Pour avoir tabassé des policiers qui faisaient leur devoir, les gardes du corps du frère du chef de l’Etat ont violé la loi.
C’est Radio Okapi qui l’annonce. Les éléments commis à la garde de Zoé Kabila, auteurs des incidents survenus le mardi 19 octobre 2010 sur le boulevard du 30 Juin, à la hauteur du rond-point Socimat de Kinshasa/Gombe, ont été arrêtés et déférés devant les juridictions compétentes. Cette déclaration a été faite à la radio onusienne le jeudi 21 octobre par le général Charles Bisengimana, inspecteur général intérimaire de la Police nationale congolaise.
A cette occasion, le général Charles Bisengimana a précisé que deux agents de la Police de circulation routière, qui ont été blessés au cours de ces tristes événements, sont actuellement internés au centre hospitalier Akram. Regrettant l’acte posé, l’inspecteur intérimaire de la police a déclaré le jeudi soir à Radio Okapi : « Il y a eu une incompréhension entre les éléments de la police de circulation routière et ceux commis à la garde de Zoé Kabila. Suite à cela, une bagarre s’en est suivie et il y a eu deux éléments de la police qui étaient grièvement blessés. Mais, les auteurs de ces coups et blessures ont été arrêtés et déferrés devant la justice. Je crois que la justice pourra faire son travail. Vous comprenez bien que les éléments étaient commis à la garde d’une personnalité importante et ils se sont détournés de leur mission pour s’en prendre aux agents qualifiés. Ils ont oublié leur première mission de continuer à sécuriser…. »
Toujours selon le général Charles Bisengimana cité par Radio Okapi, une commission a été instituée pour enquêter sur cette affaire afin d’établir les responsabilités de chaque partie.
Pour rappel, le mardi 19 octobre 2010 en fin d’après-midi, un agent de la police de circulation routière, en plein exercice de ses fonctions, a été battu copieusement par des éléments présentés par des témoins comme étant de la garde de Zoé Kabila, frère du président Joseph Kabila. Et cela s’est passé sur le boulevard du 30 Juin, au niveau du quartier Socimat. Selon ceux qui ont vécu l’événement, les gardes du corps de Zoé Kabila n’auraient pas apprécié le fait que le policier qui réglait la circulation ait changé la direction de priorité juste au moment où leur cortège amorçait le passage. Il y a eu plus de peur que de mal. En effet, notre confrère Le Phare annonce qu’admis mardi soir au centre médical Akram, complètement défigurés, méconnaissables, ensanglantés et presque au bord de l’agonie, les policiers de la circulation routière Mokoyo et Yandu ont été tirés de leur état critique. Et ce, après des soins appropriés.
Toujours selon ce journal, leurs médecins traitants se sont sentis soulagés, ainsi que les membres de leurs familles, leurs collègues de service, et les responsables de l’état-major de la Police de circulation routière de la ville de Kinshasa. Il se dit que leur rétablissement est relève d’un miracle, quand on se rappelle qu’ils sont arrivés dans ce centre médical mourants, visages tuméfiés, avec des contusions sur tout le corps. On se demande même s’ils n’ont pas de côtes cassées.
Pour l’instant, ils commencent à prononcer des bribes de phrases, et sont en mesure de demander les mets de leur choix. Les deux autres policiers, Shungu et Bolumbu, devaient continuer à suivre des soins ambulatoires au centre médical de la Police nationale congolaise.
Le comportement «barbare» des gardes de Zoé «Kabila» dénoncé
Dans un communiqué daté du jeudi 21 octobre, l’association de défense des droits humains «La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme» se dit «choquée et consternée» par la recrudescence des «comportements barbares» dont font montre des éléments de la garde présidentielle, rebaptisée «Garde Républicaine» (GR) sur la population congolaise. La VSV fustige le passage à tabac des policiers de circulation routière (PCR) Yandu et Mukoyo qui régulaient la circulation, mardi 19 octobre, au niveau du rond point Socimat. C’est le lieu de dénoncer les agissements dignes des "hors-la-loi" de la part des membres de la famille "Kabila"«Un policier de roulage vient d’être abattu à bout portant par des éléments appartenant à la garde de Zoé Kabila. C’est l’émoi au rond point Socimat sur le boulevard du 30 juin». C’est le «flash» envoyé par SMS par des témoins depuis Kinshasa. Aux dernières nouvelles, il s’agit de deux agents qui seraient plutôt grièvement blessés. Les faits se sont passés le mardi 19 octobre aux environs de 16 heures locales au rond point Socimat. Un véhicule 4x4, sans plaque d’immatriculation, aux vitres teintées, roulant à vive allure, est escorté par une voiture banalisée. Le petit convoi tente de prendre le boulevard du 30 juin pour aller en direction de Kintambo. «Voulant réguler la circulation en stoppant ce véhicule non officiel qui assurait de surcroît le rôle d’éclaireur du cortège du petit-frère du chef de l’Etat, note le communiqué, l’agent de la PCR trouvé sur les lieux sera copieusement tabassé par les militaires de la GR débarqués dudit véhicule. Des coups de poings, crosse d’armes à feu, coups de pieds…lui ont été violement administrés.» «Un autre agent de la PCR, qui se trouvait en retrait, étonné par les sévices infligés à son collègue, tente de venir à sa rescousse. Il a aussi fait l’objet des mêmes traitements.»
