dimanche 14 novembre 2010

En réaction à l’article intitulé "Procès famille Tungulu contre Etat congolais: Manoeuvres dilatoires" : Alhongo Engboko Wilkens nous écrit...


A l’extrême droite, Wilkens Engboko Alhongo lors de la manifestation organisée le 23 octobre 2010. Photo C.I.C
Clarifications de Monsieur Alhongo sur son intervention volontaire

Depuis mon intervention volontaire via l’Asbl Mouvement Indépendant pour la Reconnaissance du Génocide Congolais ( Mirgec ), association enregistrée et publiée aux annexes du Moniteur belge sous le numéro : 0810578223 dont je suis le président , le mercredi 9 novembre 2010 à 16 heures dans l’affaire Armand Tungulu, les ennemis du peuple congolais ont mis en marche une machine pour me détruire , politiquement voire physiquement , en racontant des contre vérités et des mensonges soigneusement tissés et en tentant de m’agresser.

Tout cela, pour me décourager et ternir l’image du noble combat que nous menons pour chasser, l’imposteur, étranger et sanguinaire Hippolyte Kanambe alias Joseph Kabila et ses vendus collaborateurs congolais.

Qu’à cela ne tienne, notre détermination, et mon intégrité resteront à jamais inébranlables. Je ne pourrai jamais, alors jamais céder à la corruption, aux chantages, aux manipulations et aux critiques teintées de perfidies criardes.

Je continuerai ma lutte avec le même rigorisme pour chasser Kanambe et ses valets corrompus par l’argent de notre propre pays. La transparence procédurale dans l’affaire Armand Tungulu s’avère d’une nécessité accrue. Car, l’Affaire Tungulu, loin d’être une affaire de sa propre famille ou de sa veuve et ses enfants, a atteint un degré d’internationalisation dépassant les frontières nationales congolaises. Dès lors, toute la Nation congolaise et précisément le peuple congolais a droit à une vraie transparence pour ne pas être simple spectateur mais plutôt acteur actif et vigilant.

Par conséquent, mon intervention volontaire au nom de notre ASBL Mirgec est totalement légale car conforme aux dispositions du code judiciaire belge, dès lors que cette affaire douloureuse ne concerne pas que la partie veuve Tungulu Armand mais aussi et surtout tout congolais combattant patriote qui pourrait un jour , comme Armand Tungulu, être assassinés par les militaires de la garde présidentielle de Joseph Kabila, lors de son séjour au Congo -Kinshasa. En outre, notre mouvement le Mirgec, œuvrant pour la reconnaissance du génocide des congolais et non, selon le rapport de lONU, le génocide des hutus au Congo, voulait par mon intervention volontaire remuer les consciences des juges belges sur les crimes graves qui se commettent en RDC : viols massifs des femmes congolaises, génocide, crime de guerre et les crimes contre l’humanité qui s’y perpètrent. Notons par ailleurs que selon le statut de Rome instaurant la Cour Pénale Internationale de la Haye, les tortures administrées à Armand Tungulu lors de son exécution constituent un crime contre l’humanité selon l’article 7,2,e ) du statut de Rome qui dispose : «Article 7 : Crime contre l’humanité,2.Aux fins du paragraphe I, e) Par « torture » , on entend le fait d’infliger intentionnellement une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, à une personne se trouvant sous sa garde ou sous son contrôle ;.. »

Ainsi, il m’a semblé plus que normal de pouvoir avoir accès à la parole dans ce dossier de crime contre l’humanité qui demeure extrêmement lié au GENOCIDE DES CONGOLAIS. J’ai trouvé que c’était aussi un vrai lieu( le tribunal belge) pour moi, de m’exprimer aux noms de toutes les victimes congolaises du génocide , des crimes contre l’humanité et des crimes des guerres d’agression contre notre Etat afin de revendiquer davantage en plus de la veuve Armand Tungulu,et ses enfants, justice pour que le corps d’Armand Tungulu nous soit effectivement rendu en Belgique en vue d’être dûment identifié impérativement par la veuve et qu’une autopsie fiable, neutre et sincère soit pratiquée ici. Car, nous le savons tous que la Belgique à plus d’infrastructures sophistiquées, adaptées et modernes que les appareillages incertains et peu précis du Congo- Kinshasa.

