dimanche 27 juillet 2014

RD Congo : Le massacre d’un peuple pour le “bonheur” du monde



« Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire » disait Albert Einstein. 

La phrase résonne comme une prophétie ayant trouvé sa réalisation dans le destin d’un peuple, d’un pays : la République démocratique du Congo. 

Ici des souffrances indicibles sont infligées à des millions d’innocents depuis deux décennies dans un silence assourdissant des grands médias et des principaux décideurs politiques du monde. Un silence qui en rappelle un autre, il y a un peu plus d’un siècle. 

Entre 1885 et 1907, les Congolais furent l’objet d’un effroyable massacre à grande échelle, à l’instigation du roi des Belges de l’époque, Léopold II. L’enjeu, c’était le caoutchouc, indispensable à la fabrication des pneus. 

Aujourd’hui, l’enjeu s’appelle « coltan », « minerai de sang », indispensable à la fabrication de nos téléphones portables

Ainsi, sur une période d’un peu plus d’un siècle, un même peuple, les Congolais, aura subi, dans le silence de la communauté internationale, deux massacres à grande échelle (plusieurs millions de morts chacun), assimilables au crime de génocide. 

Dès lors, le peu d’espoir, pour les « victimes oubliées », repose sur les initiatives de quelques « indignés » çà-et-là, comme les signataires de l’« appel des 52 », récemment publié, mais sans grand bruit. Hélas…

Un cri dans le désert ?

En effet, 52 personnalités ont lancé un appel pour la création d’un Tribunal pénal international pour la République Démocratique du Congo. Le document, signé entre autres par Rama Yade, Roselyne Bachelot, Ingrid Betancourt et Gisèle Halimi, rappelle les terribles souffrances infligées aux populations du Congo et la tragédie des femmes violées à grande échelle. 

Des atrocités que subissent nos « semblables », adultes et enfants, réduits au rang de simples « proies » dans la ruée meurtrière des multinationales sur les richesses du Congo. 

Le document des 52 personnalités interpelle au moins 5 dirigeants de la planète[1] qui, compte tenu des fonctions qu’ils exercent, peuvent tout à fait décider de mettre fin à ces horreurs, et s’assurer que les responsables des atrocités répondent de leurs actes devant des juges indépendants. 

Tout ce qu’on attend d’un « monde civilisé » prônant « les valeurs universelles » des droits de l’Homme. Et pourtant…

Les « grandes impuissances »

Il y a peu de chance que l’appel des 52 produise le moindre effet. Le document est d’ailleurs en train de traverser le web comme une minuscule flamme de bougie au milieu des ténèbres et d’un silence lunaire. 

Parce qu’Obama, Hollande, Ban-Ki-moon, Mary Robinson, et surtout le Belge Van Rompuy et leurs entourages savent ce qui se passe. 

Aucun des cinq dirigeants n’a le moindre intérêt à entreprendre sérieusement des actions pour mettre un terme à la souffrance des populations du Congo et faire sanctionner les responsables des crimes. 

Aussi effroyable que cela puisse paraître, ces personnalités doivent être persuadées que le massacre des Congolais aujourd’hui est inévitable. 

Il serait impossible à la fois d’inquiéter les « machines à tuer et à violer » dans l’Est du Congo et de garantir la prospérité des économies occidentales et le confort des consommateurs, en particulier les utilisateurs des téléphones portables.

Ces appareils sont fabriqués avec du coltan[2], un minerai dont le Congo détiendrait jusqu’à 80 % des réserves mondiales. Les approvisionnements se font dans les zones d’extrême violence du Kivu (Est du Congo) et les confortables marges des multinationales ne sont assurées que si elles continuent de se procurer ces matières stratégiques à vil prix, dans des zones maintenues en situation de non-droit.

L’internationale impuissance

Tous coupables ?

Le consommateur a besoin de son téléphone portable, toujours moins cher. Les opérateurs de la téléphonie mobile, leurs banques, les compagnies d’assurances,… et les réseaux d’hommes et de femmes politiques, tiennent fermement à leurs profits. 

Les usines en Chine qui fabriquent nos produits électroniques doivent continuer à fonctionner. Les dirigeants politiques et militaires du Rwanda, de l’Ouganda et de Kinshasa, malgré les millions de morts qu’ils ont sur la conscience, doivent être maintenus au pouvoir pour rassurer ce marché international de la prédation.

Seules quelques rares consciences, çà-et-là dans le monde, tentent de rappeler qu’au bout de la chaine se trouvent des enfants travaillant comme des esclaves dans des mines, ou servant de chair à canon dans les interminables combats. De petites filles (parfois de moins de 10 ans) sont arrachées à leurs familles et utilisées comme esclaves sexuelles. 

Des mères de famille sont violées en public, contaminées au VIH-SIDA et déshonorées à vie. Des centaines de milliers de familles[3] sont jetées dans la nature, chassées de leurs villages et condamnées à mourir à petit feu dans des camps de déplacés du Congo devenus de sordides mouroirs.

 C’est un système digne de l’holocauste mais les décideurs politiques des grandes puissances et les grands médias semblent résolus à s’en accommoder.

Le bilan de la tragédie des Congolais donne du vertige : 5,4 millions de morts selon l’ONG américaine International Rescue Committee[4] (IRC[5]), quasiment la seule organisation qui s’efforce de réaliser un décompte objectif des victimes de la guerre du Congo. 

Un bilan qui grimpe à 6,9 millions de morts selon d’autres estimations[6] (estimations du New York Time), la moitié étant des enfants.

En réalité, on ne saura jamais exactement « combien de millions de morts ». En effet, dans le « silence international » figure également le silence des pays qui auraient dû se manifester (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Belgique…) et celui des institutions internationales (ONU, Union européenne). Ils n’ont jamais initié la moindre enquête sur l’ampleur de l’hécatombe. 

On a pourtant des députés, des sénateurs, des ministres,… Tous observent le plus grand abattoir du monde dans un silence à peine croyable. Un choix qui contraste avec leurs prestigieux mandats et les valeurs dont ils se réclament.

Affaiblir le Congo en tant qu’Etat et laisser faire les « massacreurs » ?

Lorsque des personnalités dans le monde s’expriment sur la tragédie du Congo, elles se « défoncent » sur les « autorités congolaises », accusées d’incompétence. Un comportement ubuesque. Car il est de notoriété publique que les « autorités congolaises » avaient été justement placées au pouvoir, de l’extérieur, en raison de leur incompétence notoire[7]

Depuis Patrice Lumumba, on redoute que des Congolais compétents et « patriotes » accèdent au pouvoir et menacent le juteux « système de prédation ». 

Ainsi les dirigeants congolais actuels (nombreux sont quand-même de bonne foi) doivent passivement assister au massacre de « leur peuple » et accompagner le pillage de « leur pays ». Ils ne peuvent rien faire parce qu’ils ne doivent rien faire[8]. Ils reçoivent des ordres de l’extérieur. Les Congolais ont été dépouillés de leur souveraineté[9]

La communauté internationale préfère envoyer des ONG et des casques bleus coûtant plusieurs dizaines de fois le revenu moyen des agents locaux[10], pour des résultats parfois risibles. 

Il suffirait pourtant de laisser les Congolais choisir librement leurs dirigeants et commencer à rebâtir leur pays (mairies, police, armée, écoles, hôpitaux,…), parce qu’au final, il s’agit bien de « leur pays ».

Comment en est-on arrivé là ?

Ce mariage atroce entre le monde civilisé et la barbarie la plus abjecte, a pu se réaliser, et pourrait encore durer, grâce à la combinaison d’un ensemble de facteurs sûrement mieux décrits dans « Congo – Une histoire » du journaliste belge David Van Reybrouck.

Trop tôt, « le sous-sol du Congo s’avéra receler un véritable “scandale géologique[11]” (…) C’était presque trop beau pour être vrai. »[12] Le pays a ainsi, dès sa création, aiguisé les appétits des « prédateurs » de tous poils qui se ruent sur ses richesses, chaque génération à son tour.

