lundi 6 août 2012

RDC: Nous sommes responsables des nos malheurs ...

Essayons d’imaginer les prescriptions du médecin, si la RDC consultait un docteur ?

Nom : RDC
Age : 52 ans

Votre problème ?

Je souffre des palpitations internes liées à des guerres ethniques, rebellions depuis mon enfance et actuellement ça s’est empiré.

Le médecin : Avez-vous déjà vu un médecin depuis que ç’a commencé ?

Oui en 1964, après les rebellions de Mulele, je suis allé au clinique universel des Nations Unies, le médecin m’avait prescrit, les élections libres et transparentes, malheureusement la piqûre était douloureuse, j’ pas pu continuer.

Il y a eu un arrêt cardiaque avec le coup d’Etat de 1965 et je suis entré dans un profond comma.

Les médecins m’on réanimé à Sun City, ils m’ont prescrit, de prendre la bonne gouvernance chaque jour, ajouté à cela les élections libres, démocratiques et transparentes chaque 5 ans.

L’avez-vous fait ?
J’ai essayé, mais l’élection de 2011, c’était trop amer, je n’ai pas pu la digérer.

Le médecin : Ok c’est ce qui explique les palpitations que vous avez actuellement ? Il faut respecter les prescriptions du médecin, allez voir l’infirmière, qu’elle vous donne un comprimé de dialogue, qu’elle vous fasse une perfusion de la vérité des urnes.

Rentrez à la maison, reprenez votre cure du processus électoral, en respectant les doses.

La faute, c’est Nous !

La faute c’ pas Kagame, encore moins les impérialistes. Nous sommes les responsables de nos propres malheurs. Ce n’est pas un blanc qui a capturé mon frère Nkontakité dans la brousse pour un verre de sel.

Ce n’est pas Baudouin qui a transféré Lumumba au Katanga. Ce n’est pas Clinton qui a tiré sur Mzee au Palais de Marbre, c’pas un soldat belge qui a poignardé la sœur Annuarite.

La guerre à l’Est, est voulue et fabriquée par une certaine classe politique pour des intérêts personnels et égoïstes. Le nœud du problème c’est le refus de la volonté commune.

A place du brassage, prévu à sun city, nous avons eu le mixage. Où est la cour constitutionnelle ? Est-ce nous avons eu des élections libres, crédibles en RDC.

Nous avons choisi de faire autrement, nous avons court-circuité les choses, voilà les dégâts.

Nous répétons toujours les mêmes erreurs. En 1964, Joseph Kasavubu n’a pas digéré la victoire de Moïse Tshombe (à l’époque Premier ministre) devenu populaire après ses victoires sur les guerres mulelelistes à l’Est et à Kwilu.

Il va jusque à révoquer le premier ministre qui avait une majorité absolue au Parlement et le soutien de la population.

Kasavubu va perdurer dans l’erreur en nommant Evariste Kimba, ancien ministre du sécessionniste Tshombe, Premier ministre dans l’idée de diviser et dresser certains députés contre le Président du CONACO.

La RDC était alors entrée dans une cacophonie, un désordre organisé, entretenu qui a permis à Joseph Mobutu de faire le coup d’état de novembre 1965.

L’analyse de cette crise de 1964 démontre à suffisance que la cause principale était le non respect de la volonté commune (la vérité des urnes).

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je pense que les élections chaotiques de 2011 sont à la base de tout ce que nous vivons aujourd’hui.

La solution, c’est de revenir aux fondamentaux, le consensus, la réconciliation nationale et l’acceptation de la volonté du peuple congolais issue des urnes.

Les tueries ne servent à rien, car le fils du tué cherchera toujours à tuer le tueur de son père.

Le pardon dans la verité et la conversion doit primer. La participation de tous dans la recherche de la pais, unité et développement de la RDC implique une conversion des acteurs politiques et sociaux.

Il est facile d’allumer le feu, mais pour l’éteindre !

Yves Kongolo

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