vendredi 20 décembre 2013

Les Congolais, des moutons de Panurge qu’on amène à l’abattoir !

samedi 21 décembre 2013


En dépit de l’opposition farouche de la société civile, des partis politiques dits de l’opposition et de tous les Congolais de toutes les couches sociales, la communauté internationale n’y accorde aucune espèce d’attention ni de considération. 




Bien au contraire, faisant fi de ses souffrances et humiliations, elle impose cyniquement à la population congolaise, et tout particulièrement aux milliers de congolaises du Kivu, cet insupportable affront de partager ad vitam aeternam la présence des leurs violeurs et bourreaux rwandais du M23.

Les représentants des organisations internationales dans la région des Grands-Lacs africains se sont fendus d’une déclaration dite conjointe pour se satisfaire de ce qu’ils ont, cyniquement à tous égards, appelée la signature de paix entre la RDC et les rebelles du M23. 


Dans cette déclaration de Nairobi du 12 décembre 2013, nous trouvons entre autre la signature du président Yoweri Kaguta Museveni qui - en dehors de toute autre considération et comme tout le monde le sait - est juge et partie dans la tragédie qui s’abat sur la RDC depuis plusieurs décennies, étant donné que la responsabilité de l’Ouganda, son pays, a été clairement et plusieurs fois établie par les experts de l’ONU. 

Dès lors, rien d’étonnant que sa « médiation » ne soit qu’une forme de mépris que la communauté internationale affiche à l’égard du gouvernement fantoche de Kinshasa qu’elle sait par ailleurs complice des agresseurs de la RDC.

Par contre, la patriotes congolais qui ont gardé le sens de la dignité et de la souveraineté sont écœurés, à la lecture de cette « déclaration » ou « accord », de constater que la RDC est mis sur le même pied d’Egalite que le M23 à travers cette déclaration qui les qualifie indistinctement des « parties » en conflit. 


Cela revient clairement à dire que la souveraineté de la RDC est sérieusement écornée pour ne pas dire remise en question sans autre forme de procès. 

Pourtant tout le monde sait que le M23 n’est pas une rébellion, mais bien une milice terroriste de fabrication rwandaise et ougandaise lancée sur notre territoire national pour y semer la mort et la désolation avant de le balkaniser.

Lors de la deuxième agression de la RDC en 1998, il ne faisait déjà l’ombre d’aucun doute que c’est le Rwanda et l’Ouganda qui étaient derrière ces bandits armés qui avaient à l’époque perpétré des odieux crimes de guerre et des crimes contre l’humanité tant à Kinshasa qu’à l’Est de la RDC. 


Ces différents groupes terroristes se sont ensuite reproduits par le système de scissiparité en ne changeant que la bannière sous laquelle ils opèrent sur le terrain de leurs multiples et divers crimes.

Cette pour cette raison que la communauté internationale ne s’embarrasse pas de scrupule pour encourager les « parties » à réintégrer les membres du M23. C’est une façon alambiquée pour sommer la RDC, en tant que pays, à accepter d’intégrer socialement les bourreaux de sa population. 


Il est vrai que le M23 en tant que tel ne peut pas s’intégrer ou se réintégrer en lui-même. Autrement dit, lorsque cette communauté internationale utilise le vocable « les parties » le Rwanda et l’Ouganda se cachent derrière. 

Sinon, que viennent faire ces deux pays, officiellement non engagés dans la tragédie congolaise, dans cette question de réintégration si leurs ressortissants, en majorité d’ailleurs, ne faisaient pas partis du M23 ? 

Qui sont-ils réellement, ces éléments du M23 qui doivent « réintégrer le Rwanda et l’Ouganda » s’ils n’en étaient pas originaires ?

Aujourd’hui, il apparaît clairement ce que nous n’avons jamais cessé de dénoncer que le M23, comme tant d’autres avant lui, est une milice composée des Rwandais et des ougandais. 


L’histoire récente a retenu finalement qu’une frange de l’AFDL s’était muée en Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) dont une bonne partie s’est muée en Congrès National pour la Défense du Peuple(CNDP) dont une partie devint plus tard le M23. 

Ce ne serait pas une surprise si demain le nouveau groupe terroriste se présente sous l’appellation par exemple de G12 comme pour rappeler la fameuse déclaration du 12 décembre 2013.

On impose à la RDC des engagements qu’aucun responsable politique sous d’autres cieux n’aurait accepté voir s’appliquer dans son pays. 


Le comportement des responsables politiques congolais étonne tout le monde et prouve, si besoin en était encore, que la RDC et sa population sont abandonnées entre les mains des occupants rwandais et ougandais qui les conduisent sans aucune réaction, comme des moutons de Panurge, vers la fin de leur existence et celle de leur pays tout entier.

Cette fameuse déclaration du 12 décembre 2013 s’inscrit ainsi dans la longue la litanie des stratagèmes et autres discours soporifiques et lénifiants que Kanambe et les siens tiennent aux Congolais jusqu’au jour où la balkanisation du pays sera effective. 


Car la communauté internationale sait pertinemment que la paix véritable ne pourra revenir durablement sur la région des Grands Lacs que lorsque le Rwanda et l’Ouganda seront ouvertement condamnés et sévèrement sanctionnés. 

C’est la seule et l’unique manière qui peut faire abandonner au Rwanda et à l’Ouganda leurs visées expansionnistes et, partant, favoriser la paix et la sécurité pour tout le monde. 

Tout le reste n’est qu’hypocrisie et mascarade qui fait perpétuer la spirale de la violence et des crimes qui permet au Rwanda de progresser dans son processus de balkanisation de la RDC.

Pour preuve, notre appréhension bien légitime ainsi que celle des Congolais vient une fois de plus d’être consolidée de manière éclatante par le récent rapport confidentiel de l’ONU auquel l’Agence Reuters vient d’avoir mystérieusement accès. Selon les confidences de cette agence, les rebelles du M23 recrute encore au Rwanda malgré leur « défaite » (c’est nous qui mettons entre les guillemets) à l’Est de la RDC.

Supposons un moment que le M23 soit réellement une émanation congolaise, pourquoi alors l’ONU ne sanctionnerait-elle pas le Rwanda qui sert de base arrière au M23 et accepte que ses ressortissants (y compris ses enfants encore mineurs) se fassent enrôler dans ce groupe criminel étranger en vue des agressions ultérieures d’un pays voisin ? 


Par ailleurs, pourquoi, la communauté internationale n’oblige-t-elle pas le Rwanda, autant qu’elle le fait concernant la RDC, de dialoguer avec les rebelles hutus rwandais du FDLR ? 

Pourquoi néglige-t-on au Rwanda une ethnie majoritaire de 80% de population pour ne s’intéresser qu’à la seule minorité tutsie immigrée en partie clandestinement en RDC ?

La réponse à ce questionnement serait caché, d’après nous, dans le fond de la pensée de monsieur Russell Feingold quand il affirmait, il y a quelques jours seulement, que le Rwanda en tant que pays souverain, ne peut pas négocier avec ses propres rebelles. 


Y comprenez-vous quelque chose ? Cette pensée dépasse évidemment l’entendement humain. Mais seulement quand vous considérez que tous les pays sont souverains et tous les hommes égaux.
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José Yango W’Etshiko
(Yajovin)
Patriote - résistant

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