mercredi 8 avril 2015

L’heure est au soulèvement populaire en RD-Congo

Aucun « parti politique » ne s’assigne comme mission la libération d’un peuple du joug d’une domination. 

Le principal objectif qui milite en faveur de sa création est la conquête et l’exercice du pouvoir. Et non le soulèvement populaire, sinon aucun parti politique n’aurait été légalisé et voire autorisé à fonctionner. 

Et si on rassemblait quelques éléments définitionnels ici et là, on dira aussi qu’un parti politique est une organisation de type partisane. En ce sens que des citoyens qui en rejetteraient les idées ou l’idéologie traineront les pieds quand il s’agirait de sympathiser avec lui. Ce qui laisse entendre qu’Ils n’en deviendraient jamais membres. 

Et nous voilà plongés dans une forme de division, subdivision et de séparatisme pendant que des moments historiques, comme c’est le cas aujourd’hui en RD-Congo, exigent et attendent du peuple son unité et son union comme le sont les éléments d’une même machine appelée à générer ensemble un produit fini. Ici, il est question d’une révolution populaire.

L’état d’exception que la RD-Congo connait actuellement, celui d’occupation ainsi que de la domination étrangère et du type colonial, exige de tous ses enfants, voire leur impose le refus de clivage et de toute division à caractère partisane. 

C’est pourquoi je trouve que l’idée même d’appartenance à un parti politique quelconque, et je précise dans le contexte actuel de la RD-Congo, relèverait, pour ma part, d’une faute grave de lecture historique. Ce serait à la fois une confusion de nature de l’adversaire, de son adversité et aussi de la lutte que ce type d’adversaire impose aux peuples qu’il se dit dominateur.

Voilà que l’on assiste, et sans surprise d’ailleurs, à une sorte de cirque dans laquelle sont engagés différentes organisations dites partis politiques en RD-Congo. 

Dans une distraction de posture, le « posturalisme », elles se divertissent mutuellement alors que l’adversaire, dont l’action et le projet lui exigent de demeurer aux commandes et aux aguets, n’en demande mieux. Car il est le premier à en tirer profit. 

Diviser et avoir la possibilité d’opposer des proies qui, en se réclamant tous de lui, se livrent à son jeu de distribution de moyens financiers, notamment argent et statuts et d’administration de rôle. 

Naissent alors la jalousie et une perte de temps vers la voie de l’émancipation de l’homme congolais. Et chaque partisan qui apporte aussi son soutien à son gourou renforce et entretient la désunion et bien sûr en toute naïveté.

Ce dont il est question en RD-Congo, et aujourd’hui, est la révolution, le soulèvement populaire d’un peuple contre un système de « marionnettisation » de l’homme congolais. Et lequel système a longtemps sévi dans ce pays. 

Je ne parle, ni ne cite ici des hommes, mais qui en seraient-ils, sinon des simples conséquences qui n’influent sur le système. 

Nous, comme peuple, devons assumer le courage et la lucidité d’affronter le système, le fameux Dr Folamour. Cette dure et lourde tâche relève de la responsabilité du peuple. 

Aucun parti politique n’a jamais conduit vers une révolution dans son sens propre. 

Et je trouve même que des partis politiques en Afrique constituent un piège. Leur création et existence engendrent et renforcent des maux tels que le tribalisme, le clientélisme et tant d’autres. Ainsi des Luba s’aligneront derrière d’autres Luba, de Bangala derrière d’autres Bangala, ceux de Bandundu et né-kongos derrière les « leurs ». 

On a entendu et on entend souvent, voire on lit, parce qu’ils osent même l’écrire que quand vous touchez à tel un personnage du cirque, ce serait s’en prendre au Kivu comme si c’était la région qui gouvernait la nation. Distraction et infantilisation. On se trompe de tout….

Des Congolais et la RD-Congo ont assez perdu du temps. 

Désormais, il y a lieu de se mettre au-devant du peuple en vue d’inventer une nouvelle forme de lutte qui soit adaptée au combat que nous livrent d’autres peuples. La logique en la matière milite en faveur de cette forme de lutte qui ouvre la voie à un soulèvement populaire. Et aucun du genre n’a jamais étés spontané. 

Tout soulèvement populaire produit son élite et en sera son œuvre, c’est-à-dire le fruit du travail de sélection, de trahison, d’abandon, de réflexion, d’analyse, de remise en question et de confrontation de leadership. Les élites révolutionnaires naissent et disparaissent avec le cheminement. 

Et le long du parcours engendre d’autres, ceux qui sauront prendre le relais et qui sauront conserver l’initiative. Et c’est autour de plus clairvoyants, parmi eux que l’ossature de la révolution se construit et s’accomplit. 

Alors n’hésitons pas à susciter parmi nous ce type de leadership sous la direction de laquelle se laissera conduira le peuple et qui chaque jour s’en reconnaitra. 

Aux méritants de parachever le reste de la tâche et de la confiance qu’ils auront méritées non par leur appartenance tribale, mais par contre par leur manière d’être, d’agir et d’oser le leadership en pensant.

Quelqu’un a dit, je cite : [Il faut savoir] prendre le risque d’essayer, car essayer, c’est cela le propre de la souveraineté démocratique. 

[Et aussi] : le renversement d’un ordre institutionnel demande un intense travail de préparation du terrain et une densité d’interactions politiques – débats, réunions, rencontres, actions – qui, en pratique, ne se rencontrent que dans un cadre local, national – dont la première caractéristique est tout de même d’offrir une communauté linguistique, c’est-à-dire la communauté de débat politique la plus simplement accessible…», fin de citation.

Je dis alors comprend qui peut. Seule la lutte instruit et donne la victoire.

Peuple osons ensemble et courons ce risque. Le lendemain de la RD-Congo est à ce prix…

Likambo ya mabele, likambo ya makila
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Mufoncol Tshiyoyo
Le Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle
Mouvement Politico-militaire,
mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo
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