Laurent GBAGBO a reçu des soutiens en renforts militaires de la part de l’Angola et du Zimbabwe. Les troupes de la CEDEAO vont mordre la poussière si d’aventure ils tentaient quelque chose contre Gbagbo. Ce dernier est bel est bien au pouvoir et c’est lui qui dirige le pays. Si Alassane OUATTARA tient absolument à devenir président qu’il rentre chez lui au Burkina poser sa candidature. Nous sommes des africains et il doit le comprendre; on ne quitte pas sa terre natale pour aller squatter la terre des autres !
Alors que le camp Gbagbo redoute une défaite diplomatique en perdant le contrôle de la direction de la BCEAO, il verse dans la surenchère sécuritaire en déclarant vouloir soumettre à la fouille les véhicules de l'Onuci. Une manière d'attiser la haine contre la communauté internationale et les Casques bleus.
Provocation, ou aveu de faiblesse ? Ou les deux ? Vendredi 21 janvier, le gouvernement de Laurent Gbagbo a dit vouloir fouiller les véhicules de l'Onuci, accusant une nouvelle fois les Casques bleus d'être à la solde des ex-rebelles des Forces nouvelles (FN) de Guillaume Soro, Premier ministre du président élu Alassane Ouattara.
« Nous fouillons systématiquement tous les véhicules estampillés ONU. Nous considérons l'Onuci comme associée aux forces rebelles », a affirmé Ahoua Don Mello, le porte-parole du gouvernement Gbagbo. « Nous avons souhaité le départ de l'Onuci. Ils ne sont pas partis et ont continué cette collaboration (avec les FN). Ils se comportent comme une force d'occupation », a-t-il ajouté, en précisant que l'ordre avait été donné jeudi soir aux Forces de défense et de sécurité (FDS, fidèles au camp Gbagbo) de fouiller les véhicules de l'ONU afin de vérifier que ceux-ci ne sont pas utilisés comme des « caches d'armes ».
« Il est impensable pour nous de donner de l'armement, à aucune des parties. Nous ne l'avons pas fait dans le passé, nous ne le faisons pas aujourd'hui, nous ne le ferons pas demain. Nous ne sommes pas en position de confrontation », a déclaré le porte-parole de l'Onuci, Hamadoun Touré. « Je n'ai pas eu de détail sur la fouille ou non (des véhicules). J'espère qu'ils n'en viendront pas jusque-là » , a-t-il ajouté.
Légitimer les agressions envers les Casques bleus
À New York, le porte-parole de l'ONU, Martin Nesirky, a souligné que cette mesure était « une violation grave de l'accord sur le statut des forces de maintien de la paix » et des résolutions du Conseil de sécurité sur leur mandat. « C'est donc inacceptable », a-t-il conclu. On connaît déjà la réponse du camp Gbagbo, en substance : pourquoi n'acceptez-vous pas les fouilles si vous n'avez rien à vous reprocher ?...
Une stratégie qui vise bien-sûr à jeter de plus en plus la suspicion sur l'Onuci, pour légitimer ou multiplier les actes d'agression contre les patrouilles de Casques bleus par des partisans ou des forces du président sortant... Un climat de « haine » soigneusement entretenu de puis le début de la crise par la Radio télédiffusion ivoirienne (RTI), aux ordres de Gbagbo.
Défaite diplomatique
« Les Nations unies condamnent l'usage qui perdure de la RTI pour disséminer de fausses informations sur l'ONU et sa mission l'Onuci, de même que la poursuite de l'obstruction aux missions de maintien de la paix », a réagi le porte-parole de l'ONU.
Le durcissement du ton du camp Gbagbo intervient alors que celui-ci redoute de subir ce samedi une grave défaite diplomatique. Une réunion des chefs d'État de l'UEMOA doit avoir lieu à Bamako et doit se prononcer, entre autres, sur le maintien ou non en poste du gouverneur de la BCEAO, Philippe-Henri Dacoury Tabley, proche de Gbagbo, et sur son remplacement éventuel par le ministre de l'Économie et des Finance de Ouattara, Charles Koffi Diby. La crise post-électorale ivoirienne a fait 247 morts depuis la mi-décembre, selon les Nations unies.
Démission du gouverneur pro-Gbagbo de la banque centrale ouest-africaine
Le gouverneur ivoirien de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'ouest (BCEAO), l'Ivoirien Philippe-Henry Dacoury-Tabley, proche du président sortant Laurent Gbagbo, a démissionné, indique un communiqué publié samedi à l'issue d'un sommet ouest-africain à Bamako.M. Dacoury-Tabley a présenté sa démission de lui-même, indique le communiqué publié à la fin du sommet des dirigeants des huit pays membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), dont la BCEAO est la banque d'émission.
"Ayant entendu le compte-rendu sur la non-application effective des décisions prises par le conseil des ministres" de l'Uméoa, "le gouverneur Dacoury-Tabley a démissioné", indique le communiqué lu par le président de l'Uméoa, Soumaïla Cissé.
Il était reproché à M. Dacoury-Tabley d'être passé outre une décision des ministres des Finances de l'Uémoa, prise le 23 décembre, de donner à Alassane Ouattara, président ivoirien reconnu par la communauté internationale, tous les pouvoirs de gérer au nom de son pays les affaires liées à cette institution et à la BCEAO.
Or, de 60 à 100 milliards de francs CFA (91,5 à 152,4 millions d'euros) ont été décaissés par la BCEAO en faveur du régime Gbagbo depuis cette date.
Sa position comme gouverneur de la BCEAO, poste qu'il occupait depuis deux ans, était devenue intenable au lendemain des sanctions qui lui ont été infligées vendredi par l'Union européenne (UE): interdiction de voyager et gel de ses avoirs.
"Il a été très sportif", a déclaré à l'AFP le chef de l'Etat malien Amadou Toumani Touré, dont le pays assure la présidence tournante de l'Uméoa, en commentant la démission de M. Dacoury-Tabley.
L'ambassadeur de France n'est plus accrédité
Le gouvernement de Laurent Gbagbo, l'un des deux présidents ivoirien proclamés, a "mis fin à l'accréditation" samedi de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, a annoncé à l'AFP le porte-parole du gouvernement Gbagbo."On a mis fin a l'accréditation de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire. Il est maintenant considéré comme un sans-emploi, un citoyen français, ordinaire, qui n'est plus pour nous un interlocuteur", a expliqué à l'AFP Ahoua Don Mello, précisant que la décision a été prise samedi.
"Nous avons reçu une note verbale du ministère (français) des Affaires étrangères signalant qu'ils avaient accrédité Ali Coulibaly comme ambassadeur de Côte d'Ivoire en France", a-t-il ajouté, en référence à l'ambassadeur nommé par Alassane Ouattara, qui a été reconnu président légitime par la communauté internationale.
Le gouvernement Gbagbo avait déjà renvoyé début janvier de Côte d'Ivoire les ambassadeurs britannique et canadiens, une décision contestée tant par Londres qu'Ottawa.
(Avec AFP)
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