mardi 1 avril 2014

UE-Afrique: un rapport qui s’inverse

1 avril, 2014



Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a intérêt à entretenir les partenariats avec l'Afrique.

Trois ans et demi après celui de Tripoli, un quatrième sommet UE-Afrique se tient à Bruxelles ce mercredi et ce jeudi. Un sommet entre une Afrique qui monte et une Europe en crise économique.

«Investir dans les personnes, pour la prospérité et pour la paix», tel est le thème de ce sommet.

Selon le directeur Afrique du Service européen d’action extérieure, Nicholas Westcott, il sera question de développer les compétences, de faire face aux défis de la migration qui présente aussi de «grandes opportunités».

Les chefs d’État et de gouvernement des deux continents parleront aussi commerce et investissements.

On s’attend aussi à ce que la prévention, la résolution et le suivi des conflits occupent le devant de la scène, l’UE finançant nombre d’opérations de maintien de la paix comme en Somalie ou y participant directement comme au Mali et en République centrafricaine.

Lors du sommet sera passée en revue la Stratégie commune UE-Afrique mise en œuvre à travers huit partenariats dont les droits de l’homme, la bonne gestion des affaires publiques, les objectifs du millénaire pour le développement, le changement climatique, l’énergie, la science et les technologies de l’information.

On retiendra aussi que le sommet consacre la rencontre entre une Europe vieillissante qui a connu une croissance négative en 2012 et stagnante en 2013 et une Afrique, parfois turbulente, mais jeune et en plein essor.

Les rapports de force ne sont plus les même que lors du premier sommet UE-Afrique de 2000 au Caire. La Chine est devenue l’an dernier le premier partenaire commercial de l’Afrique.
De nombreux absents

Question représentation africaine, on enregistre nombre de défections.

Outre le Président Robert Mugabe du Zimbabwe qui a décliné l’invitation après le refus européen d’accorder un visa à son épouse, seront également absents ses homologues angolais, José Eduardo dos Santos, sud-africain, Jacob Zuma et congolais, Joseph Kabila.

Le roi du Maroc Mohammed VI, les présidents Faure Gnassingbé du Togo, Abdelaziz Bouteflika d’Algérie mais aussi Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire ne feront pas non plus le déplacement, les deux derniers pour raison de santé.

Autre absent : le président soudanais Omar el Béchir, poursuivi par la Cour pénale internationale. 

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