. Elle réussit avec le soutien de « la communauté internationale » et ses proxies aux ordres du marché financier.

Tuer les dignes filles et fils du Congo, fabriquer des coups d’un Etat bidons, salir les compatriotes engagés dans la lutte pour la récupération de notre patrimoine commun et la refondation d’un Etat de droit démocratique, etc. sont des méthodes des criminels économiques et des criminels de guerre incapables d’obéir aux règles d’un Etat moderne digne de ce nom. 

Ce recours à la violence et à la guerre du 1% de nouveaux prédateurs de la kabilie contre la majorité congolaise est l’une des manifestations d’un réseau d’élites aux abois, peureux et prêt à tout pour servir son ventre.

Vivre dans la confrontation permanente avec ce réseau peut devenir un esclavage empêchant d’apporter sa part à l’édification de notre cité sociale. Nous sommes dans l’obligation de trouver des méthodes de contournement de cette confrontation stérile tout en restant mobilisés pour éviter la permanence de cet esclavage volontaire. 

De toutes les façons, la fraude corrompt tout. Un pouvoir fondé sur la fraude et le mensonge est voué à sa perte. Tôt ou tard.

Mbelu Babanya Kabudi 
© Congoindépendant

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire