vendredi 20 mai 2011

LE PR. GBAGBO BIEN TRAITÉ?- SÉNATEUR INHOFE « CE N’EST PAS VRAI »


C’est à une véritable passe d’armes que se sont livrés jeudi au Sénat, les autorités américaines sur les conditions d’incarcération du Président Gbagbo, capturé le 11 avril dernier par les forces françaises Licorne.
C’était lors de l’audition de la Commission des Affaires étrangères du Sénat américain sur les événements en Côte d’Ivoire ayant abouti au coup d’Etat contre le Président Gbagbo, et sa déportation dans des conditions inhumaines à Korhogo, au Nord du pays.
William Fitzgerald, porte-parole du département d’Etat et proche de Ouattara, qui affirmait que Laurent Gbagbo était "en bonne santé et bien traité" a vite été démenti par le Sénateur Inhofe.
"Il est en bonne santé et bien traité", a dit M. Firzgerald devant la commission des Affaires étrangères du Sénat.
Il n’en fallait pas plus pour que le Sénateur républicain James Inhofe sorte de ses gongs. "Ce n`est pas vrai", a-t-il dit avant de montrer des photos du couple Gbagbo après leur arrestation. "Regardez cette photo, il a été frappé sur le côté du visage", a-t-il dit en montrant une photo de Laurent Gbagbo. Montrant ensuite une photo de Mme Gbagbo entourée de soldats du président Ouattara la tenant comme un trophée, il a lancé: "faites preuve d`imagination, vous savez ce qui s`est passé".
La vidéo ci-dessous vous retrace l'ambiance de cette audition, hier au sénat américain.


L’un des points de convergence au cours de cette audition était que les Etats-Unis veilleraient à ce que les violations des droits de l`homme soient punies des deux côtés. Autrement dit, les massacres et épurations ethniques des FRCI d’Alassane Ouattara seraient passés au crible.
« Nous allons faire en sorte que cette promesse soit tenue et nous assurer qu`il n`y aura pas d`impunité", a affirmé M. Fitzgerald.
L’insécurité a également été au cœur des auditions de la Commission sénatoriale. En effet M. Fitzgerald a déploré l`insécurité qui continuait de sévir en Côte d`Ivoire malgré la fin des hostilités après le kidnapping de Laurent Gbagbo et de son épouse le 11 avril.
Il a ajouté que les auteurs de violation des droits de l`homme devraient être traduits en justice.
Didier Gossiho
Correspondant permanent aux USA.

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