Vendredi, 20 Mai 2011
Si vous posez une question à un étranger ou tout simplement à quelqu'un venant d'un long voyage de savoir ce qui a attiré son attention à son arrivée à Kinshasa, il y a 90% de chance qu'il parle de la poussière, de la saleté et des bruits. Voilà les maîtres-mots qui caractérisent aujourd'hui la capitale congolaise, jadis appelée «Kin-la-belle».
Kinshasa, l'une des plus grandes métropoles d'Afrique, qui faisait le fierté des Congolais, n'a peut-être pas été qualifiée à tort de la ville la plus sale au monde” dans la célèbre émission «Questions pour un champion».Tous les éléments faisant partie de son décor actuel poussent à le croire.
La poussière est quasi permanente clans l'atmosphère, si elle ne devient pas carrément l'air que les Kinois respirent à chaque seconde. Le sol de la capitale congolaise naturellement ensablé ne cesse de faire ses preuves surtout depuis qu'il est «agressé» par les différents chantiers routiers et immobiliers qui l'envahissent. L'on se demande dès lors ce à quoi aura droit la population à l'arrivée de la saison sèche annoncée le 28 mai prochain par la METELSAT, sachant que, comme le dit si bien son nom, elle est porteuse de poussière suite à l'interruption des pluies, ainsi qu'à des allergènes de diverses natures telles que le pollen des fleurs. Ce qui pourrait expliquer le taux élevé de maladies respiratoires et pulmonaires comme la bronchite, l'asthme, la tuberculose, la tou et la grippe qui semblent s'être érigées en épidémies quasi permanentes.
A côté de la poussière, l'on trouve en bonne place la saleté parmi les maux qui gangrènent l'environnement de Kinshasa. Les immondices font partie du décor quotidien des 24 communes de la place. Artères et lieux publics, espaces verts, rigoles, rien n'est épargné par ce fléau. Malgré la multiplication de structures et d'opérations d'assainissement, la ville de Kinshasa souffre d'un déficit de décharges et poubelles publiques, mais aussi de services d'hygiène suffisamment équipés pour évacuer les déchets ménagers, médicaux, chimiques et autres. Chacun est, de ce fait, obligé d'utiliser ses propres moyens pour se débarrasser des immondices. Ce qui n'est pas toujours évident. Comme qui dirait, à chacun son métier ! Cette autoprise en charge est d'ailleurs à la base d'habitudes scandaleuses ayant élu domicile à Kinshasa, allusion faite à l'évacuation des fosses septiques qui se fait désormais au vu et au su de tout le monde. Certains individus se permettent, en effet, de déverser leur contenu dans les caniveaux polluant ainsi délibérément l'environnement et ce, sans être inquiétés, le moins du monde, par les autorités locales. De quoi narguer l'autorité de l'Etat ! Ainsi, les immondices sont accompagnées fidèlement par les odeurs nauséabondes provenant des installations hygiéniques inappropriées dont se contentent les Kinois au quotidien, ainsi que toutes les eaux usées et polluées qui poser)t problème depuis des années à cause de l'engorgement des égouts laissés par les colonisateurs. Inutile de rappeler que tout cela est à la base de maladies diverses, des plus bénignes aux mortelles dont certaines jadis enrayées connaissent une résurgence et sont souvent la cause de la mortalité infantile. Cet état des choses étant accentué par les coutumes rétrogrades qui minent la société kinoise, parmi lesquelles le manque d'hygiène, un exorcisme mental s'avère impérieux pour un changement effectif des mentalités. “
La cerise sur le gâteau, c'est sans doute le bruit. La capitale congolaise passe pour être l'une des villes les plus bruyantes du monde. Les nuisances sonores sont au rendez-vous à toutes les heures de la journée sans parler des tapages nocturnes dont certains coins de la capitale font les frais. Les églises et les débits de boissons qui se disputent désormais le gros des périmètres fonciers sont classés parmi les gros fournisseurs de bruits et même les établissements scolaires, les couvents et les hôpitaux ne sont pas à l'abri de ces agressions.
Poussière, saleté et bruit: voilé peut-être par où il faudrait commencer et de manière efficace, pour redonner l'éclat à «Kin la belle». Il est plus que temps de réagir pour bouter ce trio infernal hors des limites kinoises et cela ne se fera pas par de vains discours.
