vendredi 30 mai 2014

FMI : Lagarde dénonce les pilleurs des revenus du sous-sol africain au détriment des populations

30 mai 2014
 

La directrice générale du FMI, Christine Lagarde

Depuis le 29 mai, le Fonds Monétaire International (FMI) tient une conférence mondiale à Maputo. La Conférence ouverte par la Directrice de cette institution, Christine Lagarde se tient sur le thème de «l’essor de l’Afrique».

Il s’agit pour les participants d’examiner les défis auxquels font face les économies africaines comme la gestion des immenses ressources naturelles, la réduction d’une pauvreté encore endémique. 

Les groupes de défense des droits de l’homme ont remis en cause la vision optimiste de «l’essor de l’Afrique» avant même le début de la conférence.

«L’Afrique n’est pas en essor pour les citoyens ordinaires», a fait remarquer la directrice de l’ONG Oxfam International, Winnie Byanyima. Cette vision est désormais partagée par le FMI qui estime que la croissance qu’enregistre l’Afrique subsaharienne ne profite pas toujours aux populations. 

«Permettez-moi d’être franche. Dans de trop nombreux pays, les revenus provenant des industries extractives sont accaparés par quelques-uns», a déclaré Christine Lagarde.

Doté d’importantes ressources naturelles, le Mozambique qui accueille la conférence est très représentatif de cette situation. Ce pays d’Afrique australe enregistre depuis environ deux décennies une croissance rapide, mais la majorité de la population continue à vivre avec moins d’un dollar par jour. Ce que ne comprend pas Mme Lagarde.

La Directrice Générale du FMI a déploré que le retard du continent en matière d’infrastructures constitue «un sérieux handicap» pour l’Afrique subsaharienne bien que la région enregistre un formidable développement depuis plusieurs années.

« Seules 16% des routes d’Afrique sont goudronnées, contre 85% en Asie du Sud. Ces lacunes représentent des coûts énormes pour les entreprises, et pour les gens. Des infrastructures de haute qualité peuvent être susceptibles d’attirer les investissements étrangers», a-t-elle précisé.

Les pays africains ont besoin d’investir 93 milliards de dollars par an dans les infrastructures afin de soutenir leur forte croissance économique selon la Directrice générale du FMI. 

La Conférence de deux jours prendra fin ce jour. 



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