16 avr 2014
« Joseph Kabila » et tous les flagorneurs et autres opportunistes qui gravitent autour de lui constituent plus que jamais un obstacle majeur à l’émergence d’une alternance démocratique au Congo-Kinshasa.
Leur «programme politique» semble se déclamer en six mots : Conserver le pouvoir à tout prix. Sans une résistance populaire ferme et résolue pour barrer la route à cette oligarchie maffieuse, le peuple congolais n’aura à s’en prendre qu’à lui-même.
Décidés à préserver leurs privilèges acquis – sans la moindre contrepartie en guise de service rendu à la collectivité -, «Joseph» et sa bande refusent de regarder la réalité en face.
A savoir que les Congolais sont fatigués d’être gouvernés par des incapables. Des pseudo-hommes d’Etat plus soucieux de leurs intérêts catégoriels que du bien commun.
A Mbandaka, les oligarques du parti kabiliste, le parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), ont dit en termes à peine voilée – par la bouche du secrétaire général de cette formation politique, Evariste Boshab – que «Joseph Kabila» doit briguer un troisième mandat présidentiel. «L’Etat, c’est eux», est-on tenté de dire.
Pour rester au pouvoir, «Joseph» et son clan sont prêts à enfreindre la volonté exprimée par le pouvoir constituant originaire – c’est-à-dire, le peuple souverain – lors du référendum organisé en 2005.
Le premier alinéa de l’article 70 de la Constitution promulguée le 18 février 2006 est sans équivoque : «Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois». Le chef d’Etat actuel achève son second et dernier mandat.
Dans son discours prononcé le samedi 12 avril, le secrétaire général du PPRD a affirmé sans rire que «le PPRD respectera la Constitution et alors toute la Constitution». Des propos mielleux qui ne peuvent tromper que les naïfs.
Lors de son allocution prononcée le 23 octobre 2013, «Kabila» avait déjà annoncé sa volonté de tripatouiller la Loi fondamentale.
N’avait-il pas «invité» les deux chambres du Parlement et le gouvernement «à mener une réflexion prospective» non seulement «sur le mode de scrutin proportionnel» mais aussi pour «organiser les élections provinciales au suffrage universel indirect» ? Prétexte invoqué : «minimiser le coût des opérations électorales».
Fraudeur impénitent à la Constitution, le «raïs» a pris la fâcheuse habitude de faire modifier celle-ci à chaque consultation politique majeure. Il y a eu le précédent de janvier 2011.
Il compte pour ce faire sur ses hommes liges qui détiennent la «majorité» tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat.
Coalition d’hommes qui cherchent à prendre le contrôle, par des moyens légaux, de l’appareil du pouvoir, tout parti politique doit avoir un discours. Un discours qui s’appuie naturellement sur un socle de valeurs.
Le PPRD s’est toujours réclamé du monde social-démocrate lequel a pour crédo quelques principes fondamentaux bien connus : l’Etat impartial, le respect de la vie et de la dignité de la personne humaine, la démocratie, l’égalité, la lutte contre la pauvreté, la tolérance et la solidarité.
En politique, le verbe ne suffit pas. Les gouvernants sont jugés sur leur action. Leur capacité à réformer la société et à améliorer le quotidien de la population.
Qui oserait soutenir que l’Etat-PPRD travaille pour le bien-être de chacun et de tous?
Au chef-lieu de l’Equateur, Boshab a prétendu que la formation politique dont il est le secrétaire général a un «idéal principal» lequel, selon lui, consiste à «façonner un nouveau type de citoyen pour lequel le patriotisme, la démocratie, la liberté, la justice, la solidarité, la prise en charge du peuple par lui-même, l’unité nationale, l’intégrité territoriale ainsi que la prospérité (…) ».
Le PPRD vient de célébrer le 12ème anniversaire de sa création. Quel en est le bilan ? Quelles sont les réformes qui ont été accomplies ?
En omettant sciemment de faire le bilan de l’Etat-PPRD, Evariste Boshab a reconnu implicitement l’échec au plan économique et social de son parti. Il a reconnu également l’impopularité ambiante de « l’initiateur » du PPRD.
La réalité crève les yeux : le Congo-Kinshasa va mal. Le pays est malade de l’incurie de son personnel politique. L’actuel chef de l’Etat en tête.
Le PPRD voudrait conserver le pouvoir. Rien de plus normal, l’ambition étant légitime. Question : s’agit-il de conserver le pouvoir pour le pouvoir ou parce que cette formation politique et son « leader » ont un nouveau «rêve» à proposer aux Congolais ?
Voilà un débat dérisoire au regard du premier alinéa de l’article 70 de la Constitution. Le peuple congolais doit rester intransigeant!
Vivement l’alternance démocratique!
