Mardi 10/07/2012
L’opinion congolaise a suivi, avec le maximum d’attention, le communiqué sanctionnant la fin de la réunion du Conseil, Supérieur de la Défense présidée par le Chef de l’Etat le vendredi 06 juillet 2012, en rapport avec la situation sécuritaire du Nord-Kivu.
Si le commun de Congolais s’est réjoui de la décision portant radiation de 14 officiers du CNDP/M23 des rangs des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), il a toutefois déploré le signalement approximatif des concernés.
Selon les usages, lorsque des éléments en uniforme sont écartés définitivement des rangs de l’armée ou de la police, la hiérarchie militaire ou policière renseigne le public au sujet de leurs identités complètes (noms, postnoms, prénoms, grades, fonctions, unités numéros mécano, etc).
S’agissant de certains officiers du CNDP/M.23, l’on constate qu’ils s’appelleraient simplement colonel Douglas, colonel Saddam Ringo, colonel Ngabo alias «Zaïrois », colonel Ruzandiza alias «Makenga Sultani », etc. Au vu du pannel d’officiers supérieurs connus uniquement leurs noms d’emprunt ou leurs sobriquets au niveau d’une instance aussi sensible que le Conseil Supérieur de la Défense, les Congolais sont en droit de s’interroger sur les mécanismes de leur intégration au sein de l’armée nationale.
Les responsables chargés du « brassage » et du « mixage » des ex-combattants du CNDP n’avaient-ils pas cherché à connaître et vérifier leurs véritables identités, leurs villages, secteurs, territoires et provinces d’origine, les origines de leurs parents et grands-parents, leur cursus scolaire ou académique, leur nationalité?
Les observateurs pensent que les cas de trahison que l’on déplore aujourd’hui tirent leurs racines de cette négligence voire complaisance dans le traitement des dossiers, visiblement vides, des officiers et soldats issus du mouvement rebelle CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple).
Car si la hiérarchie militaire avait pris soin d’examiner à fond les dossiers - s’il en existait - de chaque ex-combattant candidat au « brassage » ou au « mixage » et en provenance de la rébellion de Laurent Nkunda, elle aurait su que Sultani Makenga ne s’appelait pas ainsi et que son véritable nom était Ruzandiza.
Elle aurait certainement découvert les véritables identités des colonels Saddam Ringo, Douglas, Ngabo « Zaïrois » et consorts. Si le sérieux avait été mis dans l’étude des dossiers, elle aurait su que Bosco Ntaganda, Sultani Makenga et compagnie, intégrés au sein des FARDC comme des citoyens congolais, étaient en réalité des sujets rwandais.
Entre 2009 et 2012, des officiers étrangers ont ainsi pu récolter tranquillement le maximum de renseignements sur notre dispositif de défense (effectifs des régions militaires, cartographie des bases militaires, stocks d’armes et munitions, stocks d’effets militaires) au Nord et Sud-Kivu, participé à plusieurs réunions provinciales de sécurité, piloter certains programmes de «brassage» et «mixage», conduire de fausses opérations de traque des FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), et d’autres groupes armés.
Les opérations de « brassage » et « mixage » tant vantées pour la formation d’une nouvelle armée nationale viennent de révéler leurs limites. On se rend compte aujourd’hui qu’il s’agissait d’initiatives néfastes pour la sécurité et la défense nationale. Nécessité de tout revisiter.
Le nettoyage des écuries militaires au Nord-Kivu décidées par le Conseil Supérieur de la Défense impose à la hiérarchie militaire un nouvel exercice celui de la revisitation de tous les dossiers d’officiers et soldats douteux venus des ex-mouvements rebelles bénéficiaires du soutien du Rwanda (AFDL, RCD, CNDP, M23, Maï Maï, etc).
Cela exige une longée dans les placards du « brassage » et du « mixage ». Le gouvernement congolais a du mal soutenir la guerre médiatique avec le Rwanda à cause notamment de la présence, au sein des FARDC, des militaires rwandais recrutés et intégrés comme citoyens congolais.
C’est très compliqué de soutenir la thèse d’une nouvelle agression rwandaise au Nord-Kivu dès lors que le général Bosco Ntaganda et le colonel Makenga continuent de multiplier de déclarations dans les médias périphériques en leur qualité d’officiers congolais ayant choisi la voie de la mutinerie.
Aujourd’hui qu’il est établi que la patrie a été trahie par certains de ses filles et fils, des comptes devraient être exigés de tous ceux qui étaient associés aux programmes « Amani », « Kimia », « Amani leo », « Armes contre vélos ou dollars », pour avoir fait entrer, en grand nombre, des loups dans la bergerie nationale.
