Par Jeanne-Marie Sindani
À Madame Béatrice Delvaux, Rédactrice en chef du journal Le Soir
Á madame Colette Breackmann
Copie au Parlement Européen
Un thème inapproprié, provocateur, insultant et moqueur vis-à-vis des Congolais !
Depuis l’éclatement de la guerre d’invasion rwando-ougando-burundaise au Congo, et plus particulièrement depuis l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila et la prise de pouvoir par celui que l’on appelle « Joseph Kabila » en janvier 2001, Madame Colette Braeckman ne cesse de se disqualifier et a, par conséquent, perdu toute crédibilité dans ses écrits sur la République démocratique du Congo par manque d’équité et d’impartialité. Au fur et á mesure que la RDC bascule dans le chaos et la terreur imprescriptibles sous ce régime ; que l’absence de l’état est une réalité confirmée par tous les observateurs nationaux et internationaux objectifs, que le délabrement du Congo sur tous les plans et la misère indescriptible dans laquelle croupissent les Congolais sont décriés par tous; Madame Colette Braeckman, elle, s’est muée en une propagandiste dangereuse et cynique, frisant la criminalité journalistique. Colette Braeckman soutien apparemment la dictature macabre et mafieuse au Congo. Elle vante le génocide et les assassinats systématiques sous « Joseph Kabila » en évoquant le « modèle rwandais ! » L’affaire Armand Tungulu Mudiandambu aura révélé le penchant raciste, fasciste et crypto colonialiste de Madame Colette Braeckman. Elle a franchi la ligne rouge et doit l’assumer mais sachant simplement que les Congolais ne sont pas du bétail de sa xénophobie!
Par ailleurs, force est de constater que le thème de sa fameuse conférence tel qu’évoqué plus haut est une provocation supplémentaire et une insulte au peuple Congolais. C’est de nous qu’il s’agit; et étant directement concernés, nous devons réagir avec tous les moyens légaux disponibles. Au-delà du respect que Madame Colette Breackmann doit á son métier de Journaliste, nous devons contraindre Colette Breackmann á respecter le droit á la vie et á liberté des Congolais; les normes élémentaires du droit et de la justice internationale pour notre peuple dont la mort et l’angoisse au quotidien sont banalisées par ses écrits pour devenir sujets de propagande immonde pour justifier l’injustifiable. La partialité et l’intégrité de Madame Colette Braeckman sont sérieusement mises en cause non seulement devant la rédaction de son journal, Le Soir, mais aussi de l’Association des Journalistes Professionnels (AJP), du Conseil de déontologie journalistique etc. comme il ressort de l’information crédible qui circule actuellement à son sujet. C’est pour cela, et sur le conseil d’un journaliste francophone belge, qu’il est nécessaire de mettre le journal Le Soir en demeure de clarifier sa position vis-à-vis du blog de Braeckman et de ses affirmations sur l’actualité en RDC.
Par conséquent, devant l’Association des Journalistes Professionnels, le Conseil de déontologie journalistique, la Vlaamse Vereniging van Journalisten, le Raad voor de Journalistiek, la Presse belge et internationale ainsi que les autorités politiques belges, le Parlement Européen, l’Union Africaine et toutes les organisations de Défense des droits de la Personne, nous voulons attirer l’attention de madame Colette Breackmann sur ce qui suit : Les Congolais avertis rejettent et condamnent avec force sa partialité et son cynisme á peine voilé, et en se référent á ses dernières déclarations sans vergogne sur la mort de notre compatriote et frère Armand Tungulu: « …on peut aussi se demander si le pouvoir n’est pas séduit par le “modèle rwandais”, qui fait déjà école au Burundi: développer le pays, essayer de le faire avancer à tout va, multiplier les contrats, restaurer, autant que faire se peut, l’autorité de l’Etat et en même temps serrer la vis à l’opposition, se montrer intolérant face à la contestation et… ne pas craindre de tuer, plus pour l’exemple et la dissuasion que par goût de la répression…. » Plusieurs d’entre nous se demandent:
Comment expliquer qu’un régime politique basé sur le génocide et les assassinats systématiques, le musèlement de l’opposition et le crime ou terreur permanent puisse faire école et trouver chez une journaliste belge, qualifiée á tord ou á raison d’ « experte », une formulation banalisée dénuée de toute critique objective dans sa présentation médiatique? La pensée qui anime la plume de Madame Braeckman est très claire. Madame Braeckman semble en réalité agir en connaissance de cause, elle est parfaitement consciente des crimes des masses et assassinats permanents dont le régime actuel au Congo (RDC) est directement responsable. L’assassinat de Floribert Chebeya et la disparition de Fidèle Bazana qui allongent la liste des meurtres liés á ce régime sont d’autant banalisés par ses propos. Le Congo compte actuellement plus de six millions des victimes d’une violence qui ne dit pas son nom, sans faire rappel á son passé tragique qui n’a apporté aucun développement á ce peuple martyr, exploité et terrorisé outre mesure !
Madame Braeckman n’oublie sans doute qu’aucune presse sérieuse et qu’aucune organisation de Défense des droits de l’Homme digne de ce nom ne fait éloge au régime de « Kabila » lorsque le récent Rapport Mapping publié par le HCDH en Août 2010 dévoile la vraie nature des acteurs politiques actuels au pouvoir á Kinshasa. Un tel propos constitue, aux yeux des Congolais victimes directes de ce régime cruel et aux yeux de nombreux observateurs internationaux, comme une incitation au meurtre et aux crimes des masses passible d’une condamnation devant les cours et tribunaux internationaux.
Pour revenir á sa conférence du 23 octobre prochain, étant Congolais et directement concernés, nous connaissons très bien la situation qui prévaut au Congo depuis le début du règne de « Joseph Kabila ». Le Congo est dans le chaos et l’anarchie totale. Parler de « renaissance » fictive, par diplomatie ou courtoisie, serait un crime. Une insulte á notre peuple; cette propagande est inacceptable et inadmissible. Nous demandons á Madame Colette Breackmann de revenir á la raison, de respecter notre peuple comme l’a exigé sa majesté le Roi de Belges, Albert II lors de son allocution le 21 Juillet 2010 au peuple du Royaume de Belgique et de mettre fin á cette provocation cynique qui la disqualifie !
Nous disons un grand merci á l’Association des Journalistes Professionnels (AJP) pour son bon sens et son pragmatisme courageux, au Conseil de déontologie journalistique, la Vlaamse Vereniging van Journalisten, le Raad voor de Journalistiek, á la Presse belge et internationale, aux organisations internationales et aux amis internationaux de notre peuple ainsi qu’á l’Union Africaine, aux autorités politiques belges, et au Parlement Européen pour l’attention particulière qu’ils daignent apporter á ce sujet troublant qui porte gravement atteinte aux normes internationales et á la sécurité d’une multitude.
Fait en Allemagne, le 21 octobre 2010
Jeanne-Marie Sindani
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