22/06/2012 Par Pierre Boisselet, avec Vincent Duhem
James Kabarebe serait accusé par des experts de l'ONU de soutenir le M23. © Cedeon/AFP
Le groupe d’experts de l’ONU sur la RDC affirme avoir des preuves que trois des plus hauts gradés rwandais soutiennent la mutinerie congolaise du M23, a rapporté l’agence Reuters. Celle-ci affirme avoir eu accès à des notes prises lors d’une présentation orale le 13 juin, mais ne donne pas plus de précision.
Les accusations sont graves, et les éléments de preuves matérielles manquent. Selon l’agence de presse britannique Reuters, le groupe d’experts de l’ONU sur la RDC affirme disposer de preuves du soutien de trois des plus hauts responsables rwandais de la Défense à la mutinerie congolaise du M23, qui opère dans le Nord-Kivu, province frontalière du Rwanda.
Les noms du ministre de la Défense, James Kabarebe, de son directeur de cabinet, Charles Kayonga et du conseiller militaire du président Paul Kagamé, Jacques Nziza, sont cités. James Kabarebe est « en contact permanent avec le M23 », auraient affirmé les experts, qui accusent l’armée rwandaise d’avoir pénétré en territoire congolais pour renforcer les positions des rebelles, d’avoir apporté un soutien logistique à ces derniers et d’avoir assuré à leur leader présumé, Bosco Ntaganda, un passage sûr au Rwanda.
Ces accusations auraient été formulées oralement par le groupe d’experts pour la RDC devant le comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU à New-York, le 13 juin. Le bureau de Reuters à Dakar, qui les rapporte, s’appuie sur des « notes », prises lors de cette réunion par un diplomate. Mais aucun rapport écrit n’a été communiqué pour l’instant et aucune précision n’a été donnée sur les preuves dont le groupe d’experts dit disposer.
Ce dernier, composé de six personnes (pour l’essentiel des chercheurs et journalistes) doit communiquer son rapport écrit au comité des sanctions de l’ONU dans les prochains jours, avant qu’il ne soit publié. Et pour l'heure, aucun responsable rwandais n'a souhaité réagir à ces allégations.
Tensions croissantes
Le Rwanda a déjà été accusé par la Monusco et l’ONG Human Rights Watch de soutenir la mutinerie du M23, mais a démenti à plusieurs reprises. La mutinerie avait débuté avec les velléités d’arrestation par Kinshasa de Bosco Ntanganda, jusque-là général de l’armée congolaise, ancien membre de l’armée rwandaise, ancien leader de l’ex-rébellion du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), et faisant l’objet d’un mandat de la Cour pénale internationale (CPI).
Ce nouvel épisode intervient alors que les relations entre le Rwanda et la RDC se tendent : le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, qui entretenait jusque-là des contacts très suivis avec son homologue rwandaise, Louise Mushikiwabo, a évoqué une possible « rupture de la paix entre [les] deux pays » mercredi.
Pendant ce temps, sur le terrain, la mutinerie semble se renforcer : elle a annoncé jeudi le ralliement de sept officiers de l’armée congolaise et 166 hommes.
James Kabarebe serait accusé par des experts de l'ONU de soutenir le M23. © Cedeon/AFP
Le groupe d’experts de l’ONU sur la RDC affirme avoir des preuves que trois des plus hauts gradés rwandais soutiennent la mutinerie congolaise du M23, a rapporté l’agence Reuters. Celle-ci affirme avoir eu accès à des notes prises lors d’une présentation orale le 13 juin, mais ne donne pas plus de précision.
Les accusations sont graves, et les éléments de preuves matérielles manquent. Selon l’agence de presse britannique Reuters, le groupe d’experts de l’ONU sur la RDC affirme disposer de preuves du soutien de trois des plus hauts responsables rwandais de la Défense à la mutinerie congolaise du M23, qui opère dans le Nord-Kivu, province frontalière du Rwanda.
Les noms du ministre de la Défense, James Kabarebe, de son directeur de cabinet, Charles Kayonga et du conseiller militaire du président Paul Kagamé, Jacques Nziza, sont cités. James Kabarebe est « en contact permanent avec le M23 », auraient affirmé les experts, qui accusent l’armée rwandaise d’avoir pénétré en territoire congolais pour renforcer les positions des rebelles, d’avoir apporté un soutien logistique à ces derniers et d’avoir assuré à leur leader présumé, Bosco Ntaganda, un passage sûr au Rwanda.
Ces accusations auraient été formulées oralement par le groupe d’experts pour la RDC devant le comité des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU à New-York, le 13 juin. Le bureau de Reuters à Dakar, qui les rapporte, s’appuie sur des « notes », prises lors de cette réunion par un diplomate. Mais aucun rapport écrit n’a été communiqué pour l’instant et aucune précision n’a été donnée sur les preuves dont le groupe d’experts dit disposer.
Ce dernier, composé de six personnes (pour l’essentiel des chercheurs et journalistes) doit communiquer son rapport écrit au comité des sanctions de l’ONU dans les prochains jours, avant qu’il ne soit publié. Et pour l'heure, aucun responsable rwandais n'a souhaité réagir à ces allégations.
Tensions croissantes
Le Rwanda a déjà été accusé par la Monusco et l’ONG Human Rights Watch de soutenir la mutinerie du M23, mais a démenti à plusieurs reprises. La mutinerie avait débuté avec les velléités d’arrestation par Kinshasa de Bosco Ntanganda, jusque-là général de l’armée congolaise, ancien membre de l’armée rwandaise, ancien leader de l’ex-rébellion du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), et faisant l’objet d’un mandat de la Cour pénale internationale (CPI).
Ce nouvel épisode intervient alors que les relations entre le Rwanda et la RDC se tendent : le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, qui entretenait jusque-là des contacts très suivis avec son homologue rwandaise, Louise Mushikiwabo, a évoqué une possible « rupture de la paix entre [les] deux pays » mercredi.
Pendant ce temps, sur le terrain, la mutinerie semble se renforcer : elle a annoncé jeudi le ralliement de sept officiers de l’armée congolaise et 166 hommes.
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