Député national, Modeste Bahati Likwebo entend désormais mener une offensive de charme auprès des « sociétés bouclières » comme Total dans l’octroi des contrats pétroliers en RD Congo, de manière à faire face aux multiples sautes d’humeu r et intimidations orchestrées par le gouvernement angolais.
« Comme les pays voisins, mieux équipés que nous, sont en train de pomper notre pétrole, pour les contourner; il faut confier le marché du pétrole à de grandes sociétés multinationales comme Total. Avec celles-là, on ne pourra pas nous faire la guerre par les pays voisins, parce qu’ils pourront avoir peur. Et si on confie ce genre des contrats à des sociétés écrans comme Capkat et autres, nous ne pourrons pas nous en sortir; on va toujours continuer à nous 1m poser la loi du plus fort. C’est pour cette raison que l’Angola, chaque fois qu’il voit que la RDC élève sa voix, occupe un ou deux villages au Bas-Congo et au Bandundu. Cela pour nous intimider», a-t-il indiqué à la presse, à l’issue d’un débat général consacré lundi au budget de l’Etat.
Bahati Lukwebo se veut ainsi l’avocat «des sociétés bouchères» pour essayer de réorganiser e marché des pétrodollars congolais. A la faveur de ce débat nourri entre les partisans de la majorité et de l’opposition, le député national a demandé au Premier ministre, Adolphe Muzito, de fixer la représentation nationale, en donnant «des tableaux chiffrés et détaillés» sur les coûts de la modernisation du boulevard du 30 juin et sur la lutte des érosions de Mateba.
Une réforme de choc sur le budget 2011
Il suggère à l’Assemblée nationale d’envisager une réforme de choc concernant les pratiques rationnelles du budget de l’Etat. « Il faut sortir de la magie des chiffres en ce qui concerne le budget. Il faut affecter de manière claire des fonds aux provinces. Sur les 7 milliards de dollars, si on prend seulement 1,1 milliard USD qu’on affecte aux provinces, en raison de 100 millions chaque province, on verra que le pays va être développé et le visage va changer; parce que si chaque province reçoit effectivement 100 millions de dollars et qu’on constitue des comités de gestion de ces fonds là, dans lesquelles seront représentés la société civile, les fonctionnaires, les partis politiques, les députés, les Eglises, pour fixer les priorités au niveau des provinces», a-t-il expliqué dans sa démarche suggérée aux députés.
Ces priorités connues porteront sur la voirie. «En asphaltant 50 km au niveau de chaque chef-lieu de province, ce sera tellement visible qu’on saura qu’effectivement, un changement arrive», a-t-il dit. Les priorités sur la voirie peuvent êtres étendues au niveau des districts pour e courant du deuxième exercice du budget de l’Etat. Avec l’affectation de 20 millions USD à la production de l’eau et de l’électricité, il est possible, avec la technologie de pointe, ‘de produire du courant, même par des voies thermiques et de l’eau potable. Il y aura Un, impact tel que ce problème de déficits énergétiques trouvera des solutions durables, a-t-il soutenu en substance.
«Avec es 30 millions de dollars restants, 20 millions peuvent être affectés à la santé (pour les équipements des hôpitaux, l’acquisition des produits pharmaceutiques pour un coût global de 5 millions USD) et à l’éducation (pour les équipements des écoles en bancs et toitures avec une enveloppe de 10 millions USD)», a fait savoir Modeste Bahati. L’avènement d’un tel grand changement à ‘intérieur du pays est lié à un problème de volonté politique.
« Avec 1,1 milliard USD, l’Etat peut intervenir dans toutes les provinces. Avec le reste de 5 milliards USD, l’Etat peut les affecter aux dépenses pour les gros investissements, les rémunérations, les rétrocessions aux régies financières, le fonctionnement des institutions et des ministères », a-t-il suggéré.
Il a donné des précisions autour des recettes pétrolières dans la gestion d’octroi des contrats en cette matière.
Malgré la distribution de tous les carrés miniers au niveau de la GECAMINES, Bahati Lukwebo
noté qu’on ne sent pas l’impact visible dans le budget de l’Etat. Alors que la GÉCAMINES produisait entre 400 et 450 mille tonnes de cuivre, elle contribuait pour plus de 1 milliard USD au budget national.
« Aujourd’hui, on ne voit pas un dixième de ce milliard dans le budget, provenant du secteur minier. La société Tenke Fun gurume produit déjà 120 mille tonnes, va aller jusqu’à 400 mille tonnes. Avec d’autres sociétés, on va alter au-delà de 600.000 tonnes, en leur cédant les espaces miniers congolais», a encore martelé le député Bahati.
Jay F.Kumwaf
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