vendredi 7 janvier 2011

Fraudes dans les bastions Ouattara en zone CNO : Un Français témoin raconte

Les langues commencent à se délier au fur et à mesure que les jours passent à propos de la fraude que le poulain de Nicolas Sarkozy a organisé dans les zones Centre, Nord et Ouest (CNO) pour espérer gagner la présidentielle ivoirienne avec la complicité savamment orchestrée de l’ONUCI. Selon le journal français France-Soir dans sa parution de mardi dernier, les affirmations du Conseil constitutionnel suite aux recours en annulation déposés par La Majorité Présidentielle (LMP) pour fraude et violences au nord ne sont pas vaines. La preuve est donnée par M. Frédéric Lafont, ancien militaire de l’armée française reconverti dans les affaires et installé en Côte d’Ivoire. Il est par ailleurs propriétaire de la compagnie aérienne Sophia Airline et c’est à ce titre que sa compagnie a été sollicitée par l’UE pour transporter selon lui les observateurs européens lors du 2ème tour de l’élection présidentielle ivoirienne.
Frédéric Lafont, écrit France-Soir, s’est “porté au secours de 17 observateurs de l’Union Européenne dans le Nord et dans l’Ouest, en plein fief d’Alassane Ouatarra, les 28 et 29 novembre 2010 à la demande de l’instance européenne». Pour quelle raisons ? Parce que «les observateurs présents à Khorogo étaient en mauvaise posture». En mauvaise posture veut dire qu’ils étaient en danger et que leur sécurité était menacée. “Même mes pilotes ont eu peur sur place», explique Frédéric Lafont. C’est dire que le climat sécuritaire ce jour là à Korhogo était délétère au point que même les observateurs de l’UE qui n’étaient pas pourtant visés ont eu peur pour leur sécurité. Le lendemain, le 29 novembre 2010, poursuit le journal, Sophia Airlines est allé rechercher d’autres observateurs «du côte de Man» à l’Ouest du pays. “C’était très chaud pour leur sécurité”. Ici encore c’était très chaud. C’est dire que visiblement, les rebelles de Ouattara étaient surexcités à l’idée de tout mettre en œuvre pour que leur mentor l’emporte par tout les moyens y compris militaire. D’où l’insécurité qu’ils ont fait volontairement régner pour faire fuir les observateurs mais surtout les électeurs favorables à Laurent Gbagbo et à ses représentants dans les bureaux de vote. Frédéric Lafont raconte à en croire France-Soir que deux observateurs se sont confiés à lui à l’arrivée de l’avion à Abidjan lors de leur retour de Korhogo : « Ils expliquaient que c’était très chaud pour leur sécurité et qu’ils ont constaté des fraudes au Nord ».
C’est encore une autre preuve du complot international qui a été ourdi pour démettre le président Gbagbo de sa fonction. En effet, si on admet que les observateurs de l’UE – qui tétanisés par ce qu’ils ont vécu au nord auraient demandé de quitter au plus vite le pays vers le Ghana- ont fui à cause de la terreur installée par Ouattara à travers ses hommes, il est dans ce cas loisible d’admettre que les électeurs et les représentants de Laurent Gbagbo dans les bureaux de vote dans le nord ne pouvaient pas y rester. Préférant sauver leur vie. Quand on fait régner un tel climat de terreur pour chasser tous ceux qui peuvent empêcher le sacre du Sir Ouattara, on ne peut raisonnablement s’étonner que dans un Etat de droit, la juridiction compétente sanctionne un tel acte. C’est là que l’ONU qui a pourtant ses démembrements partout dans le pays et l’UE qui n’a pas pu faire son travail à a cause de la violence font fait preuve de malhonnêteté.
L’Union Européenne accuse Frédéric Lafont, d’avoir transporté des armes avec sa compagnie aérienne Sophia Airlines. Pour cela, elle sanctionnée au même titre que les 59 personnalités ivoiriennes proches du président Gbagbo qui selon l’UE font entrave au processus de paix. Il sait comme il le dit beaucoup de choses. Est-ce pour cela qu’il a son nom avec son épouse sur cette liste des proches de Gbagbo à sanctionner.
Coulibaly Zié Oumar

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