par Berry Muekatone, lundi 11 avril 2011
Moi qui me forçait à croire en la liberté de l’homme noir, à ma liberté, à la fin du colonialisme, à l’émancipation, etc.… Me revoilà rappeler à la triste réalité de mon sort avec les évènements de la Côte-D’Ivoire. Hier encore je souriais des tripatouilles au Gabon, du Burkina, du Togo et des dictateurs africains …
Fils et petit fils du colonisé mais arrière, arrière petit-aïeul de l’homme libre, de l’homme premier africain, de l’homme noir. Nous sommes condamnés à entretenir l’espoir de la liberté, la vraie liberté de l’homme noir. Si nos aïeux ont brisé les chaînes qui entravaient leurs corps, si nos parents et grands-parents ont eu l’illusion des indépendances, nous avons toujours des chaînes dans nos têtes et c’est un combat beaucoup plus difficile, mais l’espoir est là, l’homme noir n’est pas sur la terre pour servir de faire valoir et d’esclave aux autres.
Que nos dirigeants puissent se lever pendant qu’il est encore temps, il n’est pas trop tard, réagissons. Ils ne sont pas plus intelligents que nous, nous pouvons y arriver. Les Asiatiques l’ont fait, pourquoi pas nous. Nous avons les mêmes capacités et aujourd’hui les mêmes compétences qu’eux, utilisons-les !
Le néocolonianisme est une réalité d’hier et d’aujourd’hui. Ils nous faut combien d’années et combien de morts pour réagir et ainsi s’apercevoir de la triste réalité du mépris des autres envers l’homme noir. La démocratie est un luxe pour les Africains comme disait l’autre voleur de la république. Ne lui donnons pas raison, transcendons--nous, inventons d’autres mécanismes pour un système politique innovant et cohérent pour nos pays. Toutes les guerres en Afrique post indépendances sont l’œuvre des occidentaux, ils n’ont jamais voulu ni accepter que l’homme noir prenne son destin et sa destiné en mains. Ils ont inventé le néocolonialisme, l’esclavage moderne, mais ils n’ont pas changé leurs méthodes, toujours un CAPITA pour diriger à leur place, tuer à leur place, emprisonner, torturer, etc.… Pendant ce temps, ils se servent allégrement comme au bon vieux temps de l’esclavage, rien n’a changé… La pauvreté, la misère, l’humiliation, les génocides, c’est pour l’homme noir.
Je suis noir, mais pas spécialement fier aujourd’hui où l’humiliation, l’opprobre est en moi. L’homme noir, pourquoi m’a-tu abandonné ! J’ai honte et je suis en colère contre toi, l’homme noir ! Aidez-moi, aidons-nous ! Au secours ! Je suis perdu, moi l’homme noir !
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