vendredi 4 janvier 2013
La mort de plus de 6 millions de Congolais depuis 1998 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a amené la diaspora congolaise en Europe à lancer vendredi 4 janvier un appel à penser au génocide à chaque sonnerie d’un GSM.
« Chaque fois que vous utilisez votre GSM, chaque fois que vous entendez la sonnerie d’un GSM, pensez à ces personnes qui sont violées, qui sont tuées, qui meurent chaque jour afin qu’un GSM soit fabriqué, afin que vous ayez un GSM. Faites quelque chose pour stopper ce génocide », recommande Joël Bavwidi B. dans un message à lepotentielonline.com.
Et d’interroger. « Entendez-vous les cris et les pleurs des femmes violées et enterrées vivantes ? Non. Regardez votre GSM. Voyez-vous le sang qui coule de votre GSM? Non. Et si c’était votre fille, votre femme, votre sœur, votre cousine, votre mère, votre tante, votre nièce, votre grand-mère, votre amie, votre frère, votre père, votre grand-père, votre oncle, votre cousin, votre neveu, votre ami ? ».
« Normal, ces femmes sont mortes, tuées comme 6 millions de Congolais par ceux qui envahissent le Kivu, ceux qui les soutiennent, qui les financent, qui les arment pour contrôler, piller les minerais comme ceux utilisés pour fabriquer votre GSM. Et le sang continue à couler dans le Kivu en RD Congo! Chaque jour quand vous vous réveillez, sachez qu’au moins 5 personnes ont été violées et/ou tuées dans le Kivu », répond-il.
« Restez 2 minutes silencieux quand vous téléphonez avec votre GSM. Leur sang est dans les composants électroniques de votre GSM, impossible de le séparer du minerai. La machine pour le faire n’existe pas encore.
N’attendez pas que vous entendiez les cris, les pleurs de votre fille, votre mère, votre femme, votre grand-mère, votre sœur, votre nièce, votre tante, votre amie, votre frère, votre père, votre grand-père, votre oncle, votre cousin, votre neveu, votre ami pour bouger, pour faire quelque chose. Ça sera trop tard pour lui et elle, ça sera un mort en plus ! », recommande encore Joël Bavwidi B.
Et si rien de concret n’est fait, la diaspora congolaise en Europe craint « la destruction, l’extermination systématique d’un peuple, d’une population entière afin d’installer aussi dans le Kivu en RD Congo des personnes venues d’ailleurs à travers des guerres, des massacres à grande échelle dans le Kivu ».
« Un drame se joue » au Kivu
De célèbres personnalités internationales (Abdou Diouf, Jacques Chirac, Robert Badinter, Valérie Trierweiler, Claude Lanzmann, Yamina Benguigui, Mohamed Ali) ont appelé dans une tribune publiée dans Le Monde la communauté internationale à agir au Kivu. « Connaissez-vous le Kivu ? Un drame s’y joue », se sont-ils émus.
Exhortant l’ONU à « remplir son mandat » en RDC où l’on compte « déjà des millions de morts et d’autres millions de vies dévastées », elles soutiennent que la communauté internationale est en mesure d’arrêter ce drame, en donnant l’ordre aux 17.000 soldats de la Monusco « de faire leur métier et de remplir leur mandat », là où ils « regardent et constatent ».
Pour l’heure, les troupes onusiennes « attendent une résolution du Conseil de sécurité qui leur permettrait d’agir ».
« L’horreur, ces derniers jours, a franchi un nouveau degré. Des escadrons, dont le groupe baptisé M23, font des incursions à Goma et sèment la terreur dans sa périphérie. Ils ravagent et ils tuent. Et ils violent. Ils violent par centaines de milliers les femmes et les enfants pour terroriser la population », déplorent ces personnalités.
Le conflit le plus meurtrier
Avec plus de six millions de victimes, le conflit en République démocratique du Congo (RDC) est le plus meurtrier depuis la Seconde guerre mondiale.
« Six millions de morts, c’est un chiffre inconcevable qui devrait alarmer la communauté internationale et l’inciter à améliorer la sécurité de la population civile au Congo. Les dix dernières années étaient une tragédie humaine sur toute la ligne, et malheureusement, la communauté internationale s’en est désintéressée », déplore Pierre Cibambo, un prêtre congolais travaillant pour Caritas.
« Les violences en RDC ont causé la mort de 5,4 millions de personnes entre 1998 et 2007 et continuent de faire 45.000 de victimes tous les mois. Aucun signe d’apaisement n’étant en vue, cela porterait le bilan total à environ 6,9 million de morts aujourd’hui », selon une étude publiée par International Rescue Committee en janvier 2008.