______________________
BAUDOUIN AMBA WETSHI
« Joseph Kabila » et tous les flagorneurs et autres opportunistes qui gravitent autour de lui constituent plus que jamais un obstacle majeur à l’émergence d’une alternance démocratique au Congo-Kinshasa.
Leur «programme politique» semble se déclamer en six mots : Conserver le pouvoir à tout prix. Sans une résistance populaire ferme et résolue pour barrer la route à cette oligarchie maffieuse, le peuple congolais n’aura à s’en prendre qu’à lui-même.
Décidés à préserver leurs privilèges acquis – sans la moindre contrepartie en guise de service rendu à la collectivité -, «Joseph» et sa bande refusent de regarder la réalité en face.
A savoir que les Congolais sont fatigués d’être gouvernés par des incapables. Des pseudo-hommes d’Etat plus soucieux de leurs intérêts catégoriels que du bien commun.
A Mbandaka, les oligarques du parti kabiliste, le parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), ont dit en termes à peine voilée – par la bouche du secrétaire général de cette formation politique, Evariste Boshab – que «Joseph Kabila» doit briguer un troisième mandat présidentiel. «L’Etat, c’est eux», est-on tenté de dire.
Pour rester au pouvoir, «Joseph» et son clan sont prêts à enfreindre la volonté exprimée par le pouvoir constituant originaire – c’est-à-dire, le peuple souverain – lors du référendum organisé en 2005.
Le premier alinéa de l’article 70 de la Constitution promulguée le 18 février 2006 est sans équivoque : «Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois». Le chef d’Etat actuel achève son second et dernier mandat.
Dans son discours prononcé le samedi 12 avril, le secrétaire général du PPRD a affirmé sans rire que «le PPRD respectera la Constitution et alors toute la Constitution». Des propos mielleux qui ne peuvent tromper que les naïfs.
Lors de son allocution prononcée le 23 octobre 2013, «Kabila» avait déjà annoncé sa volonté de tripatouiller la Loi fondamentale.
N’avait-il pas «invité» les deux chambres du Parlement et le gouvernement «à mener une réflexion prospective» non seulement «sur le mode de scrutin proportionnel» mais aussi pour «organiser les élections provinciales au suffrage universel indirect» ? Prétexte invoqué : «minimiser le coût des opérations électorales».
Fraudeur impénitent à la Constitution, le «raïs» a pris la fâcheuse habitude de faire modifier celle-ci à chaque consultation politique majeure. Il y a eu le précédent de janvier 2011.
Il compte pour ce faire sur ses hommes liges qui détiennent la «majorité» tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat.
Coalition d’hommes qui cherchent à prendre le contrôle, par des moyens légaux, de l’appareil du pouvoir, tout parti politique doit avoir un discours. Un discours qui s’appuie naturellement sur un socle de valeurs.
Le PPRD s’est toujours réclamé du monde social-démocrate lequel a pour crédo quelques principes fondamentaux bien connus : l’Etat impartial, le respect de la vie et de la dignité de la personne humaine, la démocratie, l’égalité, la lutte contre la pauvreté, la tolérance et la solidarité.
En politique, le verbe ne suffit pas. Les gouvernants sont jugés sur leur action. Leur capacité à réformer la société et à améliorer le quotidien de la population.
Qui oserait soutenir que l’Etat-PPRD travaille pour le bien-être de chacun et de tous?
Au chef-lieu de l’Equateur, Boshab a prétendu que la formation politique dont il est le secrétaire général a un «idéal principal» lequel, selon lui, consiste à «façonner un nouveau type de citoyen pour lequel le patriotisme, la démocratie, la liberté, la justice, la solidarité, la prise en charge du peuple par lui-même, l’unité nationale, l’intégrité territoriale ainsi que la prospérité (…) ».
Le PPRD vient de célébrer le 12ème anniversaire de sa création. Quel en est le bilan ? Quelles sont les réformes qui ont été accomplies ?
En omettant sciemment de faire le bilan de l’Etat-PPRD, Evariste Boshab a reconnu implicitement l’échec au plan économique et social de son parti. Il a reconnu également l’impopularité ambiante de « l’initiateur » du PPRD.
La réalité crève les yeux : le Congo-Kinshasa va mal. Le pays est malade de l’incurie de son personnel politique. L’actuel chef de l’Etat en tête.
Le PPRD voudrait conserver le pouvoir. Rien de plus normal, l’ambition étant légitime. Question : s’agit-il de conserver le pouvoir pour le pouvoir ou parce que cette formation politique et son « leader » ont un nouveau «rêve» à proposer aux Congolais ?
Voilà un débat dérisoire au regard du premier alinéa de l’article 70 de la Constitution. Le peuple congolais doit rester intransigeant!
Vivement l’alternance démocratique!
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BAUDOUIN AMBA WETSHI
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