le 10 mai 2014
Le député maire de Brazzaville Hugues Ngouélondélé et le gouverneur de Kinshasa André Kimbuta Yango, vice-président et président de la Commission spéciale de coopération entre les villes de Brazzaville et Kinshasa (COSPECO), ont avoué jeudi 08 mai 2014 dans la capitale de la République du Congo n’avoir « pas les moyens de mettre fin » aux expulsions massives des rd Congolais, évalués à plus de 80.000.
« L'opération de police +Mbata ya Bakolo+ est une initiative des autorités nationales, qui dépasse les compétences de nos attributions en tant qu'autorités locales. Toutefois, en nos qualités de gestionnaires de nos deux villes, directement concernés. Notre démarche partagée consiste exclusivement à suggérer les pistes potentielles de solutions pour un meilleur traitement de cette opération », a affirmé Hugues Ngouélondélé.
André Kimbuta a été plus explicite : « Chacun de nous visait un objectif consensuel, influer en commun sur le déroulement de l'opération en cours de reconduction aux frontières de nos frères et sœurs, non pas pour y mettre fin, car nous n'en avons pas les moyens, mais plutôt examiner ce qui convient de faire, afin d'humaniser les conditions de transit des refoulées aussi bien à Brazzaville qu'à Kinshasa ».
Dans son discours de clôture de l'assemblée générale extraordinaire de la COSPECO dont il est le président en exercice, il a rassuré que « désormais, les personnes refoulées entre Brazzaville et Kinshasa pourraient être mises à l'abri des intempéries ».
Parmi les dispositions convenues, il a indiqué qu’« une prise en charge de leurs besoins vitaux va être organisée ; leur temps d'attente avant l'embarquement va être raccourci et l'aide des services sociaux des deux pays va être sollicitée ; les contrôles des services frontaliers particulièrement au départ du pays d'origine et à l'arrivée aux frontières du pays d'accueil seront renforcés ».
Il a insisté sur « la mise en place des espaces de transit sécurisées au niveau des points de passage, singulièrement au Beach de Kinshasa et de Brazzaville, où devront être dirigés les candidats recalés au contrôle des documents avant leurs évacuations vers l'une ou l'autre des deux villes ».
« Humanisation de l'opération de rapatriement »
Dans leur communiqué final, les participants aux assises de Brazzaville ont recommandé l'« humanisation de l'opération de rapatriements des ressortissants de la République démocratique du Congo en situation irrégulière en République du Congo, conformément aux accords de jumelage existant entre les deux capitales ».
L’examen des conditions d'exécution de l'opération de police dénommée « Mbata ya bakolo », lancée début avril par les autorités de Brazzaville, les a amenés à demander l'« actualisation de la Convention tripartite sur la libre circulation des personnes et des biens, signée en décembre 1999 à Luanda, entre l'Angola, la République du Congo et la RDC ».
A cet effet, ils ont appelé à la « mise en conformité de cette opération de police aux dispositions de la Convention tripartite ».
Par ailleurs, ils ont recommandé « la sensibilisation, l'identification, le dénombrement, la localisation et la sécurisation par les autorités de Brazzaville des ressortissants de la RDC candidats au rapatriement forcé ou volontaire, actuellement cantonnés à leurs domiciles, au Beach de Brazzaville ou à l'ambassade de la RDC à Brazzaville, pour un meilleur traitement de leurs évacuations ».
Ont aussi été recommandées, « l'accélération du rythme des évacuations en augmentant le nombre des unités flottantes et celui des rotations journalières entre Brazzaville et Kinshasa et la prise, par les autorités de la RDC, des dispositions d'accueil, d' encadrement et d'accompagnement des personnes rapatriés à leur arrivée au Beach de Kinshasa, avec l'appui de certaines organisations humanitaires telles la croix rouge, Médecins sans frontière ou l'UNICEF ».
En outre, les administrations respectives de Brazzaville et de Kinshasa ont été exhortées à « procéder à l'identification des étudiants et autres personnes liées par un contrat de travail, pour leur accompagnement à la régularisation de leur situation de séjour ».
Pour ce faire, des opérations de sensibilisation et d'éducation doivent être « faites régulièrement dans les deux villes, à l'endroit des candidats à l'émigration sur la nécessité, pour ceux-ci, de connaitre et respecter les lois du pays d'accueil en matière d'émigration et d'immigration ».