Angelo Mobateli
Le Potentiel
La mort de plus de 6 millions de Congolais depuis 1998 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a amené la diaspora congolaise en Europe à lancer vendredi 4 janvier un appel à penser au génocide à chaque sonnerie d’un GSM.
« Chaque fois que vous utilisez votre GSM, chaque fois que vous entendez la sonnerie d’un GSM, pensez à ces personnes qui sont violées, qui sont tuées, qui meurent chaque jour afin qu’un GSM soit fabriqué, afin que vous ayez un GSM. Faites quelque chose pour stopper ce génocide », recommande Joël Bavwidi B. dans un message à lepotentielonline.com.
Et d’interroger. « Entendez-vous les cris et les pleurs des femmes violées et enterrées vivantes ? Non. Regardez votre GSM. Voyez-vous le sang qui coule de votre GSM? Non. Et si c’était votre fille, votre femme, votre sœur, votre cousine, votre mère, votre tante, votre nièce, votre grand-mère, votre amie, votre frère, votre père, votre grand-père, votre oncle, votre cousin, votre neveu, votre ami ? ».
« Normal, ces femmes sont mortes, tuées comme 6 millions de Congolais par ceux qui envahissent le Kivu, ceux qui les soutiennent, qui les financent, qui les arment pour contrôler, piller les minerais comme ceux utilisés pour fabriquer votre GSM. Et le sang continue à couler dans le Kivu en RD Congo! Chaque jour quand vous vous réveillez, sachez qu’au moins 5 personnes ont été violées et/ou tuées dans le Kivu », répond-il.
« Restez 2 minutes silencieux quand vous téléphonez avec votre GSM. Leur sang est dans les composants électroniques de votre GSM, impossible de le séparer du minerai. La machine pour le faire n’existe pas encore.
N’attendez pas que vous entendiez les cris, les pleurs de votre fille, votre mère, votre femme, votre grand-mère, votre sœur, votre nièce, votre tante, votre amie, votre frère, votre père, votre grand-père, votre oncle, votre cousin, votre neveu, votre ami pour bouger, pour faire quelque chose. Ça sera trop tard pour lui et elle, ça sera un mort en plus ! », recommande encore Joël Bavwidi B.
Et si rien de concret n’est fait, la diaspora congolaise en Europe craint « la destruction, l’extermination systématique d’un peuple, d’une population entière afin d’installer aussi dans le Kivu en RD Congo des personnes venues d’ailleurs à travers des guerres, des massacres à grande échelle dans le Kivu ».
« Un drame se joue » au Kivu
De célèbres personnalités internationales (Abdou Diouf, Jacques Chirac, Robert Badinter, Valérie Trierweiler, Claude Lanzmann, Yamina Benguigui, Mohamed Ali) ont appelé dans une tribune publiée dans Le Monde la communauté internationale à agir au Kivu. « Connaissez-vous le Kivu ? Un drame s’y joue », se sont-ils émus.
Exhortant l’ONU à « remplir son mandat » en RDC où l’on compte « déjà des millions de morts et d’autres millions de vies dévastées », elles soutiennent que la communauté internationale est en mesure d’arrêter ce drame, en donnant l’ordre aux 17.000 soldats de la Monusco « de faire leur métier et de remplir leur mandat », là où ils « regardent et constatent ».
Pour l’heure, les troupes onusiennes « attendent une résolution du Conseil de sécurité qui leur permettrait d’agir ».
« L’horreur, ces derniers jours, a franchi un nouveau degré. Des escadrons, dont le groupe baptisé M23, font des incursions à Goma et sèment la terreur dans sa périphérie. Ils ravagent et ils tuent. Et ils violent. Ils violent par centaines de milliers les femmes et les enfants pour terroriser la population », déplorent ces personnalités.
Le conflit le plus meurtrier
Avec plus de six millions de victimes, le conflit en République démocratique du Congo (RDC) est le plus meurtrier depuis la Seconde guerre mondiale.
« Six millions de morts, c’est un chiffre inconcevable qui devrait alarmer la communauté internationale et l’inciter à améliorer la sécurité de la population civile au Congo. Les dix dernières années étaient une tragédie humaine sur toute la ligne, et malheureusement, la communauté internationale s’en est désintéressée », déplore Pierre Cibambo, un prêtre congolais travaillant pour Caritas.
« Les violences en RDC ont causé la mort de 5,4 millions de personnes entre 1998 et 2007 et continuent de faire 45.000 de victimes tous les mois. Aucun signe d’apaisement n’étant en vue, cela porterait le bilan total à environ 6,9 million de morts aujourd’hui », selon une étude publiée par International Rescue Committee en janvier 2008.
Angelo Mobateli
Le Potentiel
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