09/12/2013
FDLR - Rebelles hutu rwandais, Est de la RDC.
Les Hutu rwandais des FDLR ont réagi à l’appel que la Monusco leur a lancé pour leur désarmement volontaire avant d’y être contraints par la force.
C’est par leur secrétaire exécutif, le colonel Butsimuzi qu’ils ont saisi l’Onu. Ils acceptent de désarmer mais sous conditions. Ils exigent l’ouverture des négociations avec le régime de Paul Kagame sous forme d’un dialogue interwandais.
C’est donc au cours de ce dialogue qu’ensemble avec le pouvoir de Kigali ils vont fixer les conditions de leur désarmement et surtout régler les questions liées à leur rapatriement à la mère patrie et leur réinsertion dans la société rwandaise.
En dehors de cette voie politique du dialogue interwandais, les FDLR vont continuer leur combat contre le dictateur rwandais Paul Kagame. Mais celui-ci a vite réagi. Il reste impassible.
Profitant de l’audience qu’il a accordée avant-hier à Kigali au sénateur américain Russ Feingold, Emissaire spécial de Barack Obama dans les Grands lacs, Kagame a vigoureusement rejeté les propositions des FDLR sur un dialogue interwandais.
Pour cela, il est intraitable. Il ne négociera jamais avec les FDLR qu’il continue à traiter de génocidaires qui ont tué près d’un million de personnes. Jamais. Que cela soit bien entendu, prenant presqu’à témoin Feingold.
Celui-ci, comme pour approuver le refus de Paul Kagame à exclu toute négociation avec les FDLR l’a assuré du soutien de Washington pour leur neutralisation par la force.
Il a même indiqué qu’il n’est pas exclu que dans les tout prochains jours le gel de la coopération militaire entre les Usa et le Rwanda soit levé car visiblement le fait qui l’avait motivé et qui est l’enrôlement forcé des enfants soldats par le M23 n’existe plus.
Ragaillardi, Kagame a posé ses propres conditions au gouvernement de la RDC. Il exige le retour des réfugiés congolais se trouvant dans les pays voisins.
On le sait, les réfugiés en question ce sont les Tutsi, ceux-là même dont le M23 exigeait coute que coûte le retour au Nord-Kivu.
Curieusement, après la déroute du M23, sa revendication est récupérée par le Président rwandais en personne donnant ainsi au monde entier la possibilité de comprendre que c’était bel et bien lui qui dictait au M23 les exigences contenues dans son cahier des charges.
NON SENS
Deuxième exigence de Paul Kagame, que Kinshasa assure la sécurisation totale des personnes d’origine rwandophone qui sont souvent l’objet de menaces des FDLR au Nord-Kivu.
On ne comprend pas comment le Président de la République d’un pays voisin à la RDC va se permettre de demander à celle-ci, toute souveraine qu’elle est, d’assurer plus particulièrement la sécurité d’une certaine communauté pourtant composée de Congolais et non des étrangers. Etrange. Très étrange.
Est-ce le Président du Congo-Brazzaville peut faire de même pour les Bangala de la RDC ?
L’Angolais Dos Santos peut-il se le permettre en exigeant une sécurisation particulière des Lunda ou des Tchokwe de la Rdc ?
La Rdc elle-même, peut-elle demander au Rwanda de sécuriser particulièrement sa minorité de la communauté Twa? C’est un non-sens.
Mais on comprend bien que la démarche de Paul Kagame vise en filigrane les FDLR qui menacent d’extinction la communauté rwandophone. Mais on sait qu’il s’agit de la communauté tutsi du Congo.
Ce qui est vrai c’est qu’en présence de Russ Feingold, Kagame tente de recourir à son fonds de commerce de la minorité tutsi du Nord-Kivu à protéger du fait que les FDLR sont encore là et continuent à représenter une menace sérieuse.
Il touche là la question de la protection des minorités pour laquelle la Communauté internationale est encore échaudée avec le génocide de 1994.
Par ailleurs le premier discours de Mary Robinson à Kigali était un rappel à ce sujet, un peu comme en son temps Madeleine Albright sous Clinton. Le sénateur Russ Feingold semble aussi sous les coups de ce remords de la Communauté internationale par rapport au génocide de 1994.
Pour ce qui est du retour des réfugiés tutsi qu’exige Paul Kagame, le Rcd-Goma l’avait réclamé, à sa suite le CNDP, le M23 et, chose gravissime, maintenant c’est lui-même qui le récupère à son compte.
Pour une raison simple. L’homme tient à infiltrer des faux Tutsi congolais dans les rangs de ces centaines de milliers de réfugiés vivant dans des pays voisins. Ceux-ci deviendraient d’office Congolais.
Il s’agit donc d’une stratégie de transformation des populations rwandaises en Congolais et leur transplantation légale au Kivu par le biais du HCR. C’est cela que Kagame vise par son exigence du retour des refugiés tutsi. Les Congolais vont encore lui faire mordre la poussière.
_____________
[KANDOLO M.]
