dimanche 14 novembre 2010

D’ici 2050 : La RDC sera parmi les pays africains les plus développés

image AEROPORT DE ND'jili - New face


Selon les experts, l’Égypte et le Nigeria talonneront les Bric d’ici à 2050. Ils formeront le groupe des « onze pays africains les plus développés avec la RD. Congo, l’Ethiopie, le Kenya, le Maroc, l’Afrique du Sud, le Soudan, la Tanzanie, l’Ouganda et le Zimbabwe ».
Aujourd’hui, la Chine est présentée comme le modèle de développement rapide. On peut étendre ce constat à d’autres pays qui sont désignés sous le nom de « BRIC ». Il s’agit de certains pays d’Asie et d’Amérique Latine. C’est un rêve, un modèle à suivre pour beaucoup de pays du continent. Pas étonnant que Joseph Kabila, dans sa vision pour la Rdc, ait déclaré « Nous allons faire de la Rdc, la Chine d’Afrique ».
Force est de constater qu’il ne s’agit pas, comme d’aucuns pourraient le croire, d’un slogan. Car, des études sérieuses faites par des spécialistes qui n’ont jamais fait du lobbying pour la Rdc, démontrent que ce pays est sur la bonne voie. La Rdc n’est pas seule sur cette liste des pays africains qui vont réaliser dans quelques années un bond important en matière de la croissance économique.
Les spécialistes sont d’avis que le continent africain en général a retrouvé « un taux de croissance de 5 % par an ». Et d’ajouter que même s’il s’agit d’une évolution encore inégalitaire, « les perspectives sont très favorables » pour tous. En termes clairs, il se présente aujourd’hui une grande opportunité pour les pays africains de faire un bond à l’instar des pays asiatiques et ceux de l’Amérique Latine. Ainsi, la page de l’afro-pessimisme semble tournée, les pays du continent ayant mis le cap vers le développement.

La foi du Fmi

Ce constat est celui du Fmi qui semble aussi avoir oublié ses inquiétudes de début de cette année. L’institution financière internationale a confirmé les bonnes perspectives économiques de l’Afrique. L’Afrique sub-saharienne a une prévision de croissance de 5% fin 2010 et de 5,5% pour l’année 2011. A cet effet, Abebe Selassie, économiste du Fmi, cité par JA, est formel : « L’Afrique est le continent qui connaît la plus forte croissance au monde après l’Asie ». Il est difficile de convaincre les peuples d’Afrique de ces efforts tant qu’ils ne sont pas mesurés avec ce qui atterrit dans l’assiette du petit peuple.
Les politiciens, essentiellement de l’opposition, qui partent de cette différence entre le progrès constaté dans la croissance économique et le semblant d’augmentation de la pauvreté, pour nier tout progrès, sont également à convaincre. Ces politiciens restent accrochés à la dure réalité de 2009 avec la crise financière internationale dont le continent a subi durement le contrecoup. Le taux de croissance du continent est tombé à 2,9%, en dessous de la croissance moyenne observée au cours des années 2000.

Le défi d’après la crise

L’homme se découvre devant l’obstacle, dit-on, les Africains sont-ils en train d’appliquer la sagesse de cet adage de Saint Exupery ? D’autres économistes, expliquant le bon économique du Japon après la dernière grande guerre, sont d’avis que lorsqu’un pays a été détruit, il repart sur de nouvelles bases au point de réaliser des progrès inattendus. Que les pays africains soient sortis de cette crise autant qu’ils ont résisté aux nombreuses destructions dues aux politiques malheureuses, est un exploit à noter.
Bien plus, en dépit de toutes ces difficultés, nombre de pays africains ont fait montre de politiques macroéconomiques qui ont eu pour conséquence de convaincre les partenaires internationaux en vue de l’annulation de la dette extérieure. C’est encore rien, mais, pour paraphraser le président de la Banque Africaine de Développement (Bad), Donald Kaberuka, on est sorti de l’afro-pessimisme pour l’afro-réalisme.

La Rdc parmi les Onze

Rien n’est acquis d’avance dans la mesure où il suffirait d’une crise mondiale pour que les espoirs africains s’envolent. Avec ses potentialités et son territoire qui constitue un marché intérieur important, la Rdc est bien placée pour se retrouver dans le peloton de 11 pays du continent attendus sur la liste des pays développés à l’échéance 2050. Le constat est des cabinets américains, cités par JA : « L’Afrique va décoller. Même les observateurs les plus récalcitrants ou les plus difficiles à convaincre en sont persuadés. Après les cabinets de conseil américains, Boston Consulting Group et McKinsey, c’est au tour de leur compatriote Goldman Sachs de faire l’éloge du continent dans une étude datée du 14 octobre 2010.
« De plus en plus de groupes étrangers regardent les opportunités en Afrique, et la question qu’ils nous posent le plus souvent est de savoir quand les Africains connaîtront un futur aussi éclatant que les Brésiliens, les Russes, les Indiens ou les Chinois (les Bric) », relèvent les économistes de Goldman Sachs Asset Management. Selon eux, l’Égypte et le Nigeria talonneront les Bric d’ici à 2050. Ils formeront le groupe des « onze pays » africains » les plus développés avec la RD. Congo, l’Ethiopie, le Kenya, le Maroc, l’Afrique du Sud, le Soudan, la Tanzanie, l’Ouganda et le Zimbabwe ».

