mardi 2 septembre 2014
Joseph Kabila cherche des alliés, tel est le titre d’un article consacré par le Magazine Jeune Afrique à la situation politique en cours en République Démocratique du Congo.
Article dans lequel il est précisément question des assises des concertations nationales qui se sont tenues à Kinshasa de septembre à octobre 2013 à l’initiative du président Joseph Kabila. Ces travaux n’auraient-ils servi à rien ? C’est la question que s’est judicieusement posée l’hebdomadaire africain.
Un travail bâclé
Des sujets qui préoccupaient tant le peuple congolais n’avaient pas été abordés en profondeur, voire pas du tout, lors desdites assises.
En effet, les concertateurs ne se s’étaient pas penchés sérieusement sur les causes originelles de la déstabilisation de la partie orientale de la République Démocratique du Congo. Ils ne s’étaient pas non plus appesantis, dans l’optique d’une renégociation, sur les accords régionaux et internationaux dont quelques clauses finiraient par porter atteinte à la souveraineté nationale.
Il en était de même pour la sécurisation et la pacification du pays, ainsi que sur la situation socio-économique, lesquelles n’avaient fait que l’objet d’une énumération semblable à un catalogue de vœux pieux.
Par ailleurs, la sélection de la majorité de personnes ayant représenté la diaspora s’est faite, en dernier ressort, sur la base du mercantilisme et de la logique politicienne.
Le choix du présidium n’a donc pas été judicieux, car il a pénalisé le travail au profit du clientélisme et récompensé la flatterie au détriment du mérite.
Pis encore, les participants n’étaient pas du tout représentatifs des tendances socio-politiques qui auraient dû être associées aux différents travaux. Ce procédé peu orthodoxe a démontré le manque de sérieux dans l’organisation des assises des concertations nationales.
Quelques recommandations
Convaincu de l’inefficacité à la fois du partage des postes ministériels et de la révision des dispositifs bloqués de la Constitution du 18 février 2006 comme solution à la crise politique qui ne cesse d’hypothéquer l’avenir de la République Démocratique du Congo, le Bureau de coordination de la Diaspora Congolaise Favorable au Dialogue (DCFD) réitère à juste titre ses recommandations à la classe politique1.
D’une part, le Bureau de coordination de la DCFD attend du Parlement congolais de faire des recommandations, dès la rentrée du mois de septembre, en vue de la matérialisation des revendications des Congolais de la diaspora – l’objectif étant de mettre définitivement un terme à l’injustice qui les a toujours exclus de la gestion de la chose publique et qui a sans cesse constitué un frein dans leur souhait de s’investir socialement, économiquement et politiquement au pays de leurs ancêtres.
D’autre part, cette instance demande au Parlement congolais de recommander sans aucune ambiguïté la mise en place des conditions d’une véritable réconciliation nationale autour des valeurs républicaines, dans un élan patriotique collectif, pour la défense de la nation fragilisée et toujours en proie à l’insécurité, ainsi qu’à une crise politique permanente.
Ainsi suggère-t-elle, à l’attention des parlementaires, le positionnement des forces onusiennes aux côtés des FARDC, à partir de la frontière rwandaise, afin d’empêcher l’occupation illégale d’une portion de la région du Kivu et de mieux surveiller les flux migratoires.
Le Bureau de coordination de la DCFD juge indispensable l’adoption des mesures sociales au profit du peuple congolais, ainsi que l’imposition au gouvernement de la République des dispositifs légaux en vue d’un Congo-Kinshasa économiquement prospère, sécuritairement pacifié et politiquement démocratique.
Enfin, les illustres membres de la DCFD rappelle que, comme dans le passé, leur organisme soutient l’esprit d’un véritable échange fraternel, sur la base de la vérité, et d’un esprit citoyen2.
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Gaspard-Hubert Lonsi Koko
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1 Communiqué de presse n° 20131005/009 relatif à la clôture des concertations nationales en RD Congo.