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Angelo Mobateli
Le Potentiel
Le député maire de Brazzaville Hugues Ngouélondélé et le gouverneur de Kinshasa André Kimbuta Yango, vice-président et président de la Commission spéciale de coopération entre les villes de Brazzaville et Kinshasa (COSPECO), ont avoué jeudi 08 mai 2014 dans la capitale de la République du Congo n’avoir « pas les moyens de mettre fin » aux expulsions massives des rd Congolais, évalués à plus de 80.000.
« L'opération de police +Mbata ya Bakolo+ est une initiative des autorités nationales, qui dépasse les compétences de nos attributions en tant qu'autorités locales. Toutefois, en nos qualités de gestionnaires de nos deux villes, directement concernés. Notre démarche partagée consiste exclusivement à suggérer les pistes potentielles de solutions pour un meilleur traitement de cette opération », a affirmé Hugues Ngouélondélé.
André Kimbuta a été plus explicite : « Chacun de nous visait un objectif consensuel, influer en commun sur le déroulement de l'opération en cours de reconduction aux frontières de nos frères et sœurs, non pas pour y mettre fin, car nous n'en avons pas les moyens, mais plutôt examiner ce qui convient de faire, afin d'humaniser les conditions de transit des refoulées aussi bien à Brazzaville qu'à Kinshasa ».
Dans son discours de clôture de l'assemblée générale extraordinaire de la COSPECO dont il est le président en exercice, il a rassuré que « désormais, les personnes refoulées entre Brazzaville et Kinshasa pourraient être mises à l'abri des intempéries ».
Parmi les dispositions convenues, il a indiqué qu’« une prise en charge de leurs besoins vitaux va être organisée ; leur temps d'attente avant l'embarquement va être raccourci et l'aide des services sociaux des deux pays va être sollicitée ; les contrôles des services frontaliers particulièrement au départ du pays d'origine et à l'arrivée aux frontières du pays d'accueil seront renforcés ».
Il a insisté sur « la mise en place des espaces de transit sécurisées au niveau des points de passage, singulièrement au Beach de Kinshasa et de Brazzaville, où devront être dirigés les candidats recalés au contrôle des documents avant leurs évacuations vers l'une ou l'autre des deux villes ».
« Humanisation de l'opération de rapatriement »
Dans leur communiqué final, les participants aux assises de Brazzaville ont recommandé l'« humanisation de l'opération de rapatriements des ressortissants de la République démocratique du Congo en situation irrégulière en République du Congo, conformément aux accords de jumelage existant entre les deux capitales ».
L’examen des conditions d'exécution de l'opération de police dénommée « Mbata ya bakolo », lancée début avril par les autorités de Brazzaville, les a amenés à demander l'« actualisation de la Convention tripartite sur la libre circulation des personnes et des biens, signée en décembre 1999 à Luanda, entre l'Angola, la République du Congo et la RDC ».
A cet effet, ils ont appelé à la « mise en conformité de cette opération de police aux dispositions de la Convention tripartite ».
Par ailleurs, ils ont recommandé « la sensibilisation, l'identification, le dénombrement, la localisation et la sécurisation par les autorités de Brazzaville des ressortissants de la RDC candidats au rapatriement forcé ou volontaire, actuellement cantonnés à leurs domiciles, au Beach de Brazzaville ou à l'ambassade de la RDC à Brazzaville, pour un meilleur traitement de leurs évacuations ».
Ont aussi été recommandées, « l'accélération du rythme des évacuations en augmentant le nombre des unités flottantes et celui des rotations journalières entre Brazzaville et Kinshasa et la prise, par les autorités de la RDC, des dispositions d'accueil, d' encadrement et d'accompagnement des personnes rapatriés à leur arrivée au Beach de Kinshasa, avec l'appui de certaines organisations humanitaires telles la croix rouge, Médecins sans frontière ou l'UNICEF ».
En outre, les administrations respectives de Brazzaville et de Kinshasa ont été exhortées à « procéder à l'identification des étudiants et autres personnes liées par un contrat de travail, pour leur accompagnement à la régularisation de leur situation de séjour ».
Pour ce faire, des opérations de sensibilisation et d'éducation doivent être « faites régulièrement dans les deux villes, à l'endroit des candidats à l'émigration sur la nécessité, pour ceux-ci, de connaitre et respecter les lois du pays d'accueil en matière d'émigration et d'immigration ».
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Angelo Mobateli
Le Potentiel
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