le 21 août 2012.
Le président mozambicain, Armando Guebuza, a été instruit de s’entretenir avec le régime de Kigali pour l’exhorter à mettre fin à son appui militaire aux rebelles du M23 opérant au Nord-Kivu.
Le chef de l’État congolais, Joseph Kabila, est rentré à Kinshasa le week-end dernier en provenance de Maputo, capitale du Mozambique, où il a pris part au sommet annuel de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), largement consacré à la situation au Madagascar.
Le moins qu’on puisse dire de la participation de la RDC à ces assises est qu’elle est parvenue à obtenir une énième condamnation du Rwanda par cette organisation sous-régionale.
La délégation congolaise en a profité pour exposer la problématique de la crise dans la partie est de son pays pour un meilleur décryptage de la situation. Déjà, lors de la réunion préliminaire interministérielle précédant le sommet des chefs d’État, la position de la RDC était connue.
Elle s’articulait essentiellement autour du retrait des troupes du M23 du territoire national et la condamnation du Rwanda. Là-dessus, les officiels congolais, conduits par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, ont obtenu gain de cause puisque les dirigeants de la SADC ont fermement condamné le Rwanda, mis directement en cause pour le fait qu’il appuie le mouvement rebelle en activité en RDC.
Pour les participants au sommet de Maputo, le Rwanda est responsable de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région par le biais de ses interférences, notamment en RDC.
De ce point de vue, le sommet a considéré le pays de Paul Kagame comme « une menace pour la paix et la stabilité » de la sous-région et, par conséquent, il lui a été enjoint de cesser immédiatement ses incursions armées en RDC via des groupes rebelles à l’instar du M23.
Pour ce faire, le président mozambicain, Armando Guebuza, a été mandaté par ses pairs de l’organisation sous-régionale« d’entreprendre une mission au Rwanda afin qu’il s’entretienne avec le gouvernement rwandais pour exhorter le Rwanda à mettre fin à son appui militaire aux rebelles armés en RDC, le soi-disant M23 ».
Les conclusions des assises sont venues se greffer à une série d’autres recommandations antérieures (notamment de l’ONU et de certaines capitales occidentales) condamnant le Rwanda d’appuyer en hommes, en armes et en munitions les rebelles du M23. Ce que Kigali a toujours nié.
Par ailleurs, il y a lieu de signaler que le document final ayant sanctionné la rencontre de Maputo ne fait pas allusion à l’éventuel envoi d’une « force neutre » dans la région, envisagée le 16 août par la Conférence internationale pour la région des Grands lacs.
Toutefois, d’aucuns s’interrogent déjà sur l’efficacité des recommandations prises à l’issue de ce sommet lorsqu’on sait que le Rwanda continue de faire fi à toutes les sanctions qui lui sont imposées.
Aux dernières nouvelles, des engins en provenance de Kigali traverseraient actuellement la frontière pour ravitailler les rebelles du M23 basés à Rutshuru. Entre-temps, l’on signale que ce mouvement vient de se doter d’un cabinet politique chargé d’assurer sa gestion quotidienne.
Alain Diasso
Direct!cd
Le président mozambicain, Armando Guebuza, a été instruit de s’entretenir avec le régime de Kigali pour l’exhorter à mettre fin à son appui militaire aux rebelles du M23 opérant au Nord-Kivu.
Le chef de l’État congolais, Joseph Kabila, est rentré à Kinshasa le week-end dernier en provenance de Maputo, capitale du Mozambique, où il a pris part au sommet annuel de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), largement consacré à la situation au Madagascar.
Le moins qu’on puisse dire de la participation de la RDC à ces assises est qu’elle est parvenue à obtenir une énième condamnation du Rwanda par cette organisation sous-régionale.
La délégation congolaise en a profité pour exposer la problématique de la crise dans la partie est de son pays pour un meilleur décryptage de la situation. Déjà, lors de la réunion préliminaire interministérielle précédant le sommet des chefs d’État, la position de la RDC était connue.
Elle s’articulait essentiellement autour du retrait des troupes du M23 du territoire national et la condamnation du Rwanda. Là-dessus, les officiels congolais, conduits par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, ont obtenu gain de cause puisque les dirigeants de la SADC ont fermement condamné le Rwanda, mis directement en cause pour le fait qu’il appuie le mouvement rebelle en activité en RDC.
Pour les participants au sommet de Maputo, le Rwanda est responsable de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région par le biais de ses interférences, notamment en RDC.
De ce point de vue, le sommet a considéré le pays de Paul Kagame comme « une menace pour la paix et la stabilité » de la sous-région et, par conséquent, il lui a été enjoint de cesser immédiatement ses incursions armées en RDC via des groupes rebelles à l’instar du M23.
Pour ce faire, le président mozambicain, Armando Guebuza, a été mandaté par ses pairs de l’organisation sous-régionale« d’entreprendre une mission au Rwanda afin qu’il s’entretienne avec le gouvernement rwandais pour exhorter le Rwanda à mettre fin à son appui militaire aux rebelles armés en RDC, le soi-disant M23 ».
Les conclusions des assises sont venues se greffer à une série d’autres recommandations antérieures (notamment de l’ONU et de certaines capitales occidentales) condamnant le Rwanda d’appuyer en hommes, en armes et en munitions les rebelles du M23. Ce que Kigali a toujours nié.
Par ailleurs, il y a lieu de signaler que le document final ayant sanctionné la rencontre de Maputo ne fait pas allusion à l’éventuel envoi d’une « force neutre » dans la région, envisagée le 16 août par la Conférence internationale pour la région des Grands lacs.
Toutefois, d’aucuns s’interrogent déjà sur l’efficacité des recommandations prises à l’issue de ce sommet lorsqu’on sait que le Rwanda continue de faire fi à toutes les sanctions qui lui sont imposées.
Aux dernières nouvelles, des engins en provenance de Kigali traverseraient actuellement la frontière pour ravitailler les rebelles du M23 basés à Rutshuru. Entre-temps, l’on signale que ce mouvement vient de se doter d’un cabinet politique chargé d’assurer sa gestion quotidienne.
Alain Diasso
Direct!cd
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