Des conditions à remplir

Pour arriver à cet objectif, la Rdc doit poursuivre les efforts actuels notamment en ce qui concerne la construction des routes. Contrairement à ce qu’une certaine opinion interne qui tourne en dérision le fait que la Rdc concentre le gros des efforts dans la construction des routes, les spécialistes pensent que ce sera la meilleure façon de favoriser la demande intérieure. Ce sera une façon de compenser la réduction attendue de la demande mondiale. Car, estime le Fmi : « La demande intérieure devrait rester vigoureuse en s’appuyant sur la hausse des revenus réels et le rythme soutenu de l’investissement ». Cet effort est intimement lié à celui relatif à l’amélioration du climat des affaires.
A ce sujet, il est indiqué que la Rdc a gagné 7 places dans le classement des pays qui ont un climat des affaires favorable. Effort à soutenir et à renforcer. Ce qui est valable pour la Rdc l’est pour les autres pays du continent qui doivent avoir conscience de se développer ensemble. C’est pourquoi, on revient sur la feuille de route que les économistes ont tracée pour le développement de ce continent. Il s’agit d’ : « accélérer l’intégration régionale, établir une meilleure planification faisant pleinement intervenir le secteur privé, diversifier les économies en termes de secteurs et de géographie, et mobiliser des ressources pour financer le développement ».
Un autre conseil des économistes qui vaut aussi bien pour la Rdc que pour les autres pays du continent, c’est celui de renforcer « les liens avec les pays émergents d’Amérique latine et d’Asie, qui connaîtront, comme la Chine, des taux de croissance de plus de 7 % ». Il ne s’agira donc plus pour la Rdc d’hésiter, de balancer entre les vielles amours et la nécessité de rechercher avant tout l’intérêt national.

Des chiffres, oui, mais…

Lorsqu’on parle des progrès réalisés par la Rdc, les opposants rétorquent en disant que cela n’est pas ressenti par la population. En Rdc, on a tendance à faire croire qu’aussitôt après le progrès dans les statistiques, toute la pauvreté doit disparaître. Ils sont pourtant unanimes à reconnaître le progrès chinois et des autres pays dits du BRIC. Est-ce pour cela qu’en Chine, en Amérique latine, la pauvreté a disparue partout ? L’étude de Pnud de 2005 indique que « le développement social chinois est en retard par rapport à son développement économique, la Chine est à l’heure actuelle confrontée à un défi : celui de transformer son accroissement connu des revenus en une croissance durable qui se traduit par un développement humain indépendant du revenu national ». C’est la preuve que tout se fait par étape et sur objectifs. Car, on ne peut pas tout faire et tout réussir au même moment.
Pour la Chine, il s’agit des efforts de 30 ans. Trente années des efforts et de stratégies comme le souligne Mme Tsang, une syndicaliste chinoise : « Nous lavons chaque jour nos visages, nous devons aussi laver notre pensée, disent nos ouvriers. Si les couteaux ne sont pas aiguisés, ils ne coupent pas. Si nous négligeons le travail politique, le travail retarde …. ». C’est un enseignement pour les politiques congolais qui, souvent, pensent que leur rôle s’arrêterait lorsqu’ils ont placé des gens au gouvernement et dans d’autres institutions du pays. Il faut les accompagner.
Le développement exige une mobilisation générale. Mme Tsang poursuit en parlant du rôle de la presse : « La presse chinoise à son tour a mission d’apporter son puissant renfort à l’étude de la pensée de Mao Tsé-Toung. Elle orchestre le mouvement dans tout le pays au moyen d’articles et d’éditoriaux édifiants, faits pour être lus par les travailleurs quand ils sont réunis en groupes pour la lecture des journaux et le « travail politique ».
A chaque étape de la lutte, quelle que soit-elle, il faut des méthodes adaptées. Ce que les Chinois, même après Mao, ont intériorisé. Tout est possible pour la Rdc, tout est possible pour l’Afrique. Car, constate le président de l’OMC, Pascal Lamy : « Les études le prouvent : l’Afrique ne souffre pas de l’absence d’entreprises compétitives mais de celle d’un système compétitif ».
pAR Joachim Diana G.

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