mercredi 29 décembre 2010

Les anciens de la Fesci se prononcent sur la crise :“Soro a atteint le seuil de l’intolérable”


I-Rappel historique

Le 19 septembre 2002, la côte d’ivoire connait une tentative de coup d’Etat sanglant qui se mue en une rébellion dirigée par Monsieur SORO Guillaume.
Après toutes les tentatives de résolution de cette crise par la communauté internationale, le Président Laurent Gbagbo engage le dialogue direct avec les rebelles et nomme en mars 2007 Monsieur SORO Guillaume comme Premier Ministre.

Ce dernier a la lourde responsabilité d’organiser des élections libres, transparentes et démocratiques ouvertes à toutes les parties de l’accord de Linas-Marcoussis pour une sortie définitive du pays de la crise.
Cet accord prévoyait le désarmement des rebelles deux mois avant l’élection présidentielle. D’ailleurs, la résolution 1633 du Conseil de sécurité de l’ONU exigeait le désarmement de toutes les forces non régulières sur toute l’étendue du territoire national. 
Sans même réaliser ledit désarmement préalable à l’organisation des élections, l’ONU exige la tenue de celles-ci en promettant de garantir la sécurité de tous dans les zones Centre, Nord et Ouest (CNO).

C’est ainsi que les 31 octobre et 28 novembre 2010 sont organisés respectivement les premier et second tours des élections présidentielles. Mais, contrairement au premier tour, le scrutin du 28 novembre 2010 est émaillé de violences dans certains départements de la zone CNO comme l’atteste les déclarations de nombreux observateurs étrangers.

Les circonstances du déroulement du scrutin dans lesdites zones ont motivé certains membres de la Commission Electorale Indépendante à demander l’invalidation des résultats des zones incriminées comme ce fut le cas pour le vote en France. Cette situation a conduit la CEI dans l’impossibilité de donner les résultats provisoires dans le délai de trois jours à lui imparti par la constitution.

Fort de ce qui précède, le Conseil Constitutionnel juge du contentieux électoral présidentiel et seule Institution compétente à proclamer les résultats définitifs de l’élection présidentielle a déclaré la forclusion de la CEI le jeudi 02 décembre 2010.

Ce même jour, Monsieur Youssouf BAKAYOKO, Président de la CEI, de manière unilatérale donne les prétendus résultats provisoires du scrutin présidentiel à l’hôtel du Golf, le quartier Général du candidat Alassane OUATTARA et fief de la rébellion à Abidjan.
Déclarant ces résultats nuls et de nul effet, le Conseil Constitutionnel dans sa délibération du vendredi 03 décembre 2010 proclame le candidat Laurent GBAGBO vainqueur de ladite élection et lui reconnaît la qualité de président élu.

Pendant ce temps, Monsieur Young- Jin Choi, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire dont le rôle de certification consiste à l’attestation de conformité du processus électoral ivoirien aux normes internationales, affirme ne pas reconnaître la victoire du Président Laurent GBAGBO. Il est aussitôt relayé par certains pays occidentaux dont particulièrement la France et les Etats-Unis. Ceux-ci exigent le départ du pouvoir du Président Laurent GBAGBO démocratiquement élu et qui a prêté serment devant le Conseil Constitutionnel le samedi 04 décembre 2010.

Dans les faits, les pays occidentaux, ayant pris fait et cause pour Monsieur Allassane Ouattara font preuve d’une ingérence flagrante quotidiennement dans cette situation juridico-politique incongrue qu’ils ont crée et entretiennent, bafouant ainsi la souveraineté de l’Etat de Côte d’Ivoire et de ses Institutions.

Il en résulte un acharnement sur le pouvoir actuel matérialisé par la transformation des forces impartiales (ONUCI ; LICORNE) en forces belligérantes ; Ce qui a conduit le gouvernement ivoirien à demander leur départ du territoire ivoirien et le non renouvellement de leur mandat. 

II-Position du RAFESD-CI

Au vu de ce qui précède et soucieux de l’ordre républicain, le RAFESD-interpelle:
Alassane Dramane Ouattara qui prétend être républicain, pour qu’il se ressaisisse et soit au moins pour la première fois respectueux des lois et des institutions de la République et sorte définitivement de la logique de déstabilisation du pays qu’il a entreprise depuis 1993. 

Qu’il mette fin à la rébellion qu’il a suscitée, financée et organisée depuis 2002 et qui a causé des milliers de morts et de pertes diverses. Les ivoiriens sont plus que jamais fatigués de ses agissements; 

SORO Guillaume qui fût malheureusement l’un des nôtres, qui en dépit de toutes les atrocités commises par la rébellion depuis 2002 a été accepté par ses victimes pour lui donner au moins une chance d’entrer dans l’histoire. C’est pourquoi nous l’invitons à se ressaisir et à se départir de ses intérêts personnels pour l’intérêt de la jeunesse ivoirienne. 

