mardi 11 septembre 2012
Depuis début août, l’armée procède à l’enrôlement des jeunes âgés de 18 à 25 ans au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
A ce jour, au Nord-Kivu, le processus a déjà atteint 60% du chiffre escompté. Seulement, dans cette province, des « non originaires » sont exclus du centre de recrutement de l’armée. Qu’est-ce à dire ?
Le népotisme, on s’en souvient, avait phagocyté les Forces armées zaïroises (FAZ) sous le régime Mobutu. Et quand fut venu le moment de défendre le territoire national contre le feu de l’ennemi, les « kadogo » (petits soldats) de Laurent-Désiré Kabila n’en avaient fait qu’une bouchée en 1997.
Pourtant, cette armée avait des cadres bien formés dans de grandes académies militaires du monde, mais le tribalisme avait fini par décourager les meilleurs talents.
Vouloir commettre les mêmes erreurs aujourd’hui, en imposant le népotisme, le tribalisme et le régionalisme comme critères primordiaux dans l’enrôlement au sein des FARDC, replonge notre armée dans les tares du passé.
Au moment où tout le monde aspire à la mise en application de la réforme de notre système de sécurité, qui a intérêt à ce jour de voir l’armée congolaise rongée de l’intérieur par le virus de la division tribalo-ethnique ?
Le chef de la délégation des Forces armées de la RDC, chargé de cette opération, le Colonel Mwitcho wa Bateyi, a indiqué récemment que « le processus d’enrôlement des nouvelles recrues de l’armée au Nord-Kivu a atteint 60% du nombre estimé par l’armée au début de cette opération ».
C’est que révèle l’évaluation à mi parcourt dans cette province en proie aux affrontements entre la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23 et les FARDC.
Selon toute vraisemblance, le processus de recrutement connait plus d’engouement au Nord-Kivu que daqns toute autre province de la République. La délégation chargée du recrutement a affirmé qu’elle s’appuie aussi sur la contribution des leaders des communautés locales pour sensibiliser plus de jeunes.
Mêmes tares, mêmes erreurs
Seulement voilà. Une cinquantaine de jeunes récemment recrutés par les Forces armées de la RDC (FARDC) au Nord-Kivu ont été exclus des centres de recrutement parce qu’ils ne sont pas originaires de cette province.
Selon radiookapi.net, ces jeunes, qui crient à l’injustice, ont indiqué que le chargé du recrutement volontaire au sein des FARDC leur a demandé d’aller se faire recruter dans leurs provinces d’origine.
De son côté, le chargé de recrutement annonce que le cas de ces jeunes sera «étudié». En attendant, il y a des couacs qu’il faut réparer. Sinon, on commettra les mêmes erreurs que celles commises par le régime du Maréchal Mobutu qui avait réduit l’armée à une question tribale.
Il convient de rappeler que l’opération de recrutement concerne essentiellement des jeunes âgés de 18 à 25 ans. On se souvient. Lors de sa récente tournée dans l’Est du pays, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku avait déclaré que la session de septembre étant budgétaire, les députés allaient se battre afin que « de façon remarquable, de façon palpable, et sans atermoiement, le budget en faveur de l’armée congolaise soit conséquent ».
Le président de la chambre basse du Parlement avait aussi proposé même qu’il y ait « des coupes importantes en faveur de l’armée ».
Au lancement de l’opération en août dernier, l’ONG de défense des droits de l’Homme, la Voix des sans voix (VSV), avait plaidé pour un recrutement « responsable », demandant aux FARDC de s’assurer du niveau d’éducation de leurs recrues et de les former au respect des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire.
Quant à la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), elle s’est dit prête à appuyer les FARDC dans cette opération.
RICH NGAPI
Le Potentiel
Depuis début août, l’armée procède à l’enrôlement des jeunes âgés de 18 à 25 ans au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
A ce jour, au Nord-Kivu, le processus a déjà atteint 60% du chiffre escompté. Seulement, dans cette province, des « non originaires » sont exclus du centre de recrutement de l’armée. Qu’est-ce à dire ?
Le népotisme, on s’en souvient, avait phagocyté les Forces armées zaïroises (FAZ) sous le régime Mobutu. Et quand fut venu le moment de défendre le territoire national contre le feu de l’ennemi, les « kadogo » (petits soldats) de Laurent-Désiré Kabila n’en avaient fait qu’une bouchée en 1997.
Pourtant, cette armée avait des cadres bien formés dans de grandes académies militaires du monde, mais le tribalisme avait fini par décourager les meilleurs talents.
Vouloir commettre les mêmes erreurs aujourd’hui, en imposant le népotisme, le tribalisme et le régionalisme comme critères primordiaux dans l’enrôlement au sein des FARDC, replonge notre armée dans les tares du passé.
Au moment où tout le monde aspire à la mise en application de la réforme de notre système de sécurité, qui a intérêt à ce jour de voir l’armée congolaise rongée de l’intérieur par le virus de la division tribalo-ethnique ?
Le chef de la délégation des Forces armées de la RDC, chargé de cette opération, le Colonel Mwitcho wa Bateyi, a indiqué récemment que « le processus d’enrôlement des nouvelles recrues de l’armée au Nord-Kivu a atteint 60% du nombre estimé par l’armée au début de cette opération ».
C’est que révèle l’évaluation à mi parcourt dans cette province en proie aux affrontements entre la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23 et les FARDC.
Selon toute vraisemblance, le processus de recrutement connait plus d’engouement au Nord-Kivu que daqns toute autre province de la République. La délégation chargée du recrutement a affirmé qu’elle s’appuie aussi sur la contribution des leaders des communautés locales pour sensibiliser plus de jeunes.
Mêmes tares, mêmes erreurs
Seulement voilà. Une cinquantaine de jeunes récemment recrutés par les Forces armées de la RDC (FARDC) au Nord-Kivu ont été exclus des centres de recrutement parce qu’ils ne sont pas originaires de cette province.
Selon radiookapi.net, ces jeunes, qui crient à l’injustice, ont indiqué que le chargé du recrutement volontaire au sein des FARDC leur a demandé d’aller se faire recruter dans leurs provinces d’origine.
De son côté, le chargé de recrutement annonce que le cas de ces jeunes sera «étudié». En attendant, il y a des couacs qu’il faut réparer. Sinon, on commettra les mêmes erreurs que celles commises par le régime du Maréchal Mobutu qui avait réduit l’armée à une question tribale.
Il convient de rappeler que l’opération de recrutement concerne essentiellement des jeunes âgés de 18 à 25 ans. On se souvient. Lors de sa récente tournée dans l’Est du pays, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku avait déclaré que la session de septembre étant budgétaire, les députés allaient se battre afin que « de façon remarquable, de façon palpable, et sans atermoiement, le budget en faveur de l’armée congolaise soit conséquent ».
Le président de la chambre basse du Parlement avait aussi proposé même qu’il y ait « des coupes importantes en faveur de l’armée ».
Au lancement de l’opération en août dernier, l’ONG de défense des droits de l’Homme, la Voix des sans voix (VSV), avait plaidé pour un recrutement « responsable », demandant aux FARDC de s’assurer du niveau d’éducation de leurs recrues et de les former au respect des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire.
Quant à la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), elle s’est dit prête à appuyer les FARDC dans cette opération.
RICH NGAPI
Le Potentiel
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