Mon intervention volontaire était totalement légale car conforme au code judiciaire belge.

L’article 15 énonce : «L’intervention volontaire est une procédure par laquelle un tiers devient partie à la cause.Elle tend, soit à la sauvegarde des intérêts de l’intervenant ou de l’une des parties en cause, soit faire prononcer une condamnation ou ordonner une garantie.» L’article 16 dispose que l’intervention est volontaire lorsque le tiers se présente afin de défendre ses intérêts… »

Par ailleurs, le Chapitre II du Code Judiciaire belge sur l’intervention contient quatre articles exposés ci-après : l’article 811 expose ceci «Les cours et tribunaux ne peuvent ordonner d’office la mise en cause d’un tiers. » ; l’article 812 postule que «L’intervention peut avoir lieu devant toutes les juridictions, quelle que soit la forme de la procédure, sans néanmoins que des actes d’instruction déjà ordonnés puissent nuire aux droits de la défense. L’intervention tendant à obtenir une condamnation ne peut s’exercer pour la première fois en degré d’appel. » ; L’article 813 déclare « l’intervention volontaire est formée par requête, qui contient, à peine de nullité, les moyens et conclusions. L’intervention forcée est formée par citation. Entre parties en cause, elle peut avoir lieu par simples conclusions. » ;
L’article 814 dispose enfin que « L’intervention ne peut retarder le jugement de la cause principale. »

Toutefois, il importe de faire savoir que malgré l’insistance de sa cliente l’avocat n’avait jamais communiqué à la veuve, sa cliente aucune pièce voire ses conclusions, même dans la salle, le jour de l’audience le 10 novembre 2010. J’ai trouvé cette attitude inadmissible car même, si la veuve n’est pas juriste, elle est encadrée depuis l’annonce du décès de son mari, par un comité de soutien et un conseil juridique et stratégique capable de l’orienter à cet effet.

Je n’ai fait qu’user de ma prudence et de mon esprit de combattant vigilant pour que même si la veuve Armand Tungulu n’avait reçu aucune conclusion, que par mon intervention volontaire, le peuple congolais et surtout tous les combattants puissent par notre truchement avoir aussi accès au dossier. Ce qui est plus que naturel, vu le degré de sensibilité très accru de cette affaire, on ne peut plus douloureuse et choquante.

Toutefois, par mon intervention volontaire, il était aussi question d’attirer l’attention du tribunal sur le fait de savoir que non seulement la veuve et ses filles, mais aussi, la Nation congolaise toute entière était derrière cette affaire Armand Tungulu, preuve de l’intolérance et de la brutalité du régime.

Ce que l’avocat n’aurait peut être pas épinglé, car personne n’étreint la science ou la connaissance dans sa totalité, une autre personne lui aurait pu faire part de ses trouvailles afin qu’il les ajoute dans les conclusions et tienne compte de la remarque. Acceptez une telle remarque fondée est une véritable qualité de grandeur d’âme. Nous nous complétons tous, personne ne connaît tout sur cette terre des humains faillibles que nous sommes.

La confiance ne peut pas exclure le contrôle.

En outre , il est important de faire savoir au commun des mortels que souvent , sinon toujours, lors de la première audience , les avocats ne plaident pas et que les parties s’entendent sur la mise en état du dossier en se fixant un calendrier d’échanges des pièces, moyens ou conclusions. Cela est prévu par l’article 747 du code judiciaire «§ 1er. Les parties peuvent convenir entre elles de délais pour conclure à l’audience introductive et à chaque audience ultérieure. Le juge informe les parties qui souhaitent convenir de délais pour conclure de la date la plus proche à laquelle une audience pourrait être fixée… »

Enfin, La communauté congolaise a droit à accès au dossier, aux conclusions et pièces en toute transparence. La communauté congolaise doit éviter le conflit des victimes et «les on a dit».

