jeudi 18 novembre 2010

Rwanda : Paul KAGAME froidement accueilli par les Brazzavillois

image Paul Kagamé et Denis Sassou Nguesso passent les troupes en revue

En visite officielle en République du Congo, Kagamé froidement accueilli par les Brazzavillois. L’Hitler-africain poursuit sa chasse aux réfugiés hutus et aux opposants rwandais.

Visiblement, l’arrogant dictateur du Rwanda commence à se sentir à l’étroit dans sa forteresse de Kigali. Lui qui avait juré de tourner définitivement le dos à l’Afrique centrale francophone, préférant emmener son pays dans le giron anglophone de l’Afrique de l’Est, pour contenter ses mentors occidentaux qui l’ont aidé à déstabiliser le Zaïre et à piller ses richesses, le voilà qui revient au galop pour tenir devant les deux chambres du Parlement congolais réunis en congrès, un discours en anglais pour plaider l’intérêt du « développement de l’Afrique en général, et des pays de la sous région de l’Afrique centrale en particulier ». Pourquoi donc ce regain subit d’intérêt pour l’unité de l’Afrique centrale ?
Depuis son accession au pouvoir en 1994, seuls 3 pays en Afrique ont constitué la préoccupation majeure du dictateur rwandais. Et pour des raisons évidentes. Il s’agit d’abord de la RDCongo pour ses riches terres du Kivu, ensuite du Burundi et de l'Ouganda dans le cadre du plan commun tutsi de créer l'empire Hima à partir de l'Est de la RDC. Et depuis l'invasion de notre pays en 1996, cette alliance satanique a bien fonctionné jusqu'à l’affrontement sanglant de Kisangani dû au conflit de répartition du butin entre les présidents rwandais et ougandais. Se sentant par la suite de plus en plus floué par un «Joseph Kabila» plus complice avec son frère rwandais Kagamé, le président Museveni a commencé à prendre ses distances avec ses deux partenaires rwandais, Paul Kagame et Hyppolite Kanambe alias "Joseph Kabila".
Et depuis la publication du rapport mapping sur le génocide rwandais en RDC, Kagamé qui a compris qu'il ne pouvait plus compter sur la protection ni la complicité de la communauté internationale et en particulier de ses amis d'hier, tel le belge Louis MICHEL et le français Bernard Kouchner qui vient de quitter le Quai d’Orsay était prévisible, a préféré faire une fuite en avant en tentant de se constituer une nouvelle base arrière en Afrique centrale. C’est ce qui ce qui constitue l’une des raisons profondes de la visite officielle qu’il vient d’effectuer en République du Congo à sa demande expresse et pressante. Et lui qui s’est longtemps cru tout puissant et intouchable lorsqu’il marchait avec zèle suivant les directives de ses promoteurs et mentors occidentaux avec lesquels il a concocté le plan d’occupation et de balkanisation de la RDC, le voilà qui ose aujourd’hui dire aux africains qu' «il est temps de ne plus suivre des directives venant d'autres cieux », allant jusqu’à les exhorter «au resserrement des liens de coopération et à l'unité des pays africains afin de parler d'une seule voix au cours des négociations internationales». Le dictateur rwandais a poussé le bouchon jusqu'à proposer aux élus congolais quelques «stratégies pour permettre à l'Afrique de relever le défi de son développement dans divers secteurs dont celui de l'énergie».
A entendre le pilleur du Kivu, on réalise facilement qu’il se sent de plus en plus seul et qu’il a indubitablement besoin du soutien de ses pairs africains au moment où il n'est plus en odeur de sainteté auprès de ses anciens alliés à cause des récentes révélations concernant ses millions des morts hutus rwandais et congolais exterminés entre 1996 et 2003 sur le territoire congolais. Kagamé a donc peur de la perspective de la création d'un tribunal international pour la RDC ainsi que des mandats internationaux contre lui-même et ses proches, pour répondre des différents crimes de guerre, de génocide ainsi que des viols commis en RDC.
Le dictateur rwandais a également choisi Brazzaville pour faire du marketing politique sur son pays, notamment au sujet de la création des prétendues institutions et systèmes de gouvernance capables de répondre aux besoins des rwandais, sans oublier la décentralisation du pouvoir.
Mais les élus congolais n’ont pas été dupes. L’accueil froid qu’ils ont réservé au discours enjôleur de Paul Kagamé en dit long. Une scène cocasse a bien illustré cet état d’âme des parlementaires congolais. D’habitude, la fin d’une allocution présidentielle est accueillie par une salve d’acclamation des parlementaires qui se mettent spontanément debout, en signe de respect. Tel n’a pas été le cas pour le discours du dictateur rwandais. Il a fallu une intervention du chef de protocole congolais qui a demandé aux congressistes de se mettre debout pour applaudir. Malgré cette intervention, on a vu certains parlementaires se traîner pour se lever à contre coeur, tandis que d’autres plus récalcitrants sont carrément restés assis ! Du côté de la population, la visite de Kagamé s’est passée sans véritable liesse populaire contrairement à l’accueil réservé aux différents autres chefs de l’État qui ont foulé le sol brazzavillois. Il n’y avait pas de foule immense le long du parcours du cortège présidentiel et seule une petite poignée de timides danseurs populaires avaient fait le déplacement, la majorité des congolais sont restés indifférent à la présence du président rwandais sur leur terre: un non-événement!

