Le président français n’a pas caché sa réticence à se rendre à Kinshasa pour le sommet de la Francophonie. En mettant la pression sur le respect des Droits de l’Homme, François Hollande a bien failli faire capoter le sommet.
Kinshasa accueille le sommet de la Francophonie le 12 octobre prochain. Un sommet où la France pourrait ne pas être présente. En effet, François Hollande fait pression en matière de respect des Droits de l’Homme.
Pour lui, le pays possède un processus électoral frauduleux et ne respecte pas scrupuleusement les Droits de l’Homme. Dès lors, le président français ne garantit pas sa présence au sommet de la Francophonie.
Cette crise diplomatique entre la RDC et la France a été confirmée par le ministre congolais de l’Information à nos confrères de la RTBF. « Ce n’est un secret pour personne que nous étions fort excédés par cette campagne qui n’était plus très éloignée du chantage.
Nous avons enregistré d’un peu partout des critiques pas toujours justifiées. Et nous ne comprenions pas très bien ce que la façon dont nous nous organisions dans le pays avait à voir avec une conférence internationale », explique-t-il au micro de la chaîne publique.
Elio Di Rupo, lui, ne viendra pas. Mais pour la République Démocratique du Congo, « ce n’est pas un drame. » C’est Didier Reynders et Rudy Demotte qui représenteront la Belgique.
Une trentaine de chefs d’État et de gouvernement se retrouveront à Kinshasa, du 12 au 14 octobre prochains, pour le 14ème sommet de la Francophonie.
La capitale congolaise se prépare fébrilement à accueillir cet événement mondial, dont le président Joseph Kabila entend faire une vitrine pour son régime. Mais l’opposition est déterminée à tirer à elle la couverture médiatique.
Le gouvernement congolais a mis les petits plats dans les grands pour accueillir les quelque 3.000 délégués attendus au sommet. Plusieurs routes ont été refaites, notamment celle de l’aéroport et les principaux axes du centre-ville.
Les autorités ont aussi veillé à l’approvisionnement en eau et en électricité dans le centre-ville, deux commodités sur lesquelles les Kinois ne peuvent compter que par intermittence.
Le vieil opposant, qui se considère comme le véritable vainqueur de ce scrutin entaché de fraudes, a appelé ses partisans à manifester en marge de l’entretien.
Fin août, son parti avait dénoncé la participation de Hollande au sommet, l’accusant de « fermer les yeux sur la violation flagrante des principes de justice, d’équité et de démocratie ainsi que sur les irrégularités scandaleuses qui ont émaillé les élections ».
S’il a finalement décidé de se rendre à Kinshasa, le président français a eu à cœur de rencontrer l’opposition, un geste clair en direction du régime de Joseph Kabila.
Lesoir.be
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