Selon David Van Reybrouck, « Aucun pays au monde n’a eu autant de ‘chance’[13] que le Congo avec ses richesses naturelles. Ces cent cinquante dernières années, chaque fois que le marché international a exprimé une demande pressante pour une certaine matière première 

– l’ivoire à l’époque victorienne, le caoutchouc après l’invention du pneu gonflable, le cuivre lors de la forte expansion industrielle et militaire, l’uranium durant la guerre froide, le courant alternatif pendant la crise pétrolière des années 1970, le coltan à l’ère de la téléphonie mobile 

-, le Congo s’est avéré disposer de gigantesques réserves de la marchandise convoitée. Il a pu aisément répondre à la demande. »[14]

Le coltan ou le malheur de tout un peuple

Le caoutchouc, les pneus et l’holocauste congolais : devoir de mémoire

Longtemps avant la catastrophe du coltan, ce fut le caoutchouc. En 1888, l’Ecossais John Boyd Dunlop invente le caoutchouc gonflable. Comme nos ingénieurs des téléphones portables, Dunlop va améliorer le confort des milliers de gens (voyageurs en Europe et en Amérique). 

Mais il est loin de se douter qu’il vient de déclencher un cycle de massacre qui se soldera par la mort de millions de Congolais et autant de mutilés (les mains coupées). 

Avant l’invention de Dunlop, les automobiles et les bicyclettes roulaient avec des roues en bois cerclées de métal. On aurait dû en rester là s’il était possible d’empêcher les inventions catastrophiques. La demande mondiale de caoutchouc explosa.

Le Congo se retrouva être le seul pays au monde disposant d’immenses réserves d’arbres à caoutchouc. Le roi des Belges Léopold II, « propriétaire » de l’Etat Indépendant du Congo (EIC) mit alors sur pied un système monstrueux pire que le Goulag. 

Il y a encore des survivants qui témoignent, toujours hantés par les scènes d’horreur qu’un épouvantable souverain répandit sur le Congo. Tout un pays fut transformé en un vaste camp de travail forcé. Chaque Congolais, dans un secteur donné, devait rapporter une quantité déterminée de caoutchouc. 

Ceux qui s’opposaient à la corvée ou n’atteignaient pas les objectifs, souvent hors de portée, étaient mutilés ou tués. Leurs familles étaient massacrées et leurs villages incendiés. Les horreurs de Léopold II dépassent l’entendement. 

Les soldats furent astreints de rapporter à leurs supérieurs « blancs », des têtes, des mains ou des pieds pour attester que les cartouches fournies avaient bien servi à « tuer des gens » et non du gibier. Les dérives étaient inévitables. Pour se constituer un stock de cartouches, les soldats se mirent à couper les mains des « vivants ». 

Selon les historiens, le règne de Léopold II coûta la vie à la moitié des habitants du Congo (entre 8 et 30 millions de victimes)[15]. Le roi des Belges amassa une immense fortune grâce au caoutchouc et l’industrie automobile prospéra… le tout sur les charniers des millions de Congolais.

Nos « ancêtres », ces héros…

Cette hécatombe et l’enrichissement qu’elle procura rappelle étrangement ce qui se passe aujourd’hui sous nos yeux, dans l’Est du Congo autour des minerais de sang. Mais il y a quelque chose d’étonnant dans la poursuite de la tragédie du coltan puisqu’on aurait cru qu’en un siècle, l’humanité fût suffisamment pétrie de valeurs humanistes. La Déclaration universelle des droits de l’Homme est apprise dans les écoles à chacune de nos générations.

En tout cas, la tragédie du « caoutchouc rouge » prit fin lorsque les Européens entreprirent de manifester leur indignation à l’encontre de Léopold II. Les victimes du roi n’étaient pourtant que des « Nègres » à une époque où le racisme était encore publiquement assumé. 

Mais à un certain seuil de cruauté, les Européens ne pouvaient plus se retenir. Ils basculèrent dans des campagnes de protestation contre le souverain belge, à l’initiative de quelques courageux anonymes comme le journaliste britannique (d’origine française) Edmund Dene Morel[16].

Plus d’un siècle après, l’inertie des descendants des mêmes Européens, pourtant plus instruits et plus sensibilisés aux valeurs humanistes, étonne. Le massacre des Congolais, peut-être, profite à bien trop de monde à la fois (consommateurs, multinationales, banques, usines chinoises, hommes politiques, journalistes (craignant d’aborder le sujet pour préserver leurs carrières)…).

Quoi qu’il en soit, les signataires de l’appel des 52 pour un Tribunal pénal international pour le Congo, préviennent, dans leur document, que les futures générations nous jugerons. Pour le confort d’un téléphone portable, qui ne sera d’ailleurs plus de service dans seulement quelques mois, nous fûmes associés à l’extermination des millions d’innocents…
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Boniface Musavuli

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[1] Le document interpelle Barack OBAMA, Président des États-Unis ; François HOLLANDE, Président de la République française ; BAN-Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, Herman Van ROMPUY, Président du Conseil européen, Mary ROBINSON, ancienne Présidente d’Irlande et envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU dans la région des Grands lacs.

[2] Le coltan. « Cela ne ressemblait à rien, on aurait dit du gravier noir, qui pesait très lourd, on en trouvait dans la boue mais, soudain, le monde entier en réclama. Pour le Rwanda, cette marchandise devint le principal intérêt économique du Congo. Ce qu’était le caoutchouc en 1900, le coltan le fut en 2000 : une matière première présente en grandes quantités localement (le Congo détenait, d’après les estimations, plus de 80 % des réserves mondiales) et pour laquelle se manifesta brusquement à l’échelle mondiale une demande pressante. Les téléphones portables devinrent les pneus de ce nouveau tournant de siècle. Le coltan se compose de colombite (niobium) et de tantale, deux éléments chimiques qui dans la classification périodique de Mendeleïev se situent exactement l’un au-dessus de l’autre. Tandis que le nio­bium est utilisé dans la production d’acier inoxydable pour, entre autres, les piercings, le tantale est un métal au point de fusion extrêmement élevé (près de 3 000 degrés Celsius). Il est donc par­ticulièrement adapté aux superalliages dans l’industrie de l’aéros­patiale et aux condensateurs dans le domaine de l’électronique. Il suffit d’ouvrir un quelconque téléphone portable, lecteur mp3, lecteur de DVD, ordinateur portable ou une console de jeu pour trouver à l’intérieur un labyrinthe vert sur lequel sont fixées toutes sortes d’éléments incompréhensibles. Les petites perles de cou­leur vive en forme de goutte d’eau, ce sont les condensateurs. En grattant un peu, on peut les ouvrir et on se retrouve avec un petit morceau de Congo dans la main. » D. VAN REYBROUCK, Congo – Une histoire, ACTES SUD, 2012, p. 489.

[3] Le Haut-Commissariat aux Réfugiés estime à 2.669.069 le nombre des Congolais déplacés de guerre et à 509.396 le nombre de réfugiés congolais à l’étranger. Source : http://www.unhcr.org/pages/49e45c366.html#

[4] http://www.rescue.org/sites/default… – page 16.


[5] L’ironie veut que cette ONG américaine fût créée en 1933 à la suggestion d’Albert Einstein à qui on doit cette phrase qui résonne comme une prophétie pour les victimes du Congo : « Le monde est dangereux à vivre, non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire.”

[6] http://www.nytimes.com/2010/02/07/o…

[7] L’affirmation suivante du docteur Helmut Strizek me semble pertinente : « Après la mort de Laurent-Désiré Kabila, Kagame obtiendra de ses alliés américains et européens — l’intervention de l’Eufor au Congo est à situer dans ce contexte — que le Congo soit dirigé par ‘un jeune Rwandais inoffensif’, en la personne de Joseph Kabila. Ceci permettrait au Rwanda de faire main basse sur les richesses du Congo et à Kagame d’être sûr que le danger, dans la lutte contre son pouvoir dictatorial, ne viendrait pas de la République démocratique du Congo. » Pierre PEAN, Carnage – Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, Éditions Fayard, 2010, p. 418.

[8] Eté 2004 : l’armée rwandaise occupe la ville de Bukavu dans l’Est du Congo et se livre à des exactions (plus de 200 femmes violées en plus d’assassinats et de pillages, notamment le pillage de la banque de Bukavu). « Le 22 juin 2004, en fin de journée, monsieur Javier Solana téléphone à Joseph Kabila. (…). Ce qui l’intéresse c’est le fait que Kabila doit rester passif devant les incursions rwandaises (…) le haut représentant de l’Union Européenne et l’ensemble des grandes puissances mettent désormais l’accent sur l’élection de Joseph Kabila en RDC. On lui recommande donc la pondération et presque l’immobilisme face à l’agression du Rwanda. Face aux exigences de la « communauté internationale » et de Javier Solana, Joseph Kabila se montre coopératif et donc rassurant. Le président congolais, désigné comme tel à la mort de Laurent-Désiré Kabila, s’aperçoit progressivement qu’il est soutenu par l’Union Européenne, que celle-ci mise déjà sur lui pour les élections présidentielles et qu’il n’est pas dans son intérêt de stigmatiser le Rwanda ou de s’opposer à Kigali. (…) Il affirme donc dans son entretien avec monsieur Solana qu’il va surmonter la crise de l’Est « avec sagesse », c’est-à-dire qu’il ne fera rien (…) » Charles ONANA, Europe, Crimes et Censure au Congo, les documents qui accusent, Ed. Duboiris, 2012, pp. 231-232.

[9] C’est ce qu’il faut comprendre, par exemple, de récents évènements dans le Kivu. L’armée congolaise, commandée par un certain colonel Mamadou Ndala, avait entrepris de reconquérir les territoires sous occupation du Rwanda dissimulé derrière l’étiquette du M23. Les soldats congolais enchaînaient des victoires prometteuses. Le pays avait l’occasion de régler définitivement la question des groupes armés, pilotés par le Rwanda et l’Ouganda, qui ravagent l’Est du Congo depuis trop longtemps. A la surprise générale, l’offensive est stoppée net sur ordre, semble-t-il, de Joseph Kabila et de la Monusco, provoquant la colère de la population de Goma contre Joseph Kabila et la Monusco. C’était le sabotage de trop. Parce que c’est le même scenario depuis deux décennies. Chaque fois que les Congolais ont l’occasion de relever la tête, ils sont sommés de renoncer, comme s’ils n’avaient plus aucun droit sur l’avenir de « leur pays ».

[10] Les 23.734 agents civils et militaires de l’ONU au Congo disposent d’un budget annuel de 1.347.588.800 $us, soit un coût mensuel par individu de 4.731,56 $us. Les 3.069 membres de la Brigade d’intervention (Résolution 2098(2013)) bénéficient d’un budget de 140.000.000 $us, soit un coût mensuel par individu de 3.801,45 $us.

Source : http://www.un.org/fr/peacekeeping/missions/monusco/facts.shtml . Le soldat congolais, quant à lui perçoit un salaire de misère, quand il est payé, et son montant est assez mal connu. Selon la Démocratie Chrétienne, un parti d’opposition, un colonel congolais perçoit une solde mensuelle de 80 $us tandis qu’un soldat de première classe est rétribué 65,30 $us. Source : http://democratiechretienne.org/2012/06/16/3178/.

[11] Jules Cornet, géologue belge (1865-1929) décrit le Congo comme un scandale géologique. Il semble incrédule en découvrant les immenses gisements miniers du pays surtout ceux de la région du Katanga dont il réalisa une carte détaillée.

[12] D VAN REYBROUCK, Congo – Une histoire, ACTES SUD, 2012, p. 139.

[13] Le mot « chance » n’est toutefois pas soutenable. Les richesses du Congo sont indéniablement une malédiction qui se traduit par d’indicibles horreurs au quotidien et la désespérance des victimes devant le mur international du silence.

[14] D VAN REYBROUCK, op.cit. p. 139.

[15] https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_ind%C3%A9pendant_du_Congo#Quel_bilan_.3F

[16] http://fr.wikipedia.org/wiki/Edmund_Dene_Morel

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