Kimp
Le Phare
L’opinion congolaise a suivi, avec le maximum d’attention, le communiqué sanctionnant la fin de la réunion du Conseil, Supérieur de la Défense présidée par le Chef de l’Etat le vendredi 06 juillet 2012, en rapport avec la situation sécuritaire du Nord-Kivu.
Si le commun de Congolais s’est réjoui de la décision portant radiation de 14 officiers du CNDP/M23 des rangs des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo), il a toutefois déploré le signalement approximatif des concernés.
Selon les usages, lorsque des éléments en uniforme sont écartés définitivement des rangs de l’armée ou de la police, la hiérarchie militaire ou policière renseigne le public au sujet de leurs identités complètes (noms, postnoms, prénoms, grades, fonctions, unités numéros mécano, etc).
S’agissant de certains officiers du CNDP/M.23, l’on constate qu’ils s’appelleraient simplement colonel Douglas, colonel Saddam Ringo, colonel Ngabo alias «Zaïrois », colonel Ruzandiza alias «Makenga Sultani », etc. Au vu du pannel d’officiers supérieurs connus uniquement leurs noms d’emprunt ou leurs sobriquets au niveau d’une instance aussi sensible que le Conseil Supérieur de la Défense, les Congolais sont en droit de s’interroger sur les mécanismes de leur intégration au sein de l’armée nationale.
Les responsables chargés du « brassage » et du « mixage » des ex-combattants du CNDP n’avaient-ils pas cherché à connaître et vérifier leurs véritables identités, leurs villages, secteurs, territoires et provinces d’origine, les origines de leurs parents et grands-parents, leur cursus scolaire ou académique, leur nationalité?
Les observateurs pensent que les cas de trahison que l’on déplore aujourd’hui tirent leurs racines de cette négligence voire complaisance dans le traitement des dossiers, visiblement vides, des officiers et soldats issus du mouvement rebelle CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple).
Car si la hiérarchie militaire avait pris soin d’examiner à fond les dossiers - s’il en existait - de chaque ex-combattant candidat au « brassage » ou au « mixage » et en provenance de la rébellion de Laurent Nkunda, elle aurait su que Sultani Makenga ne s’appelait pas ainsi et que son véritable nom était Ruzandiza.
Elle aurait certainement découvert les véritables identités des colonels Saddam Ringo, Douglas, Ngabo « Zaïrois » et consorts. Si le sérieux avait été mis dans l’étude des dossiers, elle aurait su que Bosco Ntaganda, Sultani Makenga et compagnie, intégrés au sein des FARDC comme des citoyens congolais, étaient en réalité des sujets rwandais.
Entre 2009 et 2012, des officiers étrangers ont ainsi pu récolter tranquillement le maximum de renseignements sur notre dispositif de défense (effectifs des régions militaires, cartographie des bases militaires, stocks d’armes et munitions, stocks d’effets militaires) au Nord et Sud-Kivu, participé à plusieurs réunions provinciales de sécurité, piloter certains programmes de «brassage» et «mixage», conduire de fausses opérations de traque des FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), et d’autres groupes armés.
Les opérations de « brassage » et « mixage » tant vantées pour la formation d’une nouvelle armée nationale viennent de révéler leurs limites. On se rend compte aujourd’hui qu’il s’agissait d’initiatives néfastes pour la sécurité et la défense nationale. Nécessité de tout revisiter.
Le nettoyage des écuries militaires au Nord-Kivu décidées par le Conseil Supérieur de la Défense impose à la hiérarchie militaire un nouvel exercice celui de la revisitation de tous les dossiers d’officiers et soldats douteux venus des ex-mouvements rebelles bénéficiaires du soutien du Rwanda (AFDL, RCD, CNDP, M23, Maï Maï, etc).
Cela exige une longée dans les placards du « brassage » et du « mixage ». Le gouvernement congolais a du mal soutenir la guerre médiatique avec le Rwanda à cause notamment de la présence, au sein des FARDC, des militaires rwandais recrutés et intégrés comme citoyens congolais.
C’est très compliqué de soutenir la thèse d’une nouvelle agression rwandaise au Nord-Kivu dès lors que le général Bosco Ntaganda et le colonel Makenga continuent de multiplier de déclarations dans les médias périphériques en leur qualité d’officiers congolais ayant choisi la voie de la mutinerie.
Aujourd’hui qu’il est établi que la patrie a été trahie par certains de ses filles et fils, des comptes devraient être exigés de tous ceux qui étaient associés aux programmes « Amani », « Kimia », « Amani leo », « Armes contre vélos ou dollars », pour avoir fait entrer, en grand nombre, des loups dans la bergerie nationale.
Kimp
Le Phare
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire