mardi 25 juin 2013

RDC : NON au « dialogue inter-congolais » initié par KANAMBE alias « Joseph KABILA »

25/06/2013


 

Honoré NGBANDA

Aujourd’hui, toute la classe politique congolaise sait que notre pays la RDC est occupé par le Rwanda, que Hyppolite Kanambe alias « Joseph Kabila » est rwandaiset qu’il travaille pour l’intérêt de son pays le Rwanda. (…). 


Mais compte tenu du danger que comporte le piège du « dialogue » qui risque de distraire une fois de plus le peuple congolais et retarder le processus de libération de notre pays, Honoré Ngbanda appelle solennellement tous les patriotes résistants à combattre farouchement le fallacieux projet de « dialogue inter-congolais » initié par « Kabila » et ses complices. « L’heure du sacrifice et de l’engagement effectif a sonné ! »

Ci-dessous, l'Interview de Monsieur Honoré Ngbanda accordée aux radios de la résistance congolaise

I. Anniversaire de l’APARECO 


RADIO TELEVISON BENDELE : Tout le monde vous attendait lors de la cérémonie d’anniversaire de l’APARECO le 1er juin. Pourquoi votre absence et pas même de message vidéo comme vous en avez l’habitude en pareilles circonstances?

HONORE NGBANDA : Je suis désolé de n’avoir pas pu satisfaire au souhait des nombreux patriotes résistants qui avaient massivement exprimé le souhait de me voir partager ce moment de communion fraternelle et patriotique avec eux. Mais cela fait partie du sacrifice que nous avons tous accepté de consentir pour notre pays.

A partir du moment où nous avons accepté de nous engager dans le combat pour la libération de notre pays, nous ne nous appartenons plus! Nous ne sommes plus maîtres de notre vie. Nous sommes soumis aux contraintes des circonstances du combat. C’est d’ailleurs le sens même de l’esprit de sacrifice qui caractérise mon message pour le 8e anniversaire de l’APARECO et que je vais vous donner bientôt.

Mais mon absence aux manifestations était aussi un double message lié aux 8 ans d’âge de notre Plate-forme: C’est d’abord une preuve que l’APARECO a atteint sa maturité. C’est un enfant qui est sevré et n’a plus besoin de son papa ni de sa maman pour marcher et s’organiser.


Savez-vous que le maître d’ouvrage de ces manifestations était un jeune ? 

C’est le président urbain et président de la jeunesse de l’APARECO /Paris : Olivier Lunianga. Un jeune ! Il a été certes supervisé par ses présidents territorial et régional, mais c’est lui qui a tout organisé. Il a été assisté par la Directrice de mon Cabinet, Mme Candide Okeke. Une jeune maman patriote résistante. C’est un autre message aussi!Tout ceci constitue une preuve que la jeunesse s’est effectivement prise en charge au sein de l’APARECO!

En plus, mon absence à ces manifestations très réussies à tout point de vue constitue un deuxième message très fort :C’est que l’APARECO n’est pas l’affaire personnelle d’Honoré NGBANDA. Elle n’est pas non plus l’affaire d’une famille ni d’un groupe régional ou ethnique quelconque…., elle est l’affaire des patriotes congolais de tout bord! 


Vous n’avez qu’à observer la mosaïque des cadres dirigeants de l’APARECO qui sont intervenus ce jour-là à la tribune pour vous en convaincre. 

L’APARECO est véritablement une arme dont la jeunesse congolaise s’est appropriée pour mener le combat de libération. NGBANDA peut aujourd’hui partir auprès de Dieu, le combat de libération que mène l’APARECO se poursuivra certainement jusqu’à la victoire finale. 

Voici le message que véhicule mon absence que je trouve personnellement plutôt bénéfique.

Il y a cependant eu un groupe de gens qui a beaucoup regretté mon absence à ces manifestations, mais pas pour les mêmes raisons. Il s’agit des forces maléfiques et mafieuses de l’occupation qui avaient acquis la certitude que j’apparaîtrais enfin en public ce 1e juin. Ils avaient donc pris toutes leurs dispositions. Vous imaginez leur déception!
 

RTB. : Quel message avez-vous pour la 8e année du combat que mène la Résistance congolaise au sein de l’APARECO ?

HONORE NGBANDA : Le 8e anniversaire de l’APARECO constitue à mes yeux un tournant décisif. Une étape capitale. Un nouveau départ. Le combat de libération passe maintenant à sa phase capitale. Nous atteignons ici la troisième et dernière phase du lancement de notre fusée. Face à l’occupation, il n’y a que deux alternatives qui s’offrent au peuple congolais : soit il capitule et accepte de collaborer avec l’occupant, soit il entre dans la résistance contre les occupants pour libérer son pays. Il n’y a pas une troisième voie! Et nous avons choisi la voie difficile et dangereuse de la Résistance !

« Aujourd’hui, toute la classe politique congolaise sait que notre pays la RDC est occupé par le Rwanda, que Hyppolite Kanambe alias « Joseph Kabila » est rwandais et qu’il travaille pour l’intérêt de son pays le Rwanda. (…)»

Dans la première étape au tout début du combat, nous avons fourni l’information aux Congolais pour les réveiller du sommeil de l’ignorance. Mais beaucoup de congolais, bien que réveillés, étaient restés néanmoins des simples spectateurs qu’il fallait ensuite mobiliser pour les sortir de leur indifférence. Nous nous sommes alors engagés dans la deuxième phase d’un long combat de mobilisation mené jusqu’ici. Notre vision et notre discours sont aujourd’hui adoptés par la grande majorité du peuple congolais, y compris même les collabos. Mais beaucoup de patriotes congolais« réveillés » et «mobilisés» restent encore malheureusement dans la confusion que sèment les discours obscurantistes des politiciens congolais qui ont choisi de collaborer avec le pouvoir et les forces d’occupation en RDC. Après 8 années de dur labeur, le peuple congolais a été successivement informé, réveillé et mobilisé. Maintenant, il faut que ce même peuple entre dans la troisième et dernière phase, celle de l’engagement effectif! Cette étape est la dernière partie de la fusée, la capsule, qui doit aller droit pour atteindre l’objectif final!

Cette dernière phase qui est celle de l’engagement exige un esprit de sacrifice. Tous les congolais «informés », «réveillés» et «mobilisés» n’accéderont malheureusement pas tous à cette phase du combat. Car elle exige absolumentun réel esprit de sacrifice, un renoncement de soi-même de la part de chacun comme nous l’exige Christ-Jésus lui-même. C’est une phase du combat qui exige une dimension essentiellement spirituelle. Beaucoup de patriotes, je le répète, n’y accéderont pas tant qu’ils resteront le centre de l’univers, c’est-à-dire pleins d’eux-mêmes. Beaucoup de « patriotes » congolais se sont mobilisés pour se battre sans savoir réellement pourquoi et pour qui. Beaucoup se sont levés pour eux-mêmes. Pour leurs propres intérêts. Pour se faire connaitre. Pour le vedettariat ! Or cette phase de l’engagement exige que nous renoncions préalablement à nos intérêts égoïstes, à nos aspirations personnelles de vedettariat, d’orgueil, d’argent et de positionnement politique. C’est cela qui crée des divisions et des querelles entre combattants et même entre patriotes résistants.

Permettez que je vous rappelle l’histoire des deux veuves de la bible qui illustre bien les deux catégories de patriotes dont je viens de vous parler. Il s’agit de la veuve du prophète Elie (dans 1Rois 17) et la veuve du prophète Elysée(dans 2 Rois 4). La première veuve a accepté de se sacrifier elle et son fils en offrant la dernière potion d’huile et de farine qui lui restait au prophète Elie. Tandis que la seconde veuve qui se présenta au prophète Elysée et qui ne se préoccupait que de sauver sa famille s’est enfermée avec un grand nombre de vases qu’elle devait remplir d’huile pour vendre et payer ses dettes.

La Bible dit que dès que le dernier vase fut rempli, l’huile cessa de couler (Verset 6). Tandis que pour la première veuve qui s’est sacrifiée avec son fils en offrant la dernière portion de son huile et sa farine au prophète Elie, la bible dit que «la farine dans le pot et l’huile dans la cruche ne diminua point » (Verset 14-16). Quelle est la moralité ? Si nous voulons que la bénédiction de Dieu coule sans arrêt dans notre vie, nous devons être des canaux de bénédiction pour nos frères congolais. Mais si nous voulons être des vases pour nous-mêmes, la bénédiction de Dieu s’arrêtera dès que nos besoins (qui sont si petits aux yeux de Dieu) seront exhaussés.

Aujourd’hui, toute la classe politique congolaise sait que notre pays la RDC est occupé par le Rwanda, que Hyppolite Kanambe est rwandais et qu’il travaille pour l’intérêt de son pays le Rwanda. Mais pourquoi la grande majorité de cette même élite politique continue de collaborer avec cet imposteur rwandais ? Parce qu’elle refuse de renoncer à ses intérêts égoïstes et à se sacrifier pour l’intérêt du peuple congolais. Tous ceux qui torpillent la résistance ou la trahissent le font simplement parce qu’ils sont incapables d’accepter de sacrifier leurs intérêts égoïstes et leur vie pour les autres. Je le sais parce que c’est tout ce que le pouvoir d’occupation ne cesse de me proposer depuis 17 ans : l’argent,les postes politiques avec les honneurs! 


RTB. : Quel message votre mouvement souhaitait donner au travers de la participation de Pierre Péan et Patrick Mbeko à la récente journée d’anniversaire de l’APARECO ?

HONORE NGBANDA : Pierre Péan est un ami que je connais depuis plusieurs années. Il partage notre combat car il est un grand défenseur de la vérité. Il fait partie de plusieurs amis de mes réseaux qui combattent avec moi dans l’ombre. Il a accepté à cette phase du combat de s’afficher publiquement à nos côtés. 


Pour ceux qui aiment le pub, Péan c’est une icône ! 

