jeudi 26 mars 2015

11 Faits peu connus au sujet du mouvement «Black Power»

25 mars 2015

1° Stokely Carmichael a inventé l’expression



Il changea plus tard son nom à Kwame Toure et est crédité de la création du slogan « Black Power » dans les années 1960 lorsqu’il l’entonna comme un chant en mars 1966 dans le Mississippi. L’expression électrisa la foule. Elle semblait répondre à la frustration face à la lenteur du changement (à l’époque où il n’y avait aucun changement du tout) et affirmer la nécessité d’aller au-delà des manifestations pour en appeler à la conscience de « l’Amérique blanche
».

2° Le rapprochement vers l’Afrique



L’impact le plus remarquable du Mouvement « Black Power » fut Probablement son influence sur la culture noire. Pour la première fois depuis Marcus Garvey dans les années 1930 et 40, les Noirs aux États-Unis furent encouragés à reconnaître leur héritage africain. Garvey fut un promoteur acharné du retour des Noirs vers leur patrimoine. 

Le mouvement des droits civiques exprima largement les problèmes de l’Amérique et la manière de les surmonter. Le Mouvement « Black Power » suivit la voie de Garvey. 

Les universités établirent programmes « d’études Noires » et des départements d’études qui centrés leurs programmes sur la Terre-Mère. 

Les Noirs qui avaient grandi en croyant qu’ils descendaient d’un peuple arriéré découvraient désormais que la culture africaine fut aussi riche et diversifiée que toutes les autres, et ils furent encouragés à être fiers de ce patrimoine.

3° «Noir» plutôt que «nègre»



Les dirigeants du mouvement dit les Noirs avaient tenté de se conformer à l’idéal blanc de ce qu’ils devraient être. Le Mouvement « Black Power » fut le moment pour les Noirs de définir leur propre agenda, de mettre leurs besoins et leurs aspirations en premier. 

Une des premières étapes, en fait, fut de remplacer le mot «nègre» (un mot associé aux années d’esclavage et d’oppression) avec « Noir».

4° Différent du Mouvement des droits civiques



Carmichael souligna que le Mouvement « Black Power » était semblable au mouvement des droits civiques, mais à la fois différent. 

« Pendant trop longtemps, les Noirs américains ont défilé et ont eu leurs têtes brisées et se sont fait abattre. … Après des années à subir cela, nous sommes à peu près au même point – car nous avons réfléchi à partir d’une position de faiblesse. Nous ne pouvons attendre plus longtemps de manifester et d’avoir nos têtes cassées pour dire aux Blancs: allez, soyez gentils. Vous n’êtes pas gentils. Nous avons appris de vous … Voila ce que [les Noirs] recherchent: le contrôle … [le « Black Power »] signifie la création d’une base de puissance à partir de laquelle les Noirs pourront travailler à changer tout l’État ou le schémas national d’oppression sous par la force – à la place de faiblesse».

5° Les femmes y jouèrent un rôle de premier plan



Les femmes, dédiées aux objectifs, voyaient souvent au-delà des obstacles et effectuaient de nombreuses tâches fondamentales nécessaires au bon fonctionnement du mouvement. 

Elles écrivirent des articles pour le journal « Black Panther », enseignèrent aux enfants dans les « liberation schools», donnèrent des conseils juridiques aux prisonniers, organisèrent des rassemblements, distribuèrent des dépliants et des brochures et expliquèrent à leurs communauté des solutions aux problèmes économiques et sociaux. 

Et, bien sûr, des femmes comme Angela Davis (ci-dessus) et Elaine Brown eurent des rôles de leadership.

6° Le « Facteur risque »



Beaucoup de blancs, et un certain nombre de Noirs, virent le mouvement comme une organisation séparatiste noire convaincu de la nécessité de la ségrégation entre Noirs et Blancs et invalidant le travail important du Mouvement des droits civiques. 

