La psychose d’une nouvelle attaque des rebelles du M23 ne fait que croître au sein de la population de la ville de Goma, en dépit des appels au calme des autorités locales et des assurances de la Monusco (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo) quant à sa capacité de riposte.
Les mouvements des troupes, armes et munitions de cette rébellion, déjà signalés tout au long de la semaine dernière, sont loin de s’arrêter.
Le chef-lieu du Nord-Kivu et ses environs, selon les informations livrées par plusieurs sources, officielles et indépendantes, est soumis à un décor qui atout l’air d’une manoeuvre sournoise d’encerclement de la part des troupes du général mutin Sultani Makenga, appuyées certainement par leurs alliés ougandais et rwandais, dont la présence à la frontière commune est constatée voici plusieurs jours.
Après l’assassinat, il y a une semaine, d’un officier de la police, une nouvelle alerte vient d’être donnée à Goma avec l’attaque, par des éléments armés, d’une fourgonnette de la BIAC qui transportait un fonds estimé à un million de dollars américains, emporté par les assaillants.
En croire les autorités civiles, policières et militaires de cette ville, pareil hold up ne peut qu’être l’oeuvre des infiltrés du M23, dont beaucoup n’ont jamais quitté le secteur, en dépit de l’ordre de retrait venu des chefs d’Etat et de gouvernement ayant siégé lors du dernier Sommet de la CIRGL (Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs), au mois de novembre dernier.
Monusco joue la carte de l’apaisement
Bien que les velléités de réactivation du front militaire par le M23 ne fassent plus l’ombre d’un doute, la Monusco s’emploie à jouer la carte de l’apaisement. Selon Hervé Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU (Organisation des Nations Unies), l’institution onusienne est prête à envoyer des renforts de casques bleus au Nord-Kivu pour faire face à une éventuelle offensive du M23 sur Goma et d’autres localités faisant partie de la « zone d’exclusion » circonscrite dans un rayon de 20 kilomètres.
Selon le même responsable onusien, les troupes de la Monusco ont augmenté le nombre des patrouilles diurnes et nocturnes, pédestres et aériennes, dans la ville de Goma comme dans sa périphérie, en vue de parer à toute surprise désagréable.
Apparemment, les casques bleus se sont positionnés en ordre de bataille, en fonction des menaces sécuritaires que le M23 fait peser sur le chef-lieu du Nord-Kivu et ses environs.
Les FARDC prêtes à relever le défi
Pendant que la Monusco se trouve pratiquement sur le pied de guerre, les FARDC, de leur côté, ne croisent pas les bras. A en croire le général Olenga, nouveau chef d’état-major de la Force terrestre, l’armée congolaise est prête à relever le défi de la défense de la patrie à Goma et sur d’autres fronts militaires du Nord-Kivu.
Dans son entendement, la bataille perdue le 20 novembre 2012 au chef-lieu de cette province appartient désormais au passé.
C’est la même lecture de la situation au sommet de l’Etat. Lors de son face à face avec la presse, le mardi 18 décembre 2012, le président de la République, Joseph Kabila, a martelé que les FARDC seraient au rendez vous dans l’hypothèse d’une nouvelle incursion du M23 dans la ville de Goma, prêtes à relever le défi de l’honneur de tout un peuple.
Bref, l’appel à la mobilisation et à la résistance du peuple congolais et, de son armée contre la rébellion est lancé.
Kimp
Direct!cd
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