Blessures graves
Des policiers venus au secours de leurs collègues ont subi «les mêmes traitements cruels, inhumains ou dégradants» de la part non seulement de la garde de Zoé «Kabila» mais aussi des renforts venus de l’immeuble «GLM» situé à un jet de pierres de la résidence officielle de «Joseph Kabila». «Le bilan fait état des blessures graves dont sont victimes les policiers de la circulation routière notamment l’agent Yandu et son collègue venu le secourir, l’agent Mukoyo». Selon des sources locales à Kinshasa, un des policiers aurait perdu l’usage de la parole. Cette violence pour le moins indigne de la part des individus qui devaient avoir un comportement exemplatif a mis la VSV dans tous ses états.L’association «exprime sa vive réprobation contre le comportement indigne et barbare affiché par des militaires de la GR (…)». Plus surprenant, la VSV demande au chef de l’Etat «d’ordonner l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cet incident malheureux en vue de sanctionner les coupables.» N’est-ce pas demander à "Kabila" de se tirer une balle sur le pieds? Une «enquête indépendante» est-elle concevable dans ce Congo dit démocratique où les gouvernants ont la manie de se barricader derrière la «souveraineté nationale» pour s’exonérer de l’obligation de rendre compte? Notons que la VSV demande par ailleurs au même chef de l’Etat «d’assurer la prise en charge socio-médicale complète et l’indemnisation de deux victimes et leur sécurisation» et «de garantir le respect des services publics et de la population congolaise par les militaires de la GR (…) .»
Les frasques des membres de la famille "Kabila"
L’opinion congolaise commence à manifester une certaine «fatigue» - pour ne pas parler de ras-le-bol - face aux multiples frasques des membres de la famille «Kabila». Des gens qui bénéficient indûment des privilèges juste parce qu’ils portent un certain patronyme. Nul ne sait dire le service que ces gens rendent à la collectivité en contrepartie des avantages dont ils bénéficient. L’assassinat de Floribert Chebeya, directeur exécutif de la VSV et la "disparition" de son chauffeur et militant de la VSV le 1er juin dernier sont encore frais dans les mémoires. Il en est de même de la mort, le 2 octobre, du Bruxellois Armand Tungulu Mudiandambu dans un cachot de la garde présidentielle. Tous les indices convergent vers "Joseph Kabila" et ses "sbires en chef" John Numbi Banza et Daniel Mukalay.A Kinshasa, Mama Sifa était suspectée de disposer d’un cachot au palais de marbre avant sa "rélégation" à Lubumbashi. Arrivée dans le chef-lieu de la province du Katanga, elle a tenté sans succès de mettre sur pied, dans la commune de Rwashi, un service de renseignement parallèle avec le concours de son homme de main un certain major Baseleba bin Mateto (S2). Celui-ci est réputé comme l’exécuteur des basses oeuvres de la mère putative de "raïs".
Zoé Kabila qui a fait son apparition en public au début de l’année 2006 s’est approprié une partie de la concession de l’Athenée de la Gombe où il a érigé un centre sportif payant. A son profit personnel. Comme son frère "Joseph", "Zoé" reste un mystère. Nul ne connaît son parcours personnel. L’homme se promène toujours avec un interprète. Preuve de son incapacité à matrîser les idiomes du cru. Il s’est découvert la passion des "imprimés de valeur". Pour ce faire, il a monté une "société" pour ce faire. Les timbres fiscaux, les plaques d’immatriculation et autres "documents valant espèces" , c’est lui. Jaynet,elle, dirige la Fondation "Mzee Laurent-Désiré Kabila" dans l’opacité la plus absolue. Cette association n’a jamais présenté ses comptes annuels. Selon certaines sources, le Trésor public verse mensuellement une somme de trois millions USD à cette Fondation. Jaynet que certains flagorneurs désignent tout simplement par les termes «la vénérable» a tenté un moment de se lancer dans l’exploitation de l’uranium de Shinkolombwe sous le couvert de la société CAMEC du Zimbabwéen blanc Billy Rautenbach. Certains médias occidentaux assurent que les comptes bancaires de la Fondation Mzee LD Kabila serviraient réceptable d’argent d’origine mafieuse.
Dans un pays normal, l’incident survenu mardi 19 octobre au rond point Socimat aurait provoqué un véritable scandale. Les policiers passés à tabac auraient dû porter plainte contre Zoé «Kabila» et ses "gros bras" pour coups et blessures.
Par Donatien Ngandu Mupompa et Baudouin Amba Wetshi
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