Mais je n’ai pas l’habitude d’exposer mes amis et mes soutiens. S’il a accepté de parler publiquement aux Congolais, c’est parce qu’il a estimé que les frères congolais doivent savoir qu’il y a des hommes en Occident qui soutiennent leur combat et qu’ils ne sont pas seuls. 

Il vous suffit de jeter un coup d’œil sur le carnet d’adresses de cet homme pour comprendre ce que je ne dis pas. Quant à Patrick Mbeko, c’est l’exemple d’un jeune congolais courageux et intelligent qui a été informé, réveillé, mobilisé et s’est engagé dans la bataille. 

Il m’avait contacté après la lecture de mon livre pour dire qu’il comptait écrire pour révéler certaines vérités au-delà des faits signalés dans « Crimes organisés ». 

Aujourd’hui, nous avons certains projets communs à murir. C’est un jeune congolais qui a accepté de prendre des risques pour sa vie en se battant pour son pays. Je l’admire et souhaite qu’il serve d’exemple pour d’autres jeunes intellectuels congolais.

II. Evolution du combat de libération 


CONGOHORIZONS : Que répondez-vous à ceux qui estiment que vous devriez mener votre combat à l’intérieur du pays comme les autres politiciens ?

HONORE NGBANDA : Ceux qui tiennent ce genre de propos sont soit des apprentis, soit des analphabètes dans le domaine politique et militaire. Et c’est encore là un indice de la médiocrité de la classe politique congolaise. Qu’est-ce qu’ils entendent par « être présent ou mener le combat à l’intérieur du pays»? L’APARECO ne mène pas son combat au Mali ni au Tchad mais bien à l’intérieur de la RDC !

A ce sujet, je voudrais leur dire solennellement aujourd’hui et sans fausse modestie : Il n’y a aucun leader politique congolais de la prétendue opposition à Kinshasa qui soit présent sur le terrain en RDC plus que Ngbanda! Et je vais vous le prouver. Que signifie être présent à Kinshasa pour un homme politique ? Ce n’est pas marcher physiquement sur le boulevard du 30 juin ou Lumumba. Etre présent en RDC pour un homme politique signifie plutôt installer à l’intérieur du pays des dispositifs matériels et humains susceptibles de lui permettre de contrôler l’environnement politique et impacter sur l’évolution de l’ensemble de la situation.

« L’APARECO est belle et bien sur place (…) à l’intérieur du pays. Et aucun parti politique del’opposition à l’intérieur du pays n’inquiète l’imposteur Kanambe alias « Joseph Kabila»plus que l’APARECO! »

Dès lors, on peut se demander quel homme politique congolais dispose des réseaux humains au sein de l’armée congolaise et des services de renseignements et de sécurité en RDC plus que l’APARECO? 


Je donne trois exemples pour illustrer mon propos. Primo: lorsque Kabila voulait éliminer le Général Munene, lui-même ne savait rien alors qu’il était physiquement à Kinshasa. C’est moi qui l’ai prévenu de l’étranger pour le faire fuir juste quelques minutes avant l’exécution. 

Secundo : lors de la campagne des présidentielles en 2011, c’est moi qui ai prévenu l’entourage de Tshisekedi pour leur révéler les détails du plan conçu par Kanambe pour attenter à sa vie. Ses hommes m’ont appelé quelques jours plus tard pour me remercier pour ce précieux service. 

Tertio: Mon cabinet avait prévenu Floribert Chebeya quelques mois avant son assassinat sur l’imminence d’un attentat contre lui. Le document de l’ANR avait été diffusé bien avant son assassinat. Dommage, il n’a pas suivi nos consignes de sécurité.

Combien de révélations faites par l’APARECO ont contraint Kanambe, le Rwanda, l’Ouganda et même les occidentaux à abandonner ou à revoir certains de leurs projets contre la RDC? 


L’APARECO est belle et bien sur place et elle mène ses actions à l’intérieur du pays. Et aucun parti politique de l’opposition à l’intérieur du pays n’inquiète l’imposteur Kanambe alias « Joseph Kabila » plus que l’APARECO! 

Ne pas le reconnaître c’est faire montre de cécité politique! La preuve : tous les leaders politiques de l’opposition sont tranquillement à Kinshasa bien qu’ils soient tous à la portée de Kanambe. Mais par contre, le même Kanambe dépense des millions de dollars pour envoyer des tueurs à gage sillonner le monde pour chercher à éliminer le président de l’APARECO.

Pour clore ce débat, je voudrais conseiller à tous ceux qui font cette critique ridicule de se référer à l’histoire et ils réaliseront quetous les états-majors ou sièges des mouvements de résistance n’ont jamais été installés à l’intérieur du pays-objectif. 


Le dernier exemple de l’histoire est celui de la France qui commémore d’ailleurs cet événement le 18 juin de chaque année.

Lorsque De Gaule a voulu commencer la résistance contre l’occupation allemande, il a dû fuir son pays natal la France pour se réfugier en Angleterre.

Et lorsque la pression allemande est devenue plus forte pour l’éliminer physiquement, à cause de la proximité, De Gaule a dû fuir l’Europe pour aller installer son Etat-major très loin à Brazzaville, d’où il a proclamé la «France libre». Que ceux qui aiment faire des critiques commencent d’abord par étudier l’histoire pour ne pas verser dans le ridicule et la médiocrité!
 

CONGOHORIZONS : Quels commentaires faites-vous au sujet des causes qui retardent le combat de libération telles qu’avancées par le VPN Ndala wa Ndala et le TG Alphonse Ebama? Mais ils ne nous ont pas dit quelles solutions vous envisager pour éradiquer ces causes ?

HONORE NGBANDA : Je voudrais surtout m’adresser à tous mes jeunes frères officiers qui ont détournés dans le passé les moyens mis à leurs dispositions et se voient aujourd’hui contraints de collaborer avec le pouvoir d’occupation en dénonçant notre organisation, en sacrifiant leurs propres frères patriotes congolais par peur des conséquences d’une éventuelle victoire de la libération demain. 


Je voudrais leur prédire que bientôt, par la grâce de Dieu, il y aura la libération. Quoiqu’ils fassent, et quoiqu’il en coûte!

Par conséquent, je leur conseille plutôt de se repentir et de se ressaisir pendant qu’il est encore temps! Voilà pourquoi j’ai dit que la dernière phase de l’engagement, exige la sélection sur base de la qualité. 


Ceci vaut tant sur le terrain en RDC qu’au niveau des patriotes résistants dans la diaspora. C’est fini la phase où l’on mélangeait les serviettes avec les torchons. Nous avons besoin maintenant des hommes et des femmes qui adhèrent aux idées, aux valeurs, aux principes et aux idéaux. Pas des fanatiques, des névrosés, des lunatiques, des caméléons ou des opportunistes…. ! 

Nous avons maintenant besoin des congolais qui se battent, non pour un homme, une femme, un oncle, un cousin, un ami ou donateur. Nous avons besoin des patriotes qui se battent pour leur pays et pour leur peuple! Nous recherchons parmi le peuple congolais des citoyens qui feront partie de la «génération des sacrifiés» ! 

RADIO POLELE : Pourquoi ne dénoncez-vous pas les traîtres qui torpillent le combat auprès du pouvoir d’occupation ?

HONORE NGBANDA : Les dénoncer auprès de qui? Je ne suis pas au service des rwandais ! Je n’ai pas non plus intérêt à offrir mes propres frères en pâture à nos bourreaux. Pour tous ceux qui ne se repentiront pas à temps, ils répondront de leurs actes devant le peuple congolais quand le pays sera libéré. 


Et vous devez surtout savoir qu’il y aurait forcement des dégâts collatéraux sur le reste du réseau si nous devions systématiquement dénoncer les traîtres à notre cause. Nous sommes obligés de protéger nos hommes de la 5e colonne éparpillés au sein des institutions du pouvoir d’occupation. C’est la méthode inhérente à toutes les résistances. Voilà pourquoi nous faisons très attention aux articles que nous diffusons, surtout lorsque nous faisons des révélations.
 

RADIO POLELE : Pourquoi vos ainés proches de Mobutu, voir même certains membres de sa famille vous préfèrent-ils «Joseph Kabila» malgré les conseils de Mobutu de vous unir?

HONORE NGBANDA : Il faut d’abord que vous sachiez une vérité. S’il y a une chose que Mobutu n’a jamais fait de son vivant, c’est de désigner un dauphin autour duquel nous devrions nous unir. Relisez bien mon témoignage dans « Ainsi sonne le glas » au 1e chapitre. J’y démontre justement que la stratégie de Mobutu dans le MPR, dans l’armée comme au sein des services spéciaux était de créer des pools d’oppositions internes pour mieux contrôler tout le monde. Et j’y ai démontré que cette stratégie a fini par se retourner contre lui à partir de 1990 durant toute la transition. Aucun dignitaire de la 2e République ne me contredira quand je dis que la meilleure façon d’accélérer la mort politique d’un cadre zaïrois à l’époque était de le présenter comme le dauphin (volontaire ou involontaire) de Mobutu.

Ceci dit, quant au comportement de mes aînés et proches de Mobutu qui préfèrent collaborer avec le pouvoir d’occupation plutôt que de rejoindre la résistance pour un combat de libération, je vous renvoie à ce que je viens de dire plus haut : l’absence de patriotisme, d’abnégation et d’esprit de sacrifice. Chacun veut «se débrouiller» pour soi-même et sa famille, peu importe si le pays et le peuple meurent! Rappelez-vous le texto d’un haut cadre PPRD de l’Equateur envoyé à un patriote et que nous avions rendu publique. Il y écrivait : «… Ne suivez pas Honoré ! Pensez plutôt à vos enfants qui doivent manger et étudier…. ». Et le texto l’informait de la présence d’une enveloppe de 300.000 dollars lui destinée, enveloppe remise par le … «raïs» pour remettre à son épouse dès qu’il marquerait son accord ! C’est ça le fond du problème. Mais je dois aussi vous rassurez que certains parmi les anciens dignitaires de la 2e République sont avec nous. C’est ce que nous appelons la 5e colonne. Ils sont de plus en plus nombreux. Mais je m’interdis de parler d’eux en public. Vous comprenez pourquoi.
 

