vendredi 13 décembre 2013

Adieu Kampala: Kinshasa-M23, un communiqué final et deux déclarations signés à Nairobi !

 Vendredi, 13 Décembre 2013 

Les pourparlers de Kampala appartiennent désormais à l’histoire. Hier, au Palais présidentiel de Nairobi, en marge du cinquantenaire de l’indépendance du Kenya, Kinshasa et le M23 ont signé, de manière tout à fait unilatérale, deux déclarations.


(Avant-plan de g.à.d) Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en RDC, Martin Kobler et le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda sortant de l'hôtel où se déroulent les pourparlers entre le gouvernement et les rebelles du M23, dimanche 20 octobre 2013 à Kampala.

C’est le porte-parole du Gouvernement, M. Lambert Mende Omalanga qui a livré cette information, au cours du journal télévisé de 20h00 sur la Rtnc. 

La première déclaration, signée par le Chef du M23, le nommé Bertrand Bisimwa, réitère la fin de la rébellion armée et la dissolution du mouvement militaire M23. 

La deuxième, signée, elle, par Kinshasa, porte les griffes de Raymond Tshibanda, Ministre RD-Congolais des Affaires Etrangères et chef de la délégation gouvernementale aux pourparlers de la Capitale ougandaise. 

Et, le troisième document du jour, c’est la déclaration solennelle de la fin des pourparlers de Kampala qui a été signée par deux Chefs d’Etat, le Président Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda en sa qualité de président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et la Présidente de la République de Malawi, Joyce Banda, en sa qualité de Présidente de la SADC. 

A travers sa déclaration, Kinshasa s’engage, selon Lambert Mende, à faire ce qu’il faut, pour rendre effective cette renonciation à la rébellion armée, en mettant notamment, un programme de Démobilisation, de Désarmement et de Réinsertion sociale des anciens membres de l’ex-mouvement armé M23. 

Dans les prochains jours, le Gouvernement déposera, à la Représentation nationale, un projet de loi d’amnistie pour fait de guerre et fait insurrectionnel.

12 décembre 1963-12 décembre 2013, le Kenya, sous le leadership de son Président, Uhuru Kenyatta, a célébré hier, le cinquantenaire de son indépendance. 


En marge de cette cérémonie, la Communauté de Développement de l’Afrique Australe, SADC, a saisi cette opportunité, pour mettre définitivement un terme à la guerre d’agression menée contre la RDC et conduite sous le couvert de la rébellion du M23. 

Tous les Chefs d’Etat de la région étant présents à Nairobi, l’occasion était rêvée, pour conclure les négociations de Kampala. Il ne restait plus qu’à inviter le M23, pour que l’aventure soit close. Ce qui a été fait.

‘‘Ce n’est qu’aujourd’hui, lors du passage du Chef de l’Etat à Nairobi que l’on vient de formaliser la fin de ce cauchemar qu’a été la guerre d’agression conduite sous le couvert du M23 avec la signature, à Nairobi, de deux déclarations et d’un communiqué final’’, a déclaré, hier soir, Lambert Mende, Ministre des Médias et porte-parole du Gouvernement Congolais.

La première déclaration, a-t-il révélé sur le plateau de la télévision d’Etat, a été signée par le chef du M23, le nommé Bisimwa qui a réitéré la fin de la rébellion armée et la dissolution du mouvement militaire M23. 


La deuxième déclaration a été signée de manière séparée également par le gouvernement congolais, représenté par le Ministre des Affaires Etrangères Raymond Tshibanda. 

Dans cette déclaration, le gouvernement congolais s’engage à faire ce qu’il faut, pour rendre effective cette renonciation à la rébellion armée, en mettant notamment, un programme de Démobilisation de désarmement et de réinsertion sociale des anciens membres de l’ex-mouvement armé M23.

Le gouvernement annonce également sa décision de pouvoir présenter, dans les prochains jours, à la Représentation nationale, un projet de loi d’amnistie pour faits de guerre et faits insurrectionnels. 


Dans ce document, a fait savoir Mende Omalanga, le Ministre Tshibanda rappelle qu’il n’est pas question d’accorder l’amnistie à des membres du M23, auteurs des crimes contre l’humanité, crimes de guerre, en ce compris les violences sexuelles et le recrutement d’enfants soldats. 

Et, le troisième document du jour, c’est la déclaration solennelle de la fin des pourparlers de Kampala qui a été signée par deux Chefs d’Etat, le Président Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda en sa qualité de président de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et la Présidente de la République de Malawi, Joyce Banda, en sa qualité de Présidente de la SADC.

‘‘Voilà les trois documents qui ont été signés à State House de Nairobi, en présence de tous ces Chefs d’Etat, pour mettre fin de manière formelle à cette guerre qui s’est déjà terminée’’, a indiqué Lambert Mende.


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