samedi 21 décembre 2013

Libération négociée du Président Gbagbo : une compromission de trop ?


Laurent Gbagbo lors de sa comparution à la CPI 

 
Les jours passent et ils ne se ressemblent plus. 


Du côté de la Résistance Patriotique et Révolutionnaire, l’optimisme est le partage quotidien. Le Président GBAGBO est aujourd’hui, à un tour de clé dans la porte de la Prison des fascistes pour qu’il recouvre la liberté dont il a été spolié.

Mais du côté des tortionnaires, l’espoir aussi renaît. Ces buveurs de sang ont réussi à lier leur sort à celui du Président GBAGBO par une croyance béate à tort ou à raison. 


C’est pourquoi Soro Guillaume, Dramane le Boulon et tous les zozos du même acabit font le pied de grue devant toutes les chancelleries du Monde.

Eh oui. Ils ont beaucoup d’espoir qu’ils ne seront pas poursuivis par la Cour Pénale Africaine (CPA), cette cour que nous appelons de tout notre vœu comme une alternative africaine à la CPI raciste et anti-africaine. Ils ont cet espoir parce que le Président GBAGBO a sur sa table, une proposition de libération négociée. 


Si cette proposition est acceptée par le Martyr de l’Afrique digne, ces criminels ont la certitude qu’ils bénéficieront des mêmes dispositions négociées pour échapper à la punition qu’ils méritent.

Premièrement, le Président GBAGBO doit accepter, contre une libération immédiate, de renoncer à briguer un nouveau mandat politique en Côte d’Ivoire. 


Deuxièmement, il doit accepter de vivre hors Côte d’Ivoire jusqu’à la fin de l’imposture meurtrière qui est en cours afin de permettre au Boulon de terminer sa "mission". 

Troisièmement, son parti doit accepter d’entrer dans un Gouvernement de "réconciliation" afin d’amorcer une dynamique réelle de retour à la stabilité politique. Etc. Etc.

Alors, nous voici devant l’histoire. Une fois de plus.

Marcoussis a accouché d’une partition de la Côte d’Ivoire. Lomé avait donné du temps aux buveurs de sang de se réorganiser et de reprendre les offensives dans l’Ouest et dans le Centre de la Côte d’Ivoire. 


Accra 1 et 2 avait permis aux tueurs des Ivoiriens de bénéficier de tout l’appui de leurs complices de l’Afrique de l’Ouest. Pretoria 1 et 2 a ouvert les sentiers ensanglantés d’une carrière politique immorale à tous ces pestiférés qui massacrent les Ivoiriens depuis 2002. 

Ouaga 1 et Ouaga Complémentaire ont facilité la razzia de la Côte d’Ivoire grâce un "Facilitateur" qui aura le recrutement de mercenaires et la livraison d’armes.

Aujourd’hui, nous voici à ce qu’il convient d’appeler « la Haye 1 ». Une énième compromission est proposée au Président GBAGBO. Doit-il dire « Oui » ou « Non » ?

S’il dit « Oui » il ouvre le bal de la compromission dans le drame imposé à des dizaines de milliers d’Ivoiriens. Il crée les conditions pour que les Dramane Ouattara, Soro Guillaume, Koné Zakaria, et consorts s’en tirent eux aussi avec des accords politiques à la con.

S’il dit « Non », lui-même et toute la Résistance Patriotique et Révolutionnaire ivoirienne doivent se donner les moyens d’obtenir une libération non négociée, une libération qui devra s’imposer à ceux qui ont pris en otage la Côte d’Ivoire et ses enfants.

La Révolution Permanente vous donne sa position.

Une libération négociée, est une compromission qui sera de trop. Les premières n’ont pas sorti la Côte d’Ivoire de l’invasion coloniale. 


Elles ne l’ont pas empêché d’être le théâtre des exécutions extrajudiciaires, du génocide des Wè, du massacre continu et ambiant de centaines de jeunes ivoiriens, civils et militaires, tués pour leur supposée affinité avec le parti de Laurent GBAGBO, massacrés pour leur appartenance ethnique car cette ethnie serait supposée proche de Laurent GBAGBO.

Si les premières compromissions n’ont pas sauvé la vie et le pays des Ivoiriens, si elles les ont plutôt compromis, c’est que les dernières vont achever d’en finir une bonne fois pou toute avec les Ivoiriens et leurs pays.

Mais le Président GBAGBO est libre de choisir ce qui est bon pour lui. Cependant qu’il sache que cette fois-ci, il sera fort probable que son chemin et celui de bien d’autres Ivoiriens, épris de dignité et de liberté vraie pour leur pays, pourraient se séparer.

Et chacun assumera son choix devant l’Histoire.

A Très bientôt.


 
Hassane Magued

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