Par ailleurs, face à ses menaces récurrentes de s’installer à la primature, nous, ses anciens camarades, l’y attendons de pied ferme et lui promettons un accueil qu’il ne va jamais oublier. L’ex-camarade, SORO Guillaume sait de quoi nous sommes capables.
Certains acteurs de la communauté dite internationale avec à leur tête la France et les fonctionnaires pyromanes de l’ONU pour qu’ils s’abstiennent de toute ingérence dans nos affaires intérieures. Le peuple ivoirien écrit sa propre histoire et n’acceptera jamais le diktat de certains pays étrangers guidés par des intérêts obscurs.

Par conséquent, le RAFESD-CI soutient :

La décision du Gouvernement relative au départ de la Côte d’Ivoire de l’ONUCI et de la LICORNE, car ces derniers qui, agissant contradictoirement à leur mandat, sont aujourd’hui les acteurs principaux de la déstabilisation de l’Etat de Côte d’Ivoire en incitant à l’insurrection, organisant et armant la rébellion. 

En exécution de cette décision, le RAFESD-CI décide d’interdire la circulation sur nos artères de tout véhicule militaire ou civil de ces entités. 
Aussi, le RAFESD-CI demande à toutes les structures commerciales (stations de carburant, supermarchés etc.) de s’abstenir de tout approvisionnement aux forces Onusiennes ainsi que celles de la LICORNE.
le RAFESD-CI se réserve le droit de veiller à l’application stricte de ces dispositions par tous moyens jusqu’à leur départ effectif du territoire ivoirien.

Par ailleurs, le RAFESD-CI demande :

Le départ dans les plus brefs délais des ambassadeurs de la France, d’Espagne et des Etats-Unis et de toutes autres personnes, diplomates ou représentant d’Institution ou d’administration internationale qui complotent contre notre pays. 
En outre, nous demandons que le principe de la réciprocité soit appliqué à tout Etat ou organisation internationale qui ne reconnaîtrait pas l’élection du Président Laurent GBAGBO et les représentants auprès d’eux.

La rupture des relations diplomatiques avec la France qui depuis plus d’un siècle ne fait que nous exploiter.
Le départ des médias et de la presse étrangère qui nuisent à l’image de notre pays ;
Le dépôt d’une plainte contre Youssouf Bakayoko pour incitation à l’insurrection, trouble à l’ordre public, complicité de meurtres, d’agressions et de destruction de biens et que ce dernier soit traduit devant les juridictions de l’Etat de Côte d’Ivoire car co-responsable de tous ces troubles et violences ;
la dissolution immédiate de la CEI et la mise sur pied d’une commission réellement indépendante composée de personnalités neutres de la société civile et des religieux pour les élections à venir.

Par ailleurs, le RAFESD-CI met en garde les Chefs d’Etat africains à la solde de la France du danger qu’ils font courir à leurs nombreux ressortissants en Côte d’Ivoire.
En outre, le RAFESD-CI met également en garde l’UEMOA du fait que leurs immiscions dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire pourrait causer de graves préjudices à la paix et à l’économie de la sous-région.

Aussi, demandons-nous au gouvernement ivoirien de prendre toutes dispositions pour quitter cette Institution parasite et de créer notre monnaie nationale ; 
Cette nouvelle tentative de coup d’état médiatico-diplomatique contre notre pays que le RAFESD-CI condamne avec la dernière énergie a déjà échoué et force doit rester à la loi.
Par ailleurs, conscient de ce que la Côte d’Ivoire n’est que notre seule patrie, le RAFESD-CI soutient fermement les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les invite à maintenir leur esprit républicain et leur cohésion et les assure de son appui.

En outre, le RAFESD-CI invite toute la jeunesse ivoirienne à la mobilisation, à la sérénité et à la vigilance. Le RAFESD-CI lui demande de rester à l’écoute car des mots d’ordre seront donnés bientôt et de veiller par tous moyens, au respect scrupuleux des mesures arrêtées. 

Enfin, le RAFESD-CI,

Assure le Président élu, Président de la République de Côte d’Ivoire SEM Laurent Gbagbo, de son indéfectible soutien et de sa fierté du combat héroïque qu’il mène pour la dignité de la côte d’Ivoire et de l’Afrique ;

Exprime également sa profonde gratitude au Chef de l’Etat, le Président Laurent Gbagbo et au Premier Ministre, le Professeur AKE M’GBO Marie Gilbert pour la nomination de deux des nôtres au sein du gouvernement en l’occurrence le Ministre Charles Blé GOUDE et le Secrétaire d’Etat DOSSO Charles Rodel. 

Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. 

Fait à Abidjan le jeudi 23 décembre 2010-12-21

Le RAFESD-CI.

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