le 5 mars 2014
Dans un rapport transmis mardi 4 mars à la presse, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) note que l’aide internationale importante à destination de la République démocratique du Congo « ne répond pas aux besoins de ceux qui en ont le plus besoin », indique une dépêche de l’AFP mercredi.
« L’aide humanitaire est mal répartie et profite surtout aux personnes vivant dans des camps et dans des zones urbanisées », écrit l'organisation non gouvernementale dans ce document intitulé « L'urgence au quotidien : souffrance silencieuse en République démocratique du Congo ».
Sur les quelque trois millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, « beaucoup [...] sont invisibles aux yeux des organisations et ne reçoivent aucune aide », vivant « auprès de familles d'accueil ou se [cachant] dans les forêts ou la brousse ».
Pour MSF, « le gouvernement n’a pas tenu son engagement d’assurer des services et des soins de santé de base dans le pays. En conséquence, des milliers de personnes meurent chaque année des suites de maladies évitables et traitables ».
L'organisation déplore également les conséquences de la poursuite de la violence liée à la présence persistante de dizaines de groupes armés dans la moitié est du pays (déchirée par les conflits depuis près de vingt ans).
« Pendant des combats, les gens renoncent à se rendre à une clinique mobile ou fuient leurs maisons, compliquant ainsi l’accès à des soins de santé », ajoute le rapport, et le « personnel médical et les hôpitaux sont régulièrement attaqués ».
Parlant d'une situation « inacceptable » qui rend « l’organisation de soins de santé primaires difficile, voire impossible », MSF « appelle à la prise de mesures immédiates pour mettre fin à ces souffrances ».
En 2013, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), présente dans le pays depuis 1999 et forte de près de 20.000 Casques bleus, a été dotée d'un mandat l'autorisant à neutraliser tous les groupes armés et à soutenir l'armée congolaise dans sa lutte contre les milices.
MSF estime que « cette situation compromet gravement la perception de neutralité de l’aide humanitaire et médicale, dans la mesure où les opérations offensives de l’ONU utilisent des moyens de transport ressemblant à ceux des humanitaires ».
Plusieurs personnes au sein des agences humanitaires des Nations unies ont indiqué à l'AFP que l'engagement de la Monusco au côté de l'armée congolaise compliquait leur tâche dans la mesure où l'ONU n'apparaît désormais plus neutre dans le conflit.
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Matshi
Le Potentiel
Dans un rapport transmis mardi 4 mars à la presse, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) note que l’aide internationale importante à destination de la République démocratique du Congo « ne répond pas aux besoins de ceux qui en ont le plus besoin », indique une dépêche de l’AFP mercredi.
« L’aide humanitaire est mal répartie et profite surtout aux personnes vivant dans des camps et dans des zones urbanisées », écrit l'organisation non gouvernementale dans ce document intitulé « L'urgence au quotidien : souffrance silencieuse en République démocratique du Congo ».
Sur les quelque trois millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, « beaucoup [...] sont invisibles aux yeux des organisations et ne reçoivent aucune aide », vivant « auprès de familles d'accueil ou se [cachant] dans les forêts ou la brousse ».
Pour MSF, « le gouvernement n’a pas tenu son engagement d’assurer des services et des soins de santé de base dans le pays. En conséquence, des milliers de personnes meurent chaque année des suites de maladies évitables et traitables ».
L'organisation déplore également les conséquences de la poursuite de la violence liée à la présence persistante de dizaines de groupes armés dans la moitié est du pays (déchirée par les conflits depuis près de vingt ans).
« Pendant des combats, les gens renoncent à se rendre à une clinique mobile ou fuient leurs maisons, compliquant ainsi l’accès à des soins de santé », ajoute le rapport, et le « personnel médical et les hôpitaux sont régulièrement attaqués ».
Parlant d'une situation « inacceptable » qui rend « l’organisation de soins de santé primaires difficile, voire impossible », MSF « appelle à la prise de mesures immédiates pour mettre fin à ces souffrances ».
En 2013, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), présente dans le pays depuis 1999 et forte de près de 20.000 Casques bleus, a été dotée d'un mandat l'autorisant à neutraliser tous les groupes armés et à soutenir l'armée congolaise dans sa lutte contre les milices.
MSF estime que « cette situation compromet gravement la perception de neutralité de l’aide humanitaire et médicale, dans la mesure où les opérations offensives de l’ONU utilisent des moyens de transport ressemblant à ceux des humanitaires ».
Plusieurs personnes au sein des agences humanitaires des Nations unies ont indiqué à l'AFP que l'engagement de la Monusco au côté de l'armée congolaise compliquait leur tâche dans la mesure où l'ONU n'apparaît désormais plus neutre dans le conflit.
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Matshi
Le Potentiel
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