mercredi 30 mars 2011

Manifestation des militaires: Simon Compaoré aurait été blessé

   Par Fasozine.com | Webnews | Mercredi 30 mars, 2011 
Au 1393, Rue du pasteur Sana Compaoré où se trouve le domicile du maire de la commune de Ouagadougou Simon Compaoré, les curieux affluent. Des barrières et un dispositif de sécurité empêchent la foule de passer. A notre arrivée, nous croisons le ministre Salifou Sawadogo de l’Environnement et du Développement durable quittant les lieux, mine fermée, accompagné de Casimir Marin Ilboudo, le maire de l’arrondissement de Baskuy. «La famille a demandé de ne laisser personne entrer», nous répond l’un des éléments de la sécurité, posté sur les lieux.
Les portes de la villa sont fermées, mais sur les murs et les vitres, les impacts des balles sont visibles. «La maison a été visitée. On a eu vraiment de la chance, sinon la situation aurait pu être plus catastrophique», nous confie un homme que nous avons abordé, qui était visiblement au parfum des choses, mais qui ne voulait pas en dire plus. Devant notre insistance, il nous assure «qu’il (le maire, NDLR) se tordait de douleur» et que «ça va». Le maire a-t-il été blessé par balles et hospitalisé comme l’affirme la rumeur en ville? «J’ai appris au départ qu’il était à l’infirmerie de la présidence, mais actuellement, je ne sais pas où il est. Mais je peux vous dire que c’est comme ce que vous avez appris en ville», rétorque l’homme, avant de mettre fin à l’entretien. Une officier de l'armée, contacté par Fasozine.com, a confirmé l’autre rumeur selon laquelle le domicile du chef d’Etat major général des armées, le général Dominique Djendéré, a également reçu la visite des militaires en colère qui l’ont pillé et incendié.
En rappel, dans la nuit du 22 à 23 mars 2011 à Ouagadougou, des militaires ont manifesté à Ouagadougou pour exiger la libération de cinq des leurs condamnés par la justice dans une affaire de mœurs. Suite à leur manifestation -au cours de laquelle les soldats ont tiré des coups de feu en l’air-, ils ont obtenu gain de cause. Emboîtant le pas à leurs frères d’armes de Ouagadougou, les militaires de Fada N'gourma ont également libéré un de leurs collègues condamné pour viol. Dans la nuit du 29 au 30 mars, d’autres manifestations similaires ont eu lieu à Gaoua dans le sud est du Burkina Faso, et a Ouagadougou, où les militaires ont encore tiré des coups de feu en l’air.

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