C-change un projet multisectoriel portant sur la communication pour le changement social et des comportements en matière de santé a dressé un tableau sombre sur les conditions des enfants à Kinshasa.
35 pourcent des enfants de sept à quatorze sont engagés dans les travaux, sept pourcent des filles de moins de quinze ans sont mariées contre plus de soixante pourcent des jeunes filles de 6 à 17 ans violées. Le taux de mortalité infantile et infanto-génital atteint respectivement 60 et 91 pourcent.
Le C-change note également que seulement 39 pourcent des enfants achèvent l'école primaire bien que le taux de fréquentation est estimé à 90 pourcent. Voilà ce qui fait croire à C-change que l'existence des lois seules ne suffit pas pour améliorer les conditions des enfants en RDC.
Agés de moins de quinze ans seulement, les élèves du complexe scolaire Maman Diakese, une école privée agréée située à Binza-Delvaux dans la commune de Ngaliema; ont offert au public kinois une saynète très émouvante sur le massacre des enfants de Soweto en Afrique Sud.
Une manière pour ces juniors d'interpeller l'opinion publique tant nationale qu'internationale sur la protection des enfants considérés comme des êtres fragiles.
Cette saynète intitulée les enfants de Soweto qui a fait revivre les événements horribles qui se sont déroulés à Soweto le 16 juin 1976; a été jouée sur la place dite des évolués située à la Gombe, en présence des autorités politico-administratives de Kinshasa, des représentants de l'UNICEF et de C-change, de l'USAID ainsi que des nombreux enfants.
En effet, le gouvernement provincial de Kinshasa en collaboration avec C-change et l'agence américaine d'aide au développement (USAID) a organisé une journée très festive, le jeudi 20 juin 2013, à l'occasion de la journée internationale de l'enfant africain célébrée le 16 juin de chaque année.
Une journée célébrée au niveau provincial sous le thème "Enfant de la rue, enfant dans la rue : ta condition peut changer, l'espoir est permis ;sa condition doit changer, il faut une implication efficace de tous ".
Un thème évocateur qui traduit la volonté de l'exécutif provincial de mettre fin à ce phénomène des enfants de la rue qui ternit l'image de la capitale politique de la RDC de nature aussi à relancer et promouvoir la réintégration sociale de ces enfants en rupture familiale.
Pour lier l'utile à l'agréable, les organisateurs ont associé des élèves à cette journée festive dont ceux du complexe scolaire Maman Diakese et de l'Institut national des arts et spectacles (INAS). Des élèves qui ont démontré un talent artistique extraordinaire au regard de leur âge et qui ont galvanisé l'assistance.
Les premiers ont présenté une saynète qui retrace le parcours de la lutte des enfants de Soweto pour la reconnaissance de leurs droits par le pouvoir de l'époque. Une lutte qui avait été sanctionnée par le massacre de ces enfants parmi lesquels figurait Ngompane Sizulu le 16 juin 1976 sous le régime de l'apartheid.
C'est en mémoire de ces braves enfants de Soweto que l'Union Africaine avait institué la journée du 16 juin de chaque année comme journée de l'enfant africain.
En revanche, le gouvernement provincial de Kinshasa et nombre d'enfants ont honoré à leur tour la mémoire de ces enfants, héros tombés innocemment sous les balles le 16 juin 1976 à Soweto, une cité dominée par des noirs, en Afrique du Sud.
Pour établir un pont entre Kinshasa et Soweto, les élèves de l'INAS ont interprété des chansons sud-africaines puisées du répertoire zoulou.
La prestation des élèves de ces deux établissements d'enseignement a galvanisé l'assistance et à rappeler aux décideurs politiques congolais et des pays africain leur devoir d'assurer le bien-être et le mieux-être social des enfants.
Les conditions des enfants à Kinshasa est alarmante
Selon l'esprit des lois, la protection de l'enfant doit grandir dans un environnement de paix, d'amour, de bonheur et de compréhension. Mais la non application des dispositions de la constitution qui garantissent la protection de l'enfant en RDC étouffe cet idéal.
Par conséquent, plusieurs enfants sont exploités à des fins économiques et sexuels et sont engagés à des travaux pénibles.
Par ailleurs, C-change un projet multisectoriel portant sur la communication pour le changement social et des comportements en matière de santé a dressé un tableau sombre sur les conditions des enfants à Kinshasa. 35 pourcent des enfants de sept à quatorze sont engagés dans les travaux, sept pourcent des filles de moins de quinze ans sont mariées contre plus de soixante pourcent des jeunes filles de 6 à 17 ans violées.
Le taux de mortalité infantile et infanto-génital atteint respectivement 60 et 91 pourcent. Le C-change note également que seulement 39 pourcent des enfants achèvent l'école primaire bien que le taux de fréquentation est estimé à 90 pourcent.
Voilà ce qui fait croire à C-change que l'existence des lois seules ne suffit pas pour améliorer les conditions des enfants. Il faut mettre en place des mesures d'accompagnement desdites lois tant au niveau de la prise de décision que de l'exécution.
[Honoré Djeko Ohanga]
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