25 novembre 2014
Les ex-combattants du M23 continuent à être un problème sérieux pour la sécurité de la RDC et la région tout entière.
Le 19 novembre 2014, une délégation de l’ONU conduite par Martin Kobler, le chef de la MONUSCO, s’est entretenue avec les leaders de cette ex-rébellion à Kampala, sur des questions de retour de ces combattants dans leur pays comme prévu par l’accord de Nairobi.
Selon cet accord tous les combattants amnistiés devraient arriver dans les camps d’acceuil à Kamina au plus tard le 15 décembre 2014.
Mais en lisant cette déclaration signée par Bertrand Bisimwa, le leader politique du M23, on dirait que ces combattants sont très loin d’appliquer l’accord de Nairobi.
Il s’avère aussi que tout est déjà prévu pour déclencher encore la guerre à l’est de la RDC, sous prétexte de l’insécurité qui sévit à Beni.
Ainsi, PAUL KAGAME et KAGUTA MUSEVENI CONTINUENT LEUR STRATEGIE DU MENSONGE ET DU CHAOS./IKAZE IWACU
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Déclaration du Mouvement du 23 Mars sur la situation qui prévaut actuellement dans le nord de la Province du Nord-Kivu.
Le dernier développement de la situation politique et sécuritaire en République Démocratique du Congo en général et plus particulièrement dans le territoire de Beni en province du Nord- Kivu est effrayant.
Bertrand Bisimwa, président du M23
La série des massacres des populations civiles à échelle évasée dont les plus récents remontent à la nuit du 20 au 21 novembre 2014 dans les Villages de Tepoimba et Vemba à 10 km de Mavivi/Beni avec son lot de centaine des victimes innocentes atrocement achevées à la machette, au couteau et autres gourdins, reste sans appel. 236 innocents dont des femmes et des enfants massacrés en l’espace de 90 jours est un drame incompréhensible et sensé inattendu depuis que la Brigade d’Intervention des Nations-Nations a vu le jour dans notre pays et, surtout, après que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo aient été déclarées monter en puissance et contrôler pleinement l’ensemble du territoire national (Cfr. Intervention du Chef de l’Etat à la 69eme session de l’Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre 2014).
Les dirigeants du pays doivent une minutieuse explication non seulement aux familles de victimes mais également à l’ensemble de la communauté nationale. La thèse à développer par le Gouvernement de la République devra être en mesure de:
1. Concilier, d’une part, les faits actuels qui démontrent que les assaillants portent la tenue de l’armée régulière et séjournent pendant des longues heures sur les lieux de leurs forfaits avant de s’en retirer en toute quiétude pour une destination inconnue; et, de l’autre, les propos du gouvernement : «qu’après le succès des opérations SOKOLA II, ces rebelles ADF étaient déjà neutralisés et leurs éléments résiduels en cavale étaient forcés de se délocaliser au delà de la Rivière SEMULIKI soit à plus de 150 km de leurs anciennes positions ». (cfr. point de presse du Ministre de la Communication et Médias Lambert Mende). Ces deux assertions ne peuvent coexister sans que l’une ne soit une contre-vérité;
2. Justifier la disproportion des moyens dans la réaction du Gouvernement contre les groupes armés selon qu’il s’agit de mouvements de revendications citoyennes ou de ceux qui ciblent les populations civiles. Car, en effet, le gouvernement recoure à des couteux moyens politiques, militaires et diplomatiques pour réprimer des mouvements de revendications citoyennes pendant qu’il se révèle complaisant et hésitant contre des groupes armés qui prennent pour cible la population civile.
3. Démontrer qu’il ne s’agit aucunement d’une stratégie politique savamment montée et mise au service d’une perspective diplomatique qui consisterait à créer des parts entiers d’insécurité sur le territoire national où seraient perpétrées d’épouvantes atrocités. Par l’effet du fait accompli et d’opportunité, le gouvernement congolais élaborerait une nouvelle position politique à imposer au prochain sommet conjoint CIRGL-SADC qui statuera, entre autres, sur l’expiration du délai du désarmement volontaire des FDLR. En clair, le Gouvernement congolais entendrait occuper à d’autres priorités les FARDC pour se constituer une parfaite cause d’excuse pour les opérations du désarmement forcé que l’armée régulière conjointement avec la Brigade d’Intervention des Nations-Unies devraient conduire contre les FDLR et autres groupes armés locaux et étrangers à partir du 2 janvier 2015.
4. En fin, rassurer l’opinion que la création des zones d’insécurité n’a pas comme objectif d’introduire l’idée de voir écarter certains territoires administratifs des élections prochaines prévues en 2016 par l’actuelle constitution, ce qui serait jugé inacceptable et conduirait, à coup sûr, au report desdites élections jusqu’au rétablissement des conditions favorables à leur bonne tenue sur toute l’étendue du territoire national.
Les craintes de notre Mouvement sur la situation sécuritaire actuelle dans le pays procèdent de sa propre expérience vécue pendant ses moments de rébellion où nous avons servi pendant longtemps de bouc-émissaire à des situations malencontreuses et dramatiques relevant, en réalité, soit de l’incapacité ou de l’absence de volonté politique, soit encore des simples machinations du gouvernement de la République.
Cette politique de bouc-émissaire qui a élu domicile dans notre pays ne vise qu’à perdre l’opinion sur les réelles causes de la situation de précarité permanente que subissent nos populations.
Le musèlement actuel de la presse locale du »grand-nord » rentre dans le cadre de ce modus operendi habituel pour faire taire l’opinion contraire à celui du gouvernement sur les faits.
C’est donc une décision liberticide. Ces morts congolais sont également des habitants des Grands-Lacs, des Africains, des citoyens du Monde protégés non seulement par la constitution de la République Démocratique du Congo spécialement en ses articles 16, 69 et 91 mais également par les différents traités et conventions internationales ratifiés par la République Démocratique du Congo.
C’est pour ce motif que la Direction du Mouvement du 23 Mars en appelle à la tenue d’un sommet extraordinaire des signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour statuer de manière urgente sur la situation actuelle dans l’Est de notre pays, spécialement celle qui prévaut dans le secteur de Beni.
Ledit sommet devrait diligenter une commission d’enquête indépendante susceptible d’apporter la lumière sur les rôles joués par les différentes forces armées présentes dans cette partie du pays dans les événements actuels.
L’on éviterait, ainsi, que des citoyens du monde en général et ceux de la partie Est de la RDC ne servent continuellement d’holocauste pour des fins de positionnement politique et ceux qui les tuent ne passent pour des anges de lumière
Fait à Kampala, le 25 novembre 2014.
Le Président du Mouvement du 23 Mars
Bertrand BISIMWA
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IKAZE IWACU
Les ex-combattants du M23 continuent à être un problème sérieux pour la sécurité de la RDC et la région tout entière.
Le 19 novembre 2014, une délégation de l’ONU conduite par Martin Kobler, le chef de la MONUSCO, s’est entretenue avec les leaders de cette ex-rébellion à Kampala, sur des questions de retour de ces combattants dans leur pays comme prévu par l’accord de Nairobi.
Selon cet accord tous les combattants amnistiés devraient arriver dans les camps d’acceuil à Kamina au plus tard le 15 décembre 2014.
Mais en lisant cette déclaration signée par Bertrand Bisimwa, le leader politique du M23, on dirait que ces combattants sont très loin d’appliquer l’accord de Nairobi.
Il s’avère aussi que tout est déjà prévu pour déclencher encore la guerre à l’est de la RDC, sous prétexte de l’insécurité qui sévit à Beni.
Ainsi, PAUL KAGAME et KAGUTA MUSEVENI CONTINUENT LEUR STRATEGIE DU MENSONGE ET DU CHAOS./IKAZE IWACU
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Déclaration du Mouvement du 23 Mars sur la situation qui prévaut actuellement dans le nord de la Province du Nord-Kivu.
Le dernier développement de la situation politique et sécuritaire en République Démocratique du Congo en général et plus particulièrement dans le territoire de Beni en province du Nord- Kivu est effrayant.
Bertrand Bisimwa, président du M23
La série des massacres des populations civiles à échelle évasée dont les plus récents remontent à la nuit du 20 au 21 novembre 2014 dans les Villages de Tepoimba et Vemba à 10 km de Mavivi/Beni avec son lot de centaine des victimes innocentes atrocement achevées à la machette, au couteau et autres gourdins, reste sans appel. 236 innocents dont des femmes et des enfants massacrés en l’espace de 90 jours est un drame incompréhensible et sensé inattendu depuis que la Brigade d’Intervention des Nations-Nations a vu le jour dans notre pays et, surtout, après que les Forces Armées de la République Démocratique du Congo aient été déclarées monter en puissance et contrôler pleinement l’ensemble du territoire national (Cfr. Intervention du Chef de l’Etat à la 69eme session de l’Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre 2014).
Les dirigeants du pays doivent une minutieuse explication non seulement aux familles de victimes mais également à l’ensemble de la communauté nationale. La thèse à développer par le Gouvernement de la République devra être en mesure de:
1. Concilier, d’une part, les faits actuels qui démontrent que les assaillants portent la tenue de l’armée régulière et séjournent pendant des longues heures sur les lieux de leurs forfaits avant de s’en retirer en toute quiétude pour une destination inconnue; et, de l’autre, les propos du gouvernement : «qu’après le succès des opérations SOKOLA II, ces rebelles ADF étaient déjà neutralisés et leurs éléments résiduels en cavale étaient forcés de se délocaliser au delà de la Rivière SEMULIKI soit à plus de 150 km de leurs anciennes positions ». (cfr. point de presse du Ministre de la Communication et Médias Lambert Mende). Ces deux assertions ne peuvent coexister sans que l’une ne soit une contre-vérité;
2. Justifier la disproportion des moyens dans la réaction du Gouvernement contre les groupes armés selon qu’il s’agit de mouvements de revendications citoyennes ou de ceux qui ciblent les populations civiles. Car, en effet, le gouvernement recoure à des couteux moyens politiques, militaires et diplomatiques pour réprimer des mouvements de revendications citoyennes pendant qu’il se révèle complaisant et hésitant contre des groupes armés qui prennent pour cible la population civile.
3. Démontrer qu’il ne s’agit aucunement d’une stratégie politique savamment montée et mise au service d’une perspective diplomatique qui consisterait à créer des parts entiers d’insécurité sur le territoire national où seraient perpétrées d’épouvantes atrocités. Par l’effet du fait accompli et d’opportunité, le gouvernement congolais élaborerait une nouvelle position politique à imposer au prochain sommet conjoint CIRGL-SADC qui statuera, entre autres, sur l’expiration du délai du désarmement volontaire des FDLR. En clair, le Gouvernement congolais entendrait occuper à d’autres priorités les FARDC pour se constituer une parfaite cause d’excuse pour les opérations du désarmement forcé que l’armée régulière conjointement avec la Brigade d’Intervention des Nations-Unies devraient conduire contre les FDLR et autres groupes armés locaux et étrangers à partir du 2 janvier 2015.
4. En fin, rassurer l’opinion que la création des zones d’insécurité n’a pas comme objectif d’introduire l’idée de voir écarter certains territoires administratifs des élections prochaines prévues en 2016 par l’actuelle constitution, ce qui serait jugé inacceptable et conduirait, à coup sûr, au report desdites élections jusqu’au rétablissement des conditions favorables à leur bonne tenue sur toute l’étendue du territoire national.
Les craintes de notre Mouvement sur la situation sécuritaire actuelle dans le pays procèdent de sa propre expérience vécue pendant ses moments de rébellion où nous avons servi pendant longtemps de bouc-émissaire à des situations malencontreuses et dramatiques relevant, en réalité, soit de l’incapacité ou de l’absence de volonté politique, soit encore des simples machinations du gouvernement de la République.
Cette politique de bouc-émissaire qui a élu domicile dans notre pays ne vise qu’à perdre l’opinion sur les réelles causes de la situation de précarité permanente que subissent nos populations.
Le musèlement actuel de la presse locale du »grand-nord » rentre dans le cadre de ce modus operendi habituel pour faire taire l’opinion contraire à celui du gouvernement sur les faits.
C’est donc une décision liberticide. Ces morts congolais sont également des habitants des Grands-Lacs, des Africains, des citoyens du Monde protégés non seulement par la constitution de la République Démocratique du Congo spécialement en ses articles 16, 69 et 91 mais également par les différents traités et conventions internationales ratifiés par la République Démocratique du Congo.
C’est pour ce motif que la Direction du Mouvement du 23 Mars en appelle à la tenue d’un sommet extraordinaire des signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour statuer de manière urgente sur la situation actuelle dans l’Est de notre pays, spécialement celle qui prévaut dans le secteur de Beni.
Ledit sommet devrait diligenter une commission d’enquête indépendante susceptible d’apporter la lumière sur les rôles joués par les différentes forces armées présentes dans cette partie du pays dans les événements actuels.
L’on éviterait, ainsi, que des citoyens du monde en général et ceux de la partie Est de la RDC ne servent continuellement d’holocauste pour des fins de positionnement politique et ceux qui les tuent ne passent pour des anges de lumière
Fait à Kampala, le 25 novembre 2014.
Le Président du Mouvement du 23 Mars
Bertrand BISIMWA
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