RADIO POLELE : Que sont devenus les autres fronts militaires de John Tshibangu et Faustin Munene?

HONORE NGBANDA : J’ai décidé de ne plus parler au nom des autres organisations. Elles ont leurs structures et leurs porte-parole. Interrogez-les. Je me concentre dorénavant sur le seul objectif de la libération. Je reste ouvert à tous les congolais qui se battent pour le même objectif, y compris les hommes que vous venez de citer. Mais je ne veux plus éparpiller mon énergie. Seul le front populaire et militaire pour la libération de la RDC m’intéresse. Que quel- qu’un m’y précède ou m’y rejoigne, cela m’importe peu.
RADIO POLELE : Quels conseils pour mettre fin aux querelles et les divisions entre les différents groupes de combattants et résistants en Europe ?

HONORE NGBANDA : Je préfère m’adresser plutôt aux patriotes résistants qui poursuivent le même objectif de libération de la RDC. Je souhaite leur dire que la résistance est un choix difficile mais courageux. Car la résistance signifie que vous avez choisi de renoncer aux avantages derrière lesquels les autres courent. Elle signifie que vous avez choisi de sacrifier l’argent et les honneurs que les autres considèrent comme l’idéal de leur combat et de leur vie sur terre. Elle signifie que vous avez choisi de sacrifier votre réputation au moment où les autres recherchent le vedettariat. Elle signifie que vous avez choisi de sacrifier votre égo là où les autres se battent pour chercher une place au soleil….

Si vous avez compris cela, vous ne répondrez plus aux provocations, aux calomnies, aux médisances et aux discours de haine et d’injure devenus le pain quotidien de plusieurs de nos compatriotes! On ne combat pas la médiocrité par la médiocrité, mais par l’excellence ! 


Le moment est venu où les vrais patriotes résistants doivent répondre à leurs détracteurs par l’excellence de leur travail! Le résultat de leur travail doit parler pour eux. Ce sera désormais la ligne de conduite de l’APARECO.

- RESISTEZ A LA CORRUPTION

- RESISTEZ A LA CONFUSION

- RESISTEZ AU VEDETTARIAT

- RESISTEZ A LA PEUR DES CRITIQUES ET DES MENACES

« On ne combat pas la médiocrité par la médiocrité,mais par l’excellence ! Le moment est venu oùles vrais patriotes résistants doivent répondre à leurs détracteurs par l’excellence de leur travail! » 


RADIO KIMPWANZA : Vous souvenez-vous du premier tableau de bord de l’Apareco à sa naissance ? Que dites-vous à ceux qui vous ont quitté pour aller lutter ailleurs, et surtout à ceux qui ont rejoint vos ennemis, je cite par exemple Makolo Kotambola?

HONORE NGBANDA : Tous ceux qui ont adhéré dans l’APARECO sont venus librement d’eux-mêmes après avoir suivi mon discours. Je mets au défi tous les cadres de l’APARECO de vous prouver le contraire. Personne ne pourra lever le doigt pour dire que je suis allé le solliciter pour venir dans l’APARECO. 


On entre librement dans l’APARECO et on n’en sort librement comme on était venu. Je peux vous citer quelques cas des cadres importants qui ont quitté l’APARECO sans rancune ni problème. 

Vous avez par exemple le cas de l’ancien Vice-Président Ngongo Luwowo ou de Mr Paul Kapita ancien membre de l’UDPS. Quand Ngongo Luwowo a décidé d’ aller participer aux élections de 2006, cela avait provoqué la colère de beaucoup de jeunes cadres de l’APARECO qui l’avaient pris violemment à partie. 

J’ai dû intervenir pour calmer les esprits et demander aux jeunes de comprendre et de respecter son choix. Il est parti sans rancune ! 

Alors s’il y a aujourd’hui des jeunes cadres qui veulent quitter l’APARECO, et qui pour se faire important, choisissent de s’attaquer à moi pour s’attirer la sympathie des gens au pouvoir. C’est leur choix ! Cela n’ébranle en rien notre organisation.

III. Evolution de la situation à l’Est de la RDC 


CONGOHORIZONS : Quelle lecture faites-vous de la déclaration du président tanzanien ? Est-ce un signe de grand changement?

HONORE NGBANDA : Il ne faut pas surévaluer les propos du président tanzanien. Il ne résout pas toute la problématique de l’occupation. Loin s’en faut ! Mais ils ont l’avantage de mettre le doigt dans la plaie, comme on dit. Ces propos stigmatisent pour une fois l’une des origines profondes de la crise des Grands Lacs suite à l’assassinat des deux présidents rwandais et burundais en 1994, suivi de l’agression de la RDC en 1996. 


Car n’oublions pas que le plan initial de l’agression du Zaïre a été concocté aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et en Belgique, et ces pays ont financé et piloté toute l’opération. Voilà pourquoi je dis qu’il ne faut pas encore surévaluer ces propos du président tanzanien tant que nous n’en connaissons pas les origines lointaines et les ultimes objectifs.

