Il y a comme de l’obsession chez les partenaires occidentaux de la RDC qui ne supportent pas les contrats sino-congolais devenus un objet de chantage au règlement des contentieux financiers avec le gouvernement de Kinshasa. Il est vrai que la morale n’entre pas en ligne de compte dans la coopération qu’ils proposent aux peuples du continent africain
Les contrats chinois s’invitent, à nouveau, dans le processus d’annulation des créances de la RDC. Le Club de Paris, par la voix du ministre belge de la Coopération au développement Charles Michel, annonce son intention de revenir sur l’effacement de la dette de la RDC. Quelques pays créanciers ont exprimé des préoccupations sur la gouvernance économique et sur le climat des affaires en RDC. La transparence dans la conclusion des contrats avec des investisseurs étrangers constitue des points d’opacité que les bailleurs de fonds réunis au sein du Club de Paris souhaiteraient voir s’éclairer.
La Banque mondiale, particulièrement, avait donné le ton. Des Etats viennent de lui emboîter les pas. Tous remettent en cause les conditions par lesquelles la RDC avait atteint le point d’achèvement. Seulement, pour d’autres, le vrai couac entre le bloc occidental et le gouvernement de la RDC réside dans la conduite et la conclusion des contrats chinois.
La Chine fait peur
Pays émergent, la Chine dispose d’une économie florissante. En réserve, des ressources financières sont quasi disponibles en Chine. Les contrats de plusieurs milliards de dollars américains portent sur la construction des infrastructures contre les matières premières. Les partenaires traditionnels ont toujours considéré que ces contrats alourdiraient le poids de la dette congolaise parce que non soutenable. Seulement, pour les officiels congolais, tout est clair : «Pour la première fois dans l’histoire de la RDC, les ressources naturelles vont servir à la construction des infrastructures au bénéfice de l’ensemble de la population».
Cette perception de la situation est largement partagée par de nombreux Congolais pour qui, la coopération ainsi que les affaires avec l’Occident n’a pas porté de résultats satisfaisants. Pendant que tout le monde commerce avec la Chine, les Etats-Unis en premier, ce droit est refusé à la RDC. Traiter avec la Chine est devenu un crime grave pour lequel la RDC subie des remontrances de la communauté financière internationale.
Et pourtant, partout ailleurs en Occident, la Chine apporte des capitaux frais pour combler leurs déficits. La Chine finance pour plus de mille milliards de dollars américains le déficit des USA. Selon un analyste congolais, Mutshimbayi «l’Occident n’est pas disposée à aider la RDC pour son développement. Bien au contraire».
Il poursuit : «Pour le moment, l’argent se trouve en Chine. L’Occident n’a plus d’argent». Et de conclure : «l’heure est venue de vendre cette créance aux Chinois afin que plus personne ne se permette cet odieux chantage». La face cachée de ce volte-face du Club de Paris se justifierait par l’assèchement des ressources financières en Occident et la volonté manifeste de barrer la route à la Chine dont l’économie connaît un essor sans précédent.
Bienvenu Marie Bakumanya/Le Potentiel
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