Denis Sassou Nguesso a réservé une fin de non recevoir à la requête de Paul Kagamé

La visite de Kagamé avait un autre objectif aussi important que la face visible que nous venons de décrire ci-dessus. Depuis un certain temps en effet, le dictateur rwandais sent que son système politique basé sur une dictature ethnique vacille. L’opposition rwandaise s’organise vigoureusement autour du général Nyamwasa depuis l’Afrique du Sud où Kagamé a lamentablement échoué dans sa tentative de l’assassiner. Craignant donc le regroupement en cours de tous les exilés hutus et tutsis de la région, Kagamé vient d’entreprendre le voyage de Brazzaville pour demander à son homologue congolais d’obtenir le rapatriement des milliers de réfugiés hutus rwandais en République du Congo. Feignant ainsi d’oublier que ces réfugiés sont tous des rescapés du génocide des familles hutus à l’Équateur en RDC.
Mais les réfugiés rwandais en République du Congo qui avaient suspendu leur souffle depuis l’arrivée de Paul Kagamé à Brazzaville, ont poussé un ouf de soulagement quand ils ont appris que le président Denis Sassou a fermement rejeté la requête de Kagamé, lui ayant clairement expliqué que les réfugiés rwandais au Congo, comme ceux d’autres pays, étaient tous sous la protection et responsabilité du HCR qui seule est habilitée à organiser un éventuel retour volontaire de ces réfugiés dans leur pays d’origine. Tout ce que le gouvernement de la République du Congo a fait en faveur de Kagamé, c’est d’avoir éloigné de Brazzaville tous les leaders hutus durant son séjour brazzavillois.
Le vent a tourné pour l’Hitler africain mais l’a-t-il réellement compris ? Au moment où même le régime répressif birman vient de libérer la célèbre opposante Aung San Suu Kyi dont l’arrestation ne faisait que noircir un peu plus leur image au sein de la communauté internationale , Paul Kagame lui continue à s’acharner sur ses opposants dont particulièrement Victoire Ingabire. Il est devenu l’un des premiers obstacles à la Paix dans la région des Grands Lacs. Tout comme le peuple rdcongolais doit mettre un terme au règne macabre de son valet « Kabila » en RDC , le peuple rwandais (tutsi & hutu) doit stopper au plus vite l’aventure criminelle de Paul Kagame à la tête des institutions rwandaises. Ce serait un premier geste significatif pour que le Rwanda retrouve une certaine considération en Afrique centrale et à travers le monde.
pAr Candide OKEKE

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