Pourquoi le président tanzanien a-t-il tenu ces propos quelques semaines seulement après avoir accepté que son armée fasse partie de la fameuse brigade onusienne en RDC ? 


Pourquoi n’a-t-il pas fait cette réserve avant de s’engager ?Pourquoi cette déclaration est-elle faite quelques jours seulement après que Washington ait choisi la Tanzanie comme le seul pays de la région retenue pour la visite d’Obama? 

Le message est-il de la Tanzanie ou des Etats-Unis? C’est en répondant à ces questions qu’on saura la dimension réelle de la déclaration du président de la Tanzanie. Cependant, à mon humble avis, une chose est certaine: les lignes bougent en notre faveur! 

Quand je dis à mes compatriotes que nous sommes sous les eaux, les insensés qui ne comprennent pas le langage des images rigolent et essaient de nous tourner en ridicule, allant jusqu’à nous représenter en signe de poisson.

(Ils ne savent même pas que le poisson comme signe c’est plutôt positif. Soit !) Mais ceux qui ont des yeux pour lire les signes du temps auront remarqué que ce long travail de coulisse que nous avons abattu tant sur le plan diplomatique que sur le terrain en RDC a commencé a donné ses fruits. 


Tenez ! La Communauté internationale et les médias internationaux qui avaient ignoré la crise congolaise durant des années viennent de la placer maintenant au centre de leurs préoccupations. 

Il ne se tient plus une conférence internationale importante dans le monde où l’on n’aborde pas le problème de viol, de violence ou de pillage en RDC. Alors qu’il y a à peine trois ans, personne ne voulait réellement parler de la crise en RDC dans les fora internationaux.

Il y a quelques années seulement, personne au sein de la communauté internationale n’osait citer nommément le Rwanda ou l’Ouganda comme les agresseurs de la RDC. Personne n’osait montrer l’intouchable Paul Kagamé du doigt. 


Ses généraux et protégés étaient au-dessus de la justice internationale et se pavanaient au Rwanda et à l’Est de la RDC sans crainte, narguant ainsi le monde entier. Mais en quelques années seulement, tout a basculé : de New York à Kinshasa en passant par Paris, Bruxelles et Londres, le langage a changé comme par enchantement. 

Croyez-vous que tout ce changement est arrivé par hasard? Croyez-vous que ces lignes bougent d’elles-mêmes ? Mais le meilleur est à venir.Nanu esili te !
 

RADIO POLELE : A votre avis quelles sont les chances de réussite de la Brigade spéciale d’intervention rapide de la MONUSCO ?

HONORE NGBANDA : Ma lecture n’a pas changé. Cette brigade comme les autres troupes de l’ONU n’auront aucun effet sur la réalité de l’occupation de notre pays. Ce qui se passe là, c’est comme si l’on lavait une pomme de l’extérieur pour qu’elle devienne propre, alors que les vers qui la rongent sont tranquillement en train de la détruire de l’intérieur ! La Brigade va combattre qui ? On vous répondra qu’elle va combattre les «forces négatives». Mais qui sont ces «forces négatives» et où opèrent-elles ?

Elles sont composées des rwandais civils et militaires qui sont déjà à Kinshasa et occupent le sommet de nos institutions politiques ainsi que les Etats-majors des FARDC ! Alors que la Brigade spéciale va s’installer et opérer à l’Est de la RDC. C’est ça le drame ! Tant que l’ONU et l’UE ne définiront et n’identifieront pas les vrais criminels qui sont au sein des institutions de la RDC comme étant les vraies forces négatives, on tournera en rond et on assistera à des mises en scènes qui n’apporteront aucune solution à la crise qui sévit en RDC. Voilà pourquoi j’ai dit que les propos du président tanzanien avaient le mérite d’avoir pointé le doigt dans la bonne direction, mais il faudra aller plus loin au fond du problème! Il nous faudra éradiquer le mal à la racine. Et pour cela, il nous faudra attaquer le ver qui se trouve déjà dans le fruit et le ronge de l’intérieur ! Le principal membre des forces négatives qui sévissent aujourd’hui en RDC et mettent notre pays en péril, n’est autre que celui qui se fait appeler « Joseph Kabila » . 


RADIO KIMPWANZA : Que pensez –vous de la reprise du dialogue avec le M23 ?

HONORE NGBANDA : La mascarade autour du M23 constitue une parfaite illustration de ce que je viens de développer concernant la question sur la Brigade d’intervention rapide de l’ONU : la mauvaise définition ou mieux, la mauvaise identification des criminels. On demande à un pouvoir d’occupation de négocier avec une branche des forces d’occupation ! C’est ça le drame de la RDC ! De quoi l’imposteur Kanambe peut-il discuter avec ses frères rwandais du M23 sur notre pays la RDC ? Je suis désolé, cette affaire-là ne me concerne pas et je ne m’en préoccupe pas du tout! Ce qui m’intéresse, c’est de neutraliser les vers qui se trouvent dans le fruit ! En langage clair : il faut chasser l’occupant Kanambe ainsi que ses complices qui œuvrent pour la balkanisation de la RDC.

