Publié par Direct.cd, le 14 mars 2012 
Le chanteur Christophe Maé y sera notamment présent.
Il faut s’imaginer une grande demeure familiale, où vivaient plusieurs dizaines de personnes, quelque part au sud de la ville-province de Kinshasa. C’est là, dans la commune de Makala, lorsque le pays s’appelait encore le Zaïre, que Ricky Mavuba, le père de Rio, également footballeur, a grandi, entouré des siens. « Il y avait mes oncles, mes tantes, mes cousins, beaucoup de monde en fait », explique Rio Mavuba.
Cette maison est devenue le coeur d’un projet qui trottait dans la tête du footballeur depuis bien longtemps. « Je voulais établir un lien avec le pays de mes origines, sourit le capitaine lillois. Au début, je voulais créer une école de foot évidemment mais je ne voulais pas limiter l’entrée aux garçons.
J’ai fait en sorte que chaque membre de ma famille ait sa propre maison, ce qui était déjà mieux pour eux. Et puis on a donc ouvert un orphelinat pour venir en aide à ces enfants sans parents ».
Agrandir l’orphelinat
Les siens, Rio les a perdus trop tôt : il avait deux ans quand sa mère biologique est décédée, douze lorsque son père est mort. « Je ne me considère pas comme un orphelin pour autant parce qu’à l’époque, on pratiquait la polygamie et que j’ai été élevé par ma maman adoptive, explique-t-il. Mais la situation de ces gamins me touche ».
C’est en 2009 que le joueur lillois se lance avec son entourage pour créer cet espace, qui accueille aujourd’hui une trentaine d’enfants : « Ils ont accès aux soins médicaux car il y a beaucoup de maladies là-bas malheureusement, à l’eau potable, même si ça peut paraître surréaliste pour nous, et aux loisirs ».
Jusqu’à l’année dernière, et même si Rio Mavuba ne le dira pas, le projet, qui demande environ 40 000 E par an pour le fonctionnement complet (hébergement, études, loisirs), était entièrement financé par les fonds propres du footballeur.
Depuis, deux événements ont été organisés (à Bordeaux l’été dernier et à Lille en décembre) et des partenaires ont rejoint l’association, qui possède aussi son site Internet.
« Les bâtiments sont vieillissants et il va falloir agrandir un peu parce qu’on a beaucoup de demandes, souligne le capitaine du LOSC. C’est difficile de refuser des enfants…
La « sélection » se fait sur place mais on aimerait pouvoir accueillir tout le monde, ce qui n’est pas possible aujourd’hui malheureusement ».
Pour relever ce défi, Rio Mavuba organise une soirée au Zénith de Lille le 26 mars prochain. « Une nuit à Makala », qui verra de nombreux artistes se produire (et qui interviennent à titre gratuit, est-il besoin de préciser ?), espère attirer près de 5 000 personnes.
Au programme : Christophe Maé, Amel Bent, Soprano, Kamini, Inna Modja entre autres mais aussi des surprises de taille (dont un chanteur qui a fait hurler des générations complètes de femmes) et toute l’équipe du LOSC.
Avec, en guest-star, un certain Adil Rami, qui animera la soirée aux côtés de Karine Ferri. « Adil, c’est un ami proche et c’est un beau geste qu’il fait en venant de Valence parce que son calendrier est surchargé, sourit Mavuba. Ce sera une super soirée, détendue, on va bien rigoler ».
Voilà qui promet. « Ce sera avant tout un vrai spectacle d’au moins trois heures avec des artistes excellents », souffle Guy Marseguerra, gérant de Vérone Productions. Un rendez-vous immanquable, forcément.w Au Zénith de Lille le lundi 26 mars. Tarifs : 25 et 30 E. www.lesorphelinsdemakala.org
Rio Antonio Mavuba, né le 8 mars 1984 en mer sur un bateau d’immigrants entre l’Angola et la France2, est un footballeur français qui évolue au poste de milieu de terrain au Lille OSC.
Réfugié en France et apatride jusqu’à l’âge de 20 ans, Rio Mavuba accède officiellement à la nationalité française en 2005. Sa mère, Thérèse Mavuba, est angolaise. Son père, Ricky Mavuba, était milieu défensif international zaïrois et a participé à la Coupe du monde 1974 en Allemagne.
En 2004, il participe à un rassemblement avec l’équipe nationale de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), le pays de son père. Peu après, il préfère intégrer l’équipe de France espoirs et en devient le capitaine dès le Tournoi de Toulon en juin 2004 jusqu’à la demi-finale de l’Euro espoirs 2006.
Élu meilleur joueur de ce Tournoi de Toulon, il est ensuite appelé pour la première fois en équipe de France A par Raymond Domenech, dont c’est également le premier match en tant que sélectionneur, lors de la rencontre amicale face à la Bosnie-Herzégovine disputée le 18 août 2004.
En octobre, il obtient sa seconde sélection lors d’un match de qualification pour la Coupe du monde 2006 face à l’Irlande.
Le 20 mars 2008, son nom est sur la liste des vingt-neuf joueurs convoqués par Domenech pour affronter la sélection malienne et l’Angleterre5 mais n’entre pas en jeu. Sa dernière sélection remonte au 28 mars 2007 lors du match amical face à l’Autriche (victoire 1-0).
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