mardi 24 mai 2011

Burkina Faso : encore des coups de feu à Ouaga



Parade militaire à Ouagaugou (DR illustration)
(AfriSCOOP) — Des témoins ont affirmé avoir entendu des coups de feu dans la nuit de lundi, provenant de l’intérieur du camp de la Garde républicaine situé en plein cœur de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Selon des sources jointes par AfriScoop dans la nuit de lundi à mardi, des militaires ont tiré en l’air et barré la route qui mène vers le camp de la Garde républicaine au centre-ville de Ouagadougou. Les mutins demanderaient le départ de leur chef et l’amélioration des conditions de vie et de travail dont le paiement de "la prime des honneurs" que perçoivent leurs camarades de la Garde présidentielle.
Ces troubles surviennent quelques semaines après la mutinerie des Crs (Compagnie républicaine de sécurité, police) dans plusieurs garnisons du pays.
Par ailleurs, des milliers d’étudiants ont manifesté lundi à Ouagadougou en solidarité avec les enseignants en grève depuis la semaine dernière pour appuyer des revendications salariales. Les protestataires ont brisé les vitres et mis à sac des bureaux du ministère de l’Éducation. Le même jour à Bobo-Dioulassou, des enseignants du secondaire, du supérieur et de la recherche ont observé un sit-in dans le but d’amener les autorités à satisfaire leur plate-forme revendicative.
Depuis janvier 2011, le régime de Blaise Compoaré fait face à des manifestations estudiantines et des mutineries dans plusieurs villes du pays occasionnant au moins six morts et 45 personnes blessées par balles. La plus importante est intervenue dans la nuit du 14 au 15 avril dernier au sein du Régiment de la sécurité présidentielle. Fin avril, M. Compoaré a procédé à la nomination d’un nouveau gouvernement dont il assume la fonction de ministre de la défense.
Arrivé au pouvoir il y a 24 ans à la faveur d’un coup d’État contre son ancien compagnon d’armes Thomas Sankara, Blaise Compaoré s’est fait réélire quatre fois avec plus de 80% des voix dans des scrutins contestés par ses opposants qui exigent son départ.

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