lundi 21 mars 2011

La Russie demande l'arrêt des raids aériens en Libye contre les cibles non militaires



Une attaque de la coalition contre les forces de Kadhafi entre Benghazi et Ajdabiyah, le 20 mars 2011.
Une attaque de la coalition contre les forces de Kadhafi entre Benghazi et Ajdabiyah, le 20 mars 2011.
Par RFI
Les frappes aériennes de la coalition internationales en Libye ont commencé il y a moins de 24 heures et déjà des divergences apparaissent dans le front anti-Kadhafi. Après le chef de la Ligue arabe, Amr Moussa, puis l'Union africaine, c'est au tour de la Russie de faire entendre une voix dissonnante, en appellant la coalition internationale à cesser de recourir à la force de manière « non-sélective » et de faire ainsi des victimes civiles en Libye.
Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
Pas d'ingérence dans les affaires intérieures de ce pays. C'est la position officielle de Moscou, depuis le tout début des révoltes en Libye.
La Russie s'est abstenue lors du vote de la résolution 1973 à l'ONU. Une résolution adoptée « à la hâte », selon la diplomatie russe, qui s'oppose à l'intervention armée de la coalition occidentale.
Ce dimanche 20 mars 2011, le ministère des Affaires étrangères a repris le bilan communiqué par les autorités libyennes et a déploré la mort de 48 civils par les bombardements de la coalition. Il faut « cesser de recourir à un usage non-sélectif de la force », a dit le porte-parole du ministère.
Malgré tout, Moscou garde profil bas dans cette crise, alors que le colonel Kadhafi était un allié du Kremlin jusque-là : les autorités ont annoncé il y a dix jours que le colonel et son entourage étaient persona non grata sur le territoire russe.
Plus encore, un embargo sur les armes a été décrété à l'encontre de Tripoli. Un marché qui était pourtant prometteur pour Moscou : plus de 4 milliards de dollars par année.

Par ailleurs, la Russie évacue une partie du personnel de son ambassade à Tripoli et certains ressortissants russes toujours sur place. C'est la Russie qui représente les intérêts de la France en Libye depuis la fermeture de l'ambassade française le 26 février dernier.

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