© KongoTimes
FDLR - Rebelles hutu rwandais, Est de la RDC.
Les Hutu rwandais des FDLR ont réagi à l’appel que la Monusco leur a lancé pour leur désarmement volontaire avant d’y être contraints par la force.
C’est par leur secrétaire exécutif, le colonel Butsimuzi qu’ils ont saisi l’Onu. Ils acceptent de désarmer mais sous conditions. Ils exigent l’ouverture des négociations avec le régime de Paul Kagame sous forme d’un dialogue interwandais.
C’est donc au cours de ce dialogue qu’ensemble avec le pouvoir de Kigali ils vont fixer les conditions de leur désarmement et surtout régler les questions liées à leur rapatriement à la mère patrie et leur réinsertion dans la société rwandaise.
En dehors de cette voie politique du dialogue interwandais, les FDLR vont continuer leur combat contre le dictateur rwandais Paul Kagame. Mais celui-ci a vite réagi. Il reste impassible.
Profitant de l’audience qu’il a accordée avant-hier à Kigali au sénateur américain Russ Feingold, Emissaire spécial de Barack Obama dans les Grands lacs, Kagame a vigoureusement rejeté les propositions des FDLR sur un dialogue interwandais.
Pour cela, il est intraitable. Il ne négociera jamais avec les FDLR qu’il continue à traiter de génocidaires qui ont tué près d’un million de personnes. Jamais. Que cela soit bien entendu, prenant presqu’à témoin Feingold.
Celui-ci, comme pour approuver le refus de Paul Kagame à exclu toute négociation avec les FDLR l’a assuré du soutien de Washington pour leur neutralisation par la force.
Il a même indiqué qu’il n’est pas exclu que dans les tout prochains jours le gel de la coopération militaire entre les Usa et le Rwanda soit levé car visiblement le fait qui l’avait motivé et qui est l’enrôlement forcé des enfants soldats par le M23 n’existe plus.
Ragaillardi, Kagame a posé ses propres conditions au gouvernement de la RDC. Il exige le retour des réfugiés congolais se trouvant dans les pays voisins.
On le sait, les réfugiés en question ce sont les Tutsi, ceux-là même dont le M23 exigeait coute que coûte le retour au Nord-Kivu.
Curieusement, après la déroute du M23, sa revendication est récupérée par le Président rwandais en personne donnant ainsi au monde entier la possibilité de comprendre que c’était bel et bien lui qui dictait au M23 les exigences contenues dans son cahier des charges.
NON SENS
Deuxième exigence de Paul Kagame, que Kinshasa assure la sécurisation totale des personnes d’origine rwandophone qui sont souvent l’objet de menaces des FDLR au Nord-Kivu.
On ne comprend pas comment le Président de la République d’un pays voisin à la RDC va se permettre de demander à celle-ci, toute souveraine qu’elle est, d’assurer plus particulièrement la sécurité d’une certaine communauté pourtant composée de Congolais et non des étrangers. Etrange. Très étrange.
Est-ce le Président du Congo-Brazzaville peut faire de même pour les Bangala de la RDC ?
L’Angolais Dos Santos peut-il se le permettre en exigeant une sécurisation particulière des Lunda ou des Tchokwe de la Rdc ?
La Rdc elle-même, peut-elle demander au Rwanda de sécuriser particulièrement sa minorité de la communauté Twa? C’est un non-sens.
Mais on comprend bien que la démarche de Paul Kagame vise en filigrane les FDLR qui menacent d’extinction la communauté rwandophone. Mais on sait qu’il s’agit de la communauté tutsi du Congo.
Ce qui est vrai c’est qu’en présence de Russ Feingold, Kagame tente de recourir à son fonds de commerce de la minorité tutsi du Nord-Kivu à protéger du fait que les FDLR sont encore là et continuent à représenter une menace sérieuse.
Il touche là la question de la protection des minorités pour laquelle la Communauté internationale est encore échaudée avec le génocide de 1994.
Par ailleurs le premier discours de Mary Robinson à Kigali était un rappel à ce sujet, un peu comme en son temps Madeleine Albright sous Clinton. Le sénateur Russ Feingold semble aussi sous les coups de ce remords de la Communauté internationale par rapport au génocide de 1994.
Pour ce qui est du retour des réfugiés tutsi qu’exige Paul Kagame, le Rcd-Goma l’avait réclamé, à sa suite le CNDP, le M23 et, chose gravissime, maintenant c’est lui-même qui le récupère à son compte.
Pour une raison simple. L’homme tient à infiltrer des faux Tutsi congolais dans les rangs de ces centaines de milliers de réfugiés vivant dans des pays voisins. Ceux-ci deviendraient d’office Congolais.
Il s’agit donc d’une stratégie de transformation des populations rwandaises en Congolais et leur transplantation légale au Kivu par le biais du HCR. C’est cela que Kagame vise par son exigence du retour des refugiés tutsi. Les Congolais vont encore lui faire mordre la poussière.
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[KANDOLO M.]
© KongoTimes
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