Les solutions que certains dirigeants du « Black Power » préconisaient semblait seulement créer de nouveaux problèmes. Par exemple, ils suggérèrent que les Noirs reçoivent une formation paramilitaire et portent des armes pour se protéger. 

Bien que ces individus insistèrent ce dispositif fut uniquement un moyen d’auto-défense et pas un appel à la violence, il était énervant pour beaucoup de penser à des civils armés marchant dans les rues.

7° Richard Nixon a prétendu en être un sympathisant



Le président Richard Nixon (ci-dessus avec le chanteur emblématique James Brown) indiqua qu’il sympathisait avec le Mouvement « Black Power« . 

Il a dit dans un discours 1968 que « Ce que la plupart des militants demandent n’ est pas la séparation, mais d’être inclus, (non pas comme des mendiant, mais en tant que propriétaires, entrepreneurs) d’avoir une part de la richesse et une part du gateau ». 

« Les programmes du gouvernement fédéral, dit Nixon , doivent « être orientées vers un plus grand accès à la propriété des Noirs, De cela peut découler le reste. De la fierté noire, des emplois Noirs, des possibilités Noires et, oui, du Pouvoir Noir » Bien sûr, les actions de Nixon égalèrent jamais ses déclarations.

8° L’art Noir devint à la mode



Le « Black Arts Movement« , vu par certains comme liés au mouvement « Black Power« , prospéra dans les années 1960 et 1970. Les jeunes poètes, les auteurs et les artistes visuels noirs, firent entendre leur voix et partagèrent ces voix avec les autres. 

Contrairement aux mouvements précédents des arts noirs, comme la Harlem Renaissance, le nouveau mouvement s’adressait principalement à un public noir, porté par la nature agressive de l’époque.

9° Le Mouvement eut un impact international



Les radicaux à travers le monde furent façonnés et influencés par le Mouvement « Black Power » dans la façon dont ils exprimèrent leurs propres griefs et développèrent leurs propres stratégies politiques. 

Les médaillés olympiques John Carlos et Tommie Smith (ci-dessus) contribuèrent à faire connaitre le mouvement à travers le monde avec leur geste sur le podium aux Jeux olympiques de 1968 à Mexico. 

L’influence la plus importante de toutes fut que faire appel au système actuel pour qu’il agisse conformément à ses principes déclarés de justice et d’égalité n’était pas assez, qu’une forme plus militante de lutte était nécessaire pour transformer fondamentalement la société.

10° L’impact sur les représentants élus



Selon l’historien « Manning Marable« , il y avait seulement 100 élus noirs à travers les Etats-Unis en 1964. En 1969, leur nombre était de 1000, et en 3000 1975. Presque tous ces titulaires de charge afro-américains étaient des démocrates libéraux, y compris les anciens militants de base.

11° La fin mortelle du Mouvement à cause du FBI



En Août 1967, le FBI lança un programme d’action secret appelé COINTELPRO pour perturber et «neutraliser» les organisations caractérisées de « groupes nationalistes noirs haineux
»

Parmi les objectifs du FBI, décrites dans une note de service, figurait la nécessité de « prévenir la montée d’un messie qui pourrait unifier et électriser le mouvement nationaliste militant … Martin Luther King, Stokely Carmichael et Elijah Muhammad tous aspirent à ce poste » ; empêcher les groupes nationalistes noirs militants et les leaders de gagner en respectabilité en les discréditant; empêcher la croissance à long terme d’organisations militantes nationalistes noires , en particulier chez les jeunes. 

En fin de compte, le FBI, avec l’aide d’autres forces de l’ordre, assassina les dirigeants et les membres du mouvement au cours d’embuscades et de fusillades. Le tristement célèbre, Fred Hampton (ci-dessus) fut abattu lors d’un raid alors qu’il dormait à Chicago en 1969 .
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Source : Atlantablackstar
Traduction libre de la Team Ojal

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