Toutes les autres polémiques sur ma vie est hors sujet car ce qui préoccupe la partie veuve Tungulu Armand, toute la communauté congolaise de Belgique ainsi que toute la nation congolaise est : le rapatriement du corps de notre héros national : Armand TUNGULU.

Pour ce qui était de l’audience du 10 novembre 2010 sur l’Affaire Armand Tungulu , les Avocats de l’Etat Congolais , eux-mêmes ont demandé un report car , ils n’avaient pas encore fini de peaufiner leur dossier macabre avant de le plaider. Ce qui revient à dire que moi Alhongo , je ne suis pas la cause de ce report. D’ailleurs pour faciliter la sérénité des débats et des critiques naïves inconsidérées, j’avais désisté de mon action en intervention volontaire, vu le degré élevé de tension qui ne cesse d’entourer cette affaire.

Je ne suis donc pas la cause du report du 29 novembre 2010. L’Avocat doit cesser d’embobiner le peuple congolais et jouer à la vraie transparence car les compatriotes doivent savoir que ce n’est pas le même jour qu’on plaide. Et ce n’est non plus le même jour que le tribunal rend son jugement.
C’est ce que recommande la procédure judiciaire en général. Il n’y a ni suspicion, ni manœuvre dilatoire. Nous avons la lourde responsabilité de calmer les esprits surchauffés.

J’en appelle au calme.

De toutes les façons, ce n’est pas la longueur du temps qui va nous fatiguer car notre persévérance est inébranlable.
Nous connaissons les jeux du pouvoir, et toutes les éventuelles manœuvres afin de nous décourager ou de nous diviser par tous les moyens. Ce pouvoir aux abois cherchera à discréditer voire salir la résistance combattante aguerrie et déterminée.

Restons à jamais unis et combattons jusqu’à la victoire finale.

La communauté congolaise a droit à toute la transparence pour qu’elle réagisse à toutes les allégations de la partie adverse en Faits et en Droit. Nous devons abandonner la culture des «on dit » et des balobaki sans preuves sincères et valables.
Enfin, la vérité finira toujours par triompher un jour.

WIlkens E. Alhongo, président de l’Asbl Mirgec et conseiller juridique de l’Asbl Leman Vision Universelle (LE.VU)
-Ancien Assistant du Secrétaire Général Administratif de l’Université de Kinshasa,
-Ancien Assistant chargé de l’enseignement du cours de Droit Administratif à l’Institut Supérieur des Sciences du Travail(ISST) / Kinshasa -Gombe,
-Ecrivain .
-Artiste peintre dessinateur.
-Former French teacher at Sir Pierre High School/ Kempton Park –Johannesburg, South Africa
-Ph. D candidate in International Law

Fait à Bruxelles, le jeudi 11 novembre 2010

Wilkens E. Alhongo


Note de Redaction :En parcourant le "droit de réponse" de Wilkens Alhongo, il n’est pas aisé d’épingler les passages qui font grief dans l’article précité. La "légalité" de la requête en intervention volontaire introduite par Alhongo n’a jamais été mise en cause. Le report de l’audience n’a pas non plus été imputé au requérant Alhongo. En revanche, d’aucuns ont qualifié sa requête d’"inopportune" non seulement parce qu’elle est intervenue le 9 novembre - soit 24 heures avant l’audience - mais surtout que la veuve Tungulu et son conseil n’ont été informés qu’après coup. Des observateurs ont jugé cette démarche de "suspecte" simplement parce que l’initiateur a demandé d’une part que le Tribunal lui permette "de déposer ses conclusions le 15 novembre" et de l’autre que cette juridiction ordonne aux parties "de conclure le 23 novembre 2010". Une demande qui va dans le même sens que celle des avocats de l’Etat congolais lesquels ont sollicité et obtenu le report de l’audience au 29 novembre. Pour Congoindependant, cette polémique, pour le moins dérisoire, est close.

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