Plus de 100 hommes constituant « 2 compagnies » des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont attaqué mardi 27 novembre « vers 5h00 du matin » l’armée rwandaise « sur les contreforts des volcans dans le département de Gisenyi (nord-ouest), frontalier de la RDC ».
« Les forces armées du Rwanda combattent des éléments FDLR qui ont attaqué dans les secteurs de Cyanzarwe et Bugeshui, dans le district de Rugavu.
Les éléments FDLR ont traversé la frontière depuis la RDC (pour entrer) au Rwanda », a déclaré à la presse française un porte-parole militaire rwandais.
« Au moment où nous parlons, certains (membres des FDLR) ont fui vers la RDC, d'autres à l'intérieur du territoire rwandais », a dit le général de brigade rwandais Joseph Nzabamwita.
Tensions à la frontière RDC-Rwanda
Le 19 novembre, le général de brigade rwandais Joseph Nzabamwita a accusé les Forces armées de la RD Congo (FARDC) d’avoir « délibérément bombardé le Rwanda ». Une information qu’a démentie aussitôt Kinshasa, qui n’a pas exclu l’éventualité d’« un tir accidentel isolé ».
« Les FARDC ont délibérément bombardé le Rwanda, en utilisant un tank T55 et des obus de mortiers, dans la zone de l'aéroport de Gisenyi, localité frontalière de Goma, aux portes de laquelle les rebelles congolais du M23 ont pris position ce week-end », a-t-il déclaré.
Il a jouté que les FARDC « ont aussi tiré en direction du Mont Rubavu, également dans la zone de Gisenyi », faisant « trois blessés parmi la population civile rwandaise ».
Annonçant qu’« une enquête est en cours », le porte-parole militaire des FARDC à Goma a récusé les affirmations de l’officier rwandais.
« Si cela a été fait, il n’y a pas eu d’ordre formel de la hiérarchie militaire. Si c’est un acte isolé, il n’engage qu’un individu.
Au contraire, les soldats congolais ont été visés à plusieurs reprises ces derniers jours par des tirs de mortiers venus du Rwanda, et plusieurs d’entre eux ont été blessés », a déclaré le colonel Olivier Hamuli.
Le Potentiel
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