2 Communiqué de presse n° 20130910/008 relatif au lancement des assises des concertations en RD Congo.
Joseph Kabila cherche des alliés, tel est le titre d’un article consacré par le Magazine Jeune Afrique à la situation politique en cours en République Démocratique du Congo.
Article dans lequel il est précisément question des assises des concertations nationales qui se sont tenues à Kinshasa de septembre à octobre 2013 à l’initiative du président Joseph Kabila. Ces travaux n’auraient-ils servi à rien ? C’est la question que s’est judicieusement posée l’hebdomadaire africain.
Un travail bâclé
Des sujets qui préoccupaient tant le peuple congolais n’avaient pas été abordés en profondeur, voire pas du tout, lors desdites assises.
En effet, les concertateurs ne se s’étaient pas penchés sérieusement sur les causes originelles de la déstabilisation de la partie orientale de la République Démocratique du Congo. Ils ne s’étaient pas non plus appesantis, dans l’optique d’une renégociation, sur les accords régionaux et internationaux dont quelques clauses finiraient par porter atteinte à la souveraineté nationale.
Il en était de même pour la sécurisation et la pacification du pays, ainsi que sur la situation socio-économique, lesquelles n’avaient fait que l’objet d’une énumération semblable à un catalogue de vœux pieux.
Par ailleurs, la sélection de la majorité de personnes ayant représenté la diaspora s’est faite, en dernier ressort, sur la base du mercantilisme et de la logique politicienne.
Le choix du présidium n’a donc pas été judicieux, car il a pénalisé le travail au profit du clientélisme et récompensé la flatterie au détriment du mérite.
Pis encore, les participants n’étaient pas du tout représentatifs des tendances socio-politiques qui auraient dû être associées aux différents travaux. Ce procédé peu orthodoxe a démontré le manque de sérieux dans l’organisation des assises des concertations nationales.
Quelques recommandations
Convaincu de l’inefficacité à la fois du partage des postes ministériels et de la révision des dispositifs bloqués de la Constitution du 18 février 2006 comme solution à la crise politique qui ne cesse d’hypothéquer l’avenir de la République Démocratique du Congo, le Bureau de coordination de la Diaspora Congolaise Favorable au Dialogue (DCFD) réitère à juste titre ses recommandations à la classe politique1.
D’une part, le Bureau de coordination de la DCFD attend du Parlement congolais de faire des recommandations, dès la rentrée du mois de septembre, en vue de la matérialisation des revendications des Congolais de la diaspora – l’objectif étant de mettre définitivement un terme à l’injustice qui les a toujours exclus de la gestion de la chose publique et qui a sans cesse constitué un frein dans leur souhait de s’investir socialement, économiquement et politiquement au pays de leurs ancêtres.
D’autre part, cette instance demande au Parlement congolais de recommander sans aucune ambiguïté la mise en place des conditions d’une véritable réconciliation nationale autour des valeurs républicaines, dans un élan patriotique collectif, pour la défense de la nation fragilisée et toujours en proie à l’insécurité, ainsi qu’à une crise politique permanente.
Ainsi suggère-t-elle, à l’attention des parlementaires, le positionnement des forces onusiennes aux côtés des FARDC, à partir de la frontière rwandaise, afin d’empêcher l’occupation illégale d’une portion de la région du Kivu et de mieux surveiller les flux migratoires.
Le Bureau de coordination de la DCFD juge indispensable l’adoption des mesures sociales au profit du peuple congolais, ainsi que l’imposition au gouvernement de la République des dispositifs légaux en vue d’un Congo-Kinshasa économiquement prospère, sécuritairement pacifié et politiquement démocratique.
Enfin, les illustres membres de la DCFD rappelle que, comme dans le passé, leur organisme soutient l’esprit d’un véritable échange fraternel, sur la base de la vérité, et d’un esprit citoyen2.
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Gaspard-Hubert Lonsi Koko
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1 Communiqué de presse n° 20131005/009 relatif à la clôture des concertations nationales en RD Congo.
2 Communiqué de presse n° 20130910/008 relatif au lancement des assises des concertations en RD Congo.
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