IV.Situation politique inté: dialogue national et CENI 


RADIO KIMPWANZA : Quelle est votre réaction au sujet du retour de Malu-Malu à la tête de la CENI ? Quels conseils donnez-vous aux Congolais ?

HONORE NGBANDA : A Vrai dire, pour moi, c’est un non-événement ! Vous savez que tout ce qui touche à la mascarade électorale je considère cela comme une déviation du combat de libération de notre pays. Et cela me peine beaucoup. Car Hyppolite Kanambe et ses alliés occidentaux ont trouvé dans la mascarade électorale une arme puissante pour amener le peuple congolais à légitimer l’occupation. Et ce qui fait plus mal, c’est la naïveté du peuple congolais. Kanambe joue avec lui comme un jongleur joue avec une marionnette. Même si le peuple congolais est amnésique, j’espère qu’il n’a pas oublié le rôle joué par Malu Malu dans la fraude électorale de 2006 qui avait conduit aux affrontements armés en pleine ville de Kinshasa causant plusieurs centaines de morts.

Il y a quelque chose de plus grave que je voudrais relever, et c’est d’ailleurs l’une des principales causes qui désorganisent le combat de la résistance. Je veux parler de la puissance de la corruption de «Joseph Kabila». Cet homme a compris la faiblesse de l’âme de certains congolais devant l’amour de l’argent. Et il a réussi à corrompre de nombreux congolais au sein de toutes les couches de la société congolaise pour mieux nous diviser de l’intérieur.

Il a corrompu plusieurs membres des institutions politiques et judiciaires du pays : sénateurs, députés et ministres… ; il a corrompu plusieurs officiers congolais pour qu’ils sacrifient leurs propres frères congolais ; il a corrompu des musiciens congolais dont la plus part sont devenus des agents d’empoisonnement des personnalités congolaises gênantes pour l’occupation ; il a corrompu certains médecins et pharmaciens congolais pour faire la besogne d’achever des cibles désignées parmi la classe politique pour être «effacé » (pour utiliser leur jargon)….

Mais ce qui est plus grave, c’est que Kanambe n’a pas épargné les églises. Des églises du réveil à l’Eglise catholique en passant par les églises protestante, kimbanguiste et musulmane, Hyppolite Kanambe a réussi à corrompre certains hommes de Dieu et à diviser les églises en leurs seins. Le cas de Malu Malu constitue une illustration flagrante de cette opération de corruption et de division. Certains évêques catholiques appuient la décision de Kanambe d’imposer Malu Malu à la tête de la CENI alors que la majorité des évêques catholiques de la CENCO sont catégoriquement opposés à la manipulation d’un clergé de l’église à des fins de fraudes électorales comme ce fut le cas en 2006. Comme vous pouvez le constater, plus aucun secteur de la société congolaise n’est épargné par le virus de la corruption que l’imposteur rwandais injecte dans notre société pour installer les bases de l’occupation de notre pays. Voilà pourquoi j’ai dit que la dernière étape du combat qu’est celle de l’engagement sera essentiellement spirituelle! Je ne veux pas parler de prière mais de la qualité et du niveau moral et spirituel des patriotes congolais ! Si nous ne gagnons pas cette bataille-là, il nous sera difficile d’avoir raison des ennemis de notre peuple et de notre pays.
RADIO POLELE : Avez-vous été contacté pour le dialogue national ?

HONORE NGBANDA : Bien sûr ! Je continue de recevoir des appels de pied venant de différents canaux ! Désormais je ne réserve même plus de réponse du tout. J’épargne mon souffle comme disent les kinois ! Mais compte tenu du danger que comporte le piège du « dialogue » qui risque de distraire une fois de plus le peuple congolais et retarder le processus de libération de notre pays, je lance un appel solennel à tous les patriotes résistants de combattre farouchement cette entreprise. Je préviens le peuple congolais que Hyppolite Kanambe a confié secrètement les préparatifs de ce « dialogue » à ses frères rwandais qui ont noyauté l’«opposition» à Kinshasa afin de recruter des congolais de leur obédience pour faire passer leurs thèses lors de ces assises! Des listes de recrutement secrètes sont déjà établies dans la diaspora par les rwandais grâce à leurs collabos congolais.Les patriotes résistants doivent se mobiliser comme ils l’avaient fait contre les élections et contre la tenue du sommet de la Francophonie à Kinshasa !

« Mais compte tenu du danger que comporte le piège du « dialogue » qui risque de distraire une fois de plus le peuple congolais et retarder le processus de libération de notre pays, je lance un appel solennel à tous les patriotes résistants de combattre farouchement cette entreprise » 


CONGOHORIZONS Conseils aux résistants congolais sollicités par le pouvoir pour le dialogue?

HONORE NGBANDA : Il ne faut pas céder aux chants des sirènes. Il y a beaucoup de faux patriotes résistants qui multiplient la création des organisations et des groupuscules politiques ou associatives pour se positionner en vue d’aller demain au dialogue. Et ces gens-là, pour avoir leur sésame d’entrée en RDC, ils doivent s’attaquer essentiellement à l’APARECO et à son Président. Même au sein de l’APARECO, il y a une forte offensive du pouvoir d’occupation pour créer des fissures en vue d’affaiblir le combat. N’oubliez pas que j’ai une 5e colonne qui fonctionne bien au sein des services spéciaux de Kanambe. Je vous dis que mon souhait est que toutes ces feuilles mortes tombent toutes, et vite, afin que nous sachions quelles sont les feuilles vertes qui pourront demain porter les bons fruits ! J’ai beaucoup apprécié une citation de Pierre Mauroy reprise par le président François Hollande dans son oraison funèbre le mardi 10 juin à la Place des Invalides à Paris : « Les hommes passent avec le reste. Mais les justes causes ne meurent jamais ». A chacun d’y méditer.

V.Divers 


RADIO KIMPWANZA : Obama va se rendre au Sénégal, en Afrique du Sud et en Tanzanie entre le 26 juin et le 3 juillet 2013. L’objectif affiché par la Maison Blanche, c’est d'étendre « la croissance économique, l’investissement et le commerce, de renforcer les institutions démocratiques et d’investir dans une nouvelle génération de dirigeants africains ». Barack Obama rencontrera des hommes politiques, mais aussi des chefs d’entreprise, et un accent particulier sera mis sur la jeunesse africaine. Quel en est votre point de vue étant que leader politique qui aspire à la libération de son pays?

HONORE NGBANDA : Sur le plan de principe pur, le fait qu’un président des Etats-Unis d’Amérique vienne en Afrique pour dire à l’élite politique africaine comment étendre la croissance et renforcer les institutions démocratiques devrait interpeller la conscience des Africains dignes et fiers de l’être. Ce geste à lui tout seul démontre la faillite et l’incapacité des dirigeants et des élites de notre continent à s’assumer. Il révèle ensuite la volonté d’infantilisation de l’Afrique par l’Occident à cause de l’immaturité, de l’aliénation mentale et du complexe atavique d’un bon nombre d’élites politiques et intellectuelles africaines.S’agissant de mon pays, j’estime qu’il est vraiment ridicule qu’un leader politique ou un quelconque responsable économique congolais se déplace à Dakar pour aller y recevoir d’Obama les solutions sur les problèmes politiques et économiques ou sociaux de la RDC.

Je rappelle aux Congolais que les drames que connait aujourd’hui notre pays depuis 1996 ont été conçus et planifiés par un certain Bill Clinton qui avait lui aussi curieusement parlé de la promotion d’«une nouvelle génération des dirigeants africains » (sic)! Et parmi ses heureux élus, nous comptons aujourd’hui les deux bourreaux du peuple congolais : Yoweri Museveni et Paul Kagamé pour ne pas les citer. Nous avons connu des ballets diplomatiques des dirigeants politiques américains et des plus hauts responsables de l’ONU qui ont sillonné le pays et la région des Grands Lacs. Quel est ce domaine ou ce secteur de la crise congolaise que le président Obama ne connait pas déjà? Que pourra-t-il faire de nouveau au Sénégal pour amener la paix en RDC qu’il n’ait pas pu faire depuis 5 années de pouvoir? Je dis et je répète : nous ne pouvons pas appeler au secours les pyromanes qui ont mis le feu dans notre pays pour qu’ils viennent jouer aux pompiers. C’est faire montre de naïveté et d’immaturité politique. 


RADIO TELEVISON BENDELE : Est-ce que par vos critiques répétées contre le gouvernement en place en RDC ne traduisent pas une volonté de régler des comptes politiques quand on sait que vous êtes de ceux qui ont été renversés par le régime en place au Congo?

HONORE NGBANDA : Si je voulais me venger, j’aurais accepté l’offre de Museveni et de Kagamé depuis 1998 lorsque j’étais encore en Afrique du Sud. Tous les deux m’avaient séparément demandé de prendre la tête du RCD et du MLC qui étaient encore en gestation. C’est quand j’ai refusé que Kagamé est allé prendre le professeur Wamba Dia Wamba pour le RCD et Jean Pierre Bemba pour le MLC. Par ailleurs, j’ai été le 1er mobutiste que Laurent Désiré Kabila a sollicité pour rentrer travailler avec lui au pays. Il m’a envoyé Célestin Kabuya Lumuna en France deux fois, vers la fin 1998 et en 1999. Je l’avais reçu successivement à Montparnasse et à l’hotel Warwick sur les Champs Elysée. Ceci alors que certains mobutistes, et pas des moindres, ont dû déboursé qui 2 Millions, qui 500 milles dollars pour rentrer au pays ? C’est pourquoi je ris quand j’entends certains congolais radoter et prétendre que j’ai peur de rentrer au pays. Et je précise que celui qui nous a chassé du pays c’est LD Kabila bien qu’il ait été une simple marionnette. Mais durant toute la période où il a été à la tête du pays, je n’ai fait aucune déclaration politique contre lui. Vérifiez ! C’est pour vous dire que je n’ai jamais eu de la rancœur contre lui.

- Fin –


 

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