Gaëlle Kibungu
Si vous posez une question à un étranger ou tout simplement à quelqu'un venant d'un long voyage de savoir ce qui a attiré son attention à son arrivée à Kinshasa, il y a 90% de chance qu'il parle de la poussière, de la saleté et des bruits. Voilà les maîtres-mots qui caractérisent aujourd'hui la capitale congolaise, jadis appelée «Kin-la-belle».
Kinshasa, l'une des plus grandes métropoles d'Afrique, qui faisait le fierté des Congolais, n'a peut-être pas été qualifiée à tort de la ville la plus sale au monde” dans la célèbre émission «Questions pour un champion».Tous les éléments faisant partie de son décor actuel poussent à le croire.
La poussière est quasi permanente clans l'atmosphère, si elle ne devient pas carrément l'air que les Kinois respirent à chaque seconde. Le sol de la capitale congolaise naturellement ensablé ne cesse de faire ses preuves surtout depuis qu'il est «agressé» par les différents chantiers routiers et immobiliers qui l'envahissent. L'on se demande dès lors ce à quoi aura droit la population à l'arrivée de la saison sèche annoncée le 28 mai prochain par la METELSAT, sachant que, comme le dit si bien son nom, elle est porteuse de poussière suite à l'interruption des pluies, ainsi qu'à des allergènes de diverses natures telles que le pollen des fleurs. Ce qui pourrait expliquer le taux élevé de maladies respiratoires et pulmonaires comme la bronchite, l'asthme, la tuberculose, la tou et la grippe qui semblent s'être érigées en épidémies quasi permanentes.
A côté de la poussière, l'on trouve en bonne place la saleté parmi les maux qui gangrènent l'environnement de Kinshasa. Les immondices font partie du décor quotidien des 24 communes de la place. Artères et lieux publics, espaces verts, rigoles, rien n'est épargné par ce fléau. Malgré la multiplication de structures et d'opérations d'assainissement, la ville de Kinshasa souffre d'un déficit de décharges et poubelles publiques, mais aussi de services d'hygiène suffisamment équipés pour évacuer les déchets ménagers, médicaux, chimiques et autres. Chacun est, de ce fait, obligé d'utiliser ses propres moyens pour se débarrasser des immondices. Ce qui n'est pas toujours évident. Comme qui dirait, à chacun son métier ! Cette autoprise en charge est d'ailleurs à la base d'habitudes scandaleuses ayant élu domicile à Kinshasa, allusion faite à l'évacuation des fosses septiques qui se fait désormais au vu et au su de tout le monde. Certains individus se permettent, en effet, de déverser leur contenu dans les caniveaux polluant ainsi délibérément l'environnement et ce, sans être inquiétés, le moins du monde, par les autorités locales. De quoi narguer l'autorité de l'Etat ! Ainsi, les immondices sont accompagnées fidèlement par les odeurs nauséabondes provenant des installations hygiéniques inappropriées dont se contentent les Kinois au quotidien, ainsi que toutes les eaux usées et polluées qui poser)t problème depuis des années à cause de l'engorgement des égouts laissés par les colonisateurs. Inutile de rappeler que tout cela est à la base de maladies diverses, des plus bénignes aux mortelles dont certaines jadis enrayées connaissent une résurgence et sont souvent la cause de la mortalité infantile. Cet état des choses étant accentué par les coutumes rétrogrades qui minent la société kinoise, parmi lesquelles le manque d'hygiène, un exorcisme mental s'avère impérieux pour un changement effectif des mentalités. “
La cerise sur le gâteau, c'est sans doute le bruit. La capitale congolaise passe pour être l'une des villes les plus bruyantes du monde. Les nuisances sonores sont au rendez-vous à toutes les heures de la journée sans parler des tapages nocturnes dont certains coins de la capitale font les frais. Les églises et les débits de boissons qui se disputent désormais le gros des périmètres fonciers sont classés parmi les gros fournisseurs de bruits et même les établissements scolaires, les couvents et les hôpitaux ne sont pas à l'abri de ces agressions.
Poussière, saleté et bruit: voilé peut-être par où il faudrait commencer et de manière efficace, pour redonner l'éclat à «Kin la belle». Il est plus que temps de réagir pour bouter ce trio infernal hors des limites kinoises et cela ne se fera pas par de vains discours.
Gaëlle Kibungu
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