18/11/2010 Par Pascal Airault
Les deux candidats du second tour : Gbagbo (à g.) et Ouattara. © AFP
Des négociations en vue du second tour de la présidentielle ivoirienne entre le président-candidat Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro vont entraîner le redéploiement de l’armée au Nord.
En vue de la sécurisation du second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre, le président Gbagbo a pris un décret, le 14 novembre, pour réquisitionner et déployer sur toute l’étendue du territoire nationale l’armée nationale de Côte d’Ivoire. Ce déploiement s’effectuera particulièrement dans les zones centre, nord et ouest sous le contrôle du Centre de commandement intégré (CCI), état-major mixte composé de l’armée loyaliste et des Forces nouvelles (ex-rebelles). Demande de sécurisation à l’Ouest aussi
Ce décret est l’aboutissement des discussions post-premier tour avec le Premier ministre, Guillaume Soro. Accusant l’opposition d’avoir empêché ses militants de voter au nord du pays (environ de 90 % des voix pour Ouattara), le chef de l’État a téléphoné, le 7 novembre, au chef du gouvernement, pour lui demander le redéploiement de l’armée sur toute la zone septentrionale. Le Premier ministre ne s’y est pas opposé mais a également demandé une plus grande sécurisation des bureaux de vote à l’Ouest où l’opposition a dénoncé de nombreuses manœuvres d’intimidation sur ses électeurs et l’implication des forces impartiales.
Soro a également obtenu du président la tenue du second tour, le 28 novembre, alors que le Conseil constitutionnel, dirigé par un proche du président, Paul Yao Ndré, avait donné la date du 21 novembre. Mais Soro a dû céder sur la durée de la campagne électorale, qui ne sera que d’une semaine, contre deux prévues initialement.
L’opposition reproche à Gbagbo d’avoir voulu la prendre de vitesse et d’occuper les antennes de la télévision nationale alors que celles-ci doivent être partagées